Développement physique et moteur
De 2 à 3 ans, votre enfant devient beaucoup plus autonome et curieux. Il vous aide à accomplir des tâches, interagit avec les autres, comprend la distinction entre les sexes et peut suivre vos consignes plus facilement, surtout quand c’est pour participer à un jeu.
Plus que jamais, votre enfant explore son environnement. Il sait ouvrir les portes, monte et descend les escaliers et en profite pour découvrir tous les endroits auxquels il n’avait pas accès auparavant. Il peut courir sans tomber et sauter à pieds joints. Il commence aussi à se servir davantage d’une main que de l’autre. Dans un peu plus d’un an, vous pourrez savoir s’il est droitier ou gaucher.
En jouant, il peut empiler une dizaine de blocs, enfourcher des jouets à roues et bientôt, il pourra pédaler sur un tricycle. Il tient de mieux en mieux son crayon et peut dessiner un cercle. Il plie du papier et peut découper avec des ciseaux en utilisant ses deux mains.
Développement affectif et intellectuel
Votre enfant entre dans la phase du « je suis capable tout seul! », mais cherche encore votre attention et votre approbation quand il accomplit ses prouesses. Aussi, et c’est bien connu, entre deux et trois ans, votre enfant s’oppose beaucoup à vos consignes. Il veut s’exprimer et prendre des décisions, mais n’a pas toujours les moyens d’arriver à ses fins et c’est frustrant pour lui. Le fait de ne pas toujours être compris quand il parle le frustre aussi.
Il apprend à dire bonjour et merci. Il commence à jouer avec les autres et à se faire des amis, mais les contacts ne se font pas sans heurts. Il peut pousser, mordre ou tirer les cheveux quand il est contrarié et les parents doivent encore intervenir. À la longue, grâce à son empathie nouvellement acquise et à son besoin d’approbation, ces interventions se feront plus rares.
Il vous aide à ranger et aime les chansons qui impliquent des mouvements. Il peut aussi jouer à faire semblant en se parlant à voix haute. Il pose des questions, fait des commentaires et répond quand vous lui posez aussi des questions. Il comprend de plus en plus les notions de taille et de quantité.
Entre deux et trois ans, votre enfant aura de la difficulté à faire ce que vous attendez de lui en votre présence, mais aussi en votre absence. Soyez ferme et imposez des limites claires, sans toutefois être rigide. Aussi frustrante qu’elle puisse l’être, cette période a sa raison d’être et permet à votre enfant de s’exprimer. Lorsque c’est possible, donnez-lui des choix.
Les soins médicaux et dentaires de routine
À 2 ans et à 3 ans, votre enfant aura probablement des examens médicaux de routine au cours desquels le médecin vérifiera si sa taille et son poids suivent leur cours normal. À trois ans, votre enfant aura peut-être aussi un examen de la vue et de l’audition. Vous pouvez prendre un rendez-vous chez l’optométriste si vous le désirez.
L’alimentation
Vers l’âge de deux ans, les enfants veulent affirmer leur autonomie dans toutes les sphères de leur vie, incluant leur alimentation. C’est pourquoi vous les verrez souvent refuser des repas et des aliments, même s’ils les aiment.
Pour éviter qu’ils n’abusent de ce comportement pour ensuite se goinfrer de collations moins nourrissantes, n’offrez que des collations santé et ne les offrez pas en fin de matinée ou en fin d’après-midi pour ne pas nuire à leur appétit. Évitez aussi de faire preuve de trop de discipline pendant les repas pour éviter que ce moment devienne synonyme de stress. Après une vingtaine de minutes, enlevez simplement leur assiette, sans les réprimander. Les portions devraient avoir environ la taille du poing de votre enfant.
L’hygiène
Entre 2 et 3 ans, votre enfant devient propre de jour. Vous saurez qu’il est prêt quand il vous signalera qu’il a envie et qu’il s’intéressera à son petit pot. Comme ce n’est pas une science exacte, il est inutile de le presser. Certains enfants traversent cet apprentissage très tôt de jour comme de nuit alors que d’autres prendront leur temps. Il arrive même que l’énurésie nocturne se poursuive jusqu’à l’adolescence, allez-y donc à son rythme.
Votre enfant en crise d’opposition ne voudra peut-être plus prendre son bain, mais n’aura pas le choix de le faire. Donnez-lui le choix de jouets et de débarbouillettes, et enseignez-lui à pencher la tête vers l’arrière pour ne pas avoir de shampoing dans les yeux.
Pour l’encourager à se brosser les dents, vous pouvez brosser les vôtres en même temps. Comptez les mouvements de brosse de chaque côté de la bouche plutôt que les minutes. Ça aura plus de sens pour votre enfant. Augmentez la durée tranquillement jusqu’à ce qu’il se brosse les dents pendant environ deux minutes au moins deux fois par jour, le brossage du coucher étant toujours incontournable.
Le sommeil
Les journées plus excitantes, les apprentissages et les jeux de plus en plus élaborés combinés à l’opposition des enfants de deux ans vous donneront peut-être du fil à retordre à l’heure du coucher. Pour aider votre enfant de cet âge à rester dans son lit, vous pouvez lui proposer des choix, comme garder la porte ouverte ou la fermer, et dormir dans le noir ou avoir une veilleuse.
Vers deux ans, avec la phase d’opposition, il est possible que votre enfant soit anxieux, un peu comme à l’époque de l’angoisse de séparation. Vous pouvez vous asseoir sur une chaise près de son lit le temps qu’il s’endorme pour faciliter les choses.
La sécurité
Un enfant qui découvre, ouvre des portes et monte et descend les escaliers présente un certain nombre de risques. Surveillez notamment la présence d’eau pour éviter la noyade. Videz les seaux rapidement, barrez l’accès à la piscine et aux ruisseaux et ne laissez jamais votre enfant seul dans son bain, même s’il a l’air plus solide.
Éloignez aussi les produits toxiques, les cosmétiques et les médicaments. Si vous ne pouvez pas les cacher efficacement, pensez à vous procurer des loquets à l’épreuve des enfants pour les empêcher d’ouvrir certaines portes.