Grossesse/Maternité

Chronique Maman Nadine : Hubert est né!

Hubert est né! Je suis une « double maman ». Mini-fiston a changé de maison. Mon ventre est à nouveau libre de locataire. Hubert est là et la vie est belle. Comment le dire autrement?

Hubert est né! Je suis une « double maman ». Mini-fiston a changé de maison. Mon ventre est à nouveau libre de locataire. Hubert est là et la vie est belle. Comment le dire autrement?

Il est né le 9 juillet à 8h38. Moi qui croyais dépasser ma date d’accouchement encore une fois, j’ai eu la plus belle des surprises. Surtout quand on songe aux journées de canicule qui ont suivi…

Je ne voulais plus attendre et je crois que Mini-fiston a compris le message! Le 7 juillet au matin, j’avais signé le début de la fin de ma grossesse. Voici la liste de tâches que j’ai accomplies en avant-midi
seulement :

  • Laver les portes de chambres
  • Ménage complet du salon
  • Laver la chambre d'Adèle
  • Ranger la vieille vaisselle
  • Ménage dans les plats en plastique
  • Laver les tablettes de la cuisine
  • Ménage dans mes épices
  • Laver la salle de bain
  • Ranger le comptoir de la cuisine
  • Ranger le dessus du frigidaire
  • Laver les vitres de la cuisine
  • Laver les planchers

Oui, ma maison reluisait après tout cela. J’ai même lavé à quatre pattes le plancher de deux pièces. Ma mère et mes copines se plaisaient à me répéter que j’allais accoucher. Moi, je ne le croyais pas. J’avais aussi fait une grande liste d’endroits à visiter et de choses à faire au cours des prochaines semaines. Je ne voulais jamais me retrouver sans activités, seulement occupée à penser…

Mon récit
Samedi soir, mon chum est parti à sa partie de baseball. Je couche Adèle vers 20h30 et je m’endors (évidemment) avec elle. Deux journées chargées nous avaient épuisées. Vendredi avant-midi, c’était le gros ménage et en après-midi, nous étions allés chez IKÉA. Bref, j’avais marché toute la journée. Samedi, gros programme aussi : dernière retouche dans la chambre de mini-fiston, dîner avec ma copinaute Karine, jeux avec les enfants dans la cour, placotage intensif sur le patio et ensuite baignade en famille. Bref… à 20h30 samedi soir, je m’endors avec Adèle.

Je me réveille pour un autre pipi mi-nocturne vers 22h. Je décide de rester éveillée pour écouter un ou deux épisodes de La vie, la vie sur le sofa du salon. J’ai quelques bonnes contractions, mais rien de très alarmant. Depuis une semaine, j’ai ressenti quelques épisodes comme cela. J’attends Éric, car il est passé voir une amie qui me donnait des granules homéopathiques pour régulariser mon travail… Étrangement, je n’aurai pas eu le temps de les prendre…

C’est là, étendue sur le divan, que vers 22h45, je sens que je perds quelque chose. Je croyais que c’était le bouchon muqueux… J’ai eu un peu peur aussi, car 27 semaines plus tôt, j’étais au même endroit quand j’avais senti du sang couler lors du décollement placentaire. Je crains un mauvais présage. Je chasse vite la mauvaise pensée de mon esprit pour me dire plutôt que c’est pour renouer avec la vie que je sens cela…

28En me levant, sachant qu’à la cuisine nos serviettes de piscine sont encore sur les chaises (parce qu’on avait planifié se baigner le lendemain matin), je me dirige vers elles. J’ai à peine le temps de les étendre par terre que PLOUF! C’est bien mes eaux que je perds. Je suis à la fois excitée et calme… et je ne sais pas quoi faire! Je n’ai pas perdu mes eaux à Adèle… Je fais quoi? J’appelle qui? On doit se rendre tout de suite à la maternité ou pas? J’écris sur les forums; on me conseille. Étrangement, je ne ressens plus de contractions. Ou bien je suis trop énervée pour les ressentir… J’appelle ma mère pour lui dire qu’on ira sûrement reconduire Adèle dans pas très longtemps. J’appelle à la maternité et on me dit de me présenter, mais qu’il n’y a pas de « rush ». J’ai le temps de finaliser ma valise et de prendre une douche… Éric arrive 10 minutes plus tard. Je le vois par la fenêtre. Je l’attends à la porte avec un sourire étrange. En lui disant « Je viens de perdre mes eaux… », sa première réaction est « Hein? C’est une farce? » Il ne saisit pas. C’est vraiment toute une surprise!

Je réalise qu’on s’en va à l’hôpital et que l’on reviendra avec Hubert. Je n’y crois pas. C’est là. C’est présentement. Ce sera très bientôt. Je vais me blottir près d’Adèle qui rêve en dormant paisiblement. « Demain, tout aura changé pour toi » que je lui répète en lui flattant les cheveux. Elle n’a pas conscience de tout ce qui se trame. Je pleure doucement. Des larmes que je retenais depuis longtemps on dirait. Des larmes douces, mais aussi pleines d’espoir. Des larmes tranquilles, mais qui remuent tant en dedans de moi depuis neuf mois.

Finalement, on part vers minuit. Heure charnière. Minuit. Mi-nuit. Milieu de la nuit. Et devant nous, comme un présage… une belle grosse lune presque ronde! Ne manque qu’un filet de lumière. « Je t’ai tellement attendu ma petite lune de juillet ». Je l’appelais ma Lune puisqu’Adèle avait été mon bébé Soleil. J’aurai donc deux astres pour illuminer ma vie. Voir cette lune dans la nuit me calme pendant qu’on se rend à l’hôpital. Je l’ai perçue comme un signe et un encouragement. Je suis sereine et en confiance. Je n’ai toujours pas de contractions ou si peu…

Arrivée à la maternité, puisque je suis porteuse du streptocoque B, je devrai avoir deux doses d’antibiotiques avant la naissance. On s’installe donc tranquillement. Il n’y pas d’empressement, tout est calme. Le vrai travail débutera après mon premier bain-tourbillon, vers 3h du matin. Les contractions deviennent rapidement fortes et intenses. Du jamais vu. Ça ne ressemble pas du tout à ce que j’ai vécu lors de la naissance d’Adèle. Je doute de moi. J’ai peur. Je veux être ailleurs. Je veux arrêter. Je me ressaisis lorsque je pense à Hubert qui vit tout aussi intensément sa naissance. Il est seul, je ne dois pas l’abandonner. Je n’avais jamais vécu quelque douleur aussi intense et subite. Je me décourage un peu. Je veux retourner chez moi. Je veux écouter un film dans mon salon, le ventre tranquille et non en furie. Je veux voir Adèle. Bref, je ne veux plus accoucher. Je sais au fond de moi que c’est une réaction normale. Mais je me trouve bien peu courageuse et confiante. Je pense à mon fils pour m’aider à retrouver mes forces.

Je suis bien lorsque je suis assise sur le ballon, la tête appuyée sur des oreillers posés sur le lit devant moi pendant qu’Éric est assis derrière moi et me masse le dos. Je retourne deux autres fois dans le bain. Chaque fois, le travail devient plus intense. Je ne sais plus quoi faire pour me soulager. J’ai chaud. J’ai froid. Je ne sais plus ce que je veux.

Vers 7h, je me sens au bout de mes forces, au bout de moi et pas au bout de mes peines. Je rage. Je voudrais mordre dans quelque chose. Éric me dit de lui « serrer » les mains chaque fois que les contractions arrivent. J’ai l’impression de lui broyer les doigts. C’est tellement difficile. Je n’ai plus de position. J’essaie de m’allonger une minute ou deux. Dès qu’une contraction s’amène, je dois me relever. J’ai de la difficulté à passer d’une position couchée à debout. J’ai l’impression que le ventre va me casser en deux. Mais je dois absolument me rendre sur le ballon; c’est la seule position qui me rapporte un peu de bien tout de même. Éric me suggère plein de choses; moi je ne voudrais qu’être en boule au fond d’une couette moelleuse. Puis je me ressaisis. Je parle à Hubert. « Viens… Viens… »

« Ça pousse! Ça fait mal. Est-ce que ce serait le temps pour la vraie poussée? » Même si je ne suis qu’à 7, je pousse un peu sans le dire vraiment. Puis après quelques autres examens du col – parce qu’à un deuxième, on peut facilement passer de 6 à 10 cm -, le médecin me dit : « OK… tu peux pousser! ». J’accueille cette phrase comme une délivrance. Je sais que la douleur se transformera. Ce n’est plus du tout la même sensation et même si ça fait mal, le simple fait d’être localisée ailleurs et le fait d’être une sensation différente me soulagent! On me demande comment je veux m’y prendre. Je n’ai aucune idée. Je suis bien un peu sur le côté, mais mieux sur le dos. Je veux relever mes pieds et ma tête… Première poussée : soulagement! Je serre les dents si fort en poussant. Je plisse les yeux en m’imaginant la traversée qu’Hubert effectue lui aussi. Comme il doit avoir peur. Comme il doit avoir mal.

Très vite, tout le monde s’exclame que ça va bien. On me fait « toucher » à mon bébé. « Il est là? » Wow! Je suis sous le choc. Il est bien là. Pourtant la dernière fois, j’étais à 7 ou 8 ou 9… Je ne me rappelle plus! Je me sens envahie d’une nouvelle force, d’une énergie renouvelée. Je pousse... je pousse… je pousse… à en voir des étoiles. Je vais voir ma petite Lune de juillet… Je suis dans mon monde. Je ne me concentre que sur ma poussée et sur le « voyage » d’Hubert. Une parole m’interpelle… « Encore une poussée comme cela et les épaules sortent! »… Les épaules? Les épaules! Il est presque là, alors? Je n’en reviens pas. La douleur des contractions, je ne les sens plus. Ça brûle en poussant, mais c’est si bon de sentir autre chose. Et je « sens » surtout qu’Hubert fait connaissance avec la vie. Je sens sa naissance. Je le sens. Je me sens. Je nous sens.

Hop! On dépose un petit corps tout mou, tout gluant, tout glissant, tout rouge sur moi. Il est 8h38. Et puis je l’entends. Je le flatte, je le caresse, je le serre contre moi. Tu es là! Tu es là! Je le hume. Il sent si bon. « Bienvenue Hubert! Bonjour mini-fiston ! ». Peau à peau, on est si bien. Je ne veux plus le laisser.

Je sursaute quand mon médecin fait les points, mais ces douleurs ne sont rien. J’ai mon fils dans les bras. Éric me propose de prendre Hubert pendant ce temps, mais je refuse. Il n’y a pas question que je le lâche pour quelque temps! Il est mon réconfort. Je fais la paix avec la douleur avec lui sur moi.

Ensuite, on nous laisse finalement faire connaissance en famille. Il n’y a que deux autres femmes dans les chambres de naissance, alors rien ne presse. On est bien. Je me sens un peu fatiguée, mais quand même en forme. J’allaite Hubert. On me montre quelques techniques. Il boit un peu. J’avais décidé de me donner une chance dans la salle d’accouchement, mais je savais que je repartirais probablement avec les biberons. Je suis quand même contente d’avoir essayé.

Voilà, notre nouvelle vie s’amorce et comme je la trouve belle…

Bilan
J’ai vécu une autre expérience incroyable. Entre 7h30 et 8h38, la dernière heure de « travail » m’a paru une éternité. Pourtant, ce n’est qu’une heure. Avoir pu savoir que mon bébé serait là à peine un peu plus d’une heure après la fin du quart de nuit… j’aurais pris plus confiance. Mais on ne peut pas prévoir! Quand même, je suis fière. Ça a été intense et difficile, mais quand même moins long qu’à Adèle. Quelle expérience! J’ai vraiment vécu du découragement profond. Cependant avec le recul, je vois encore que j’ai réussi à aller puiser dans mes forces pour réussir à vivre l’accouchement comme je le voulais… Il n’y a pas un accouchement de pareil; je le sais doublement maintenant. Reste que j’ai eu (encore une fois) la certitude que mon corps « sait » accoucher, que mon corps est fort et que moi aussi par la même occasion. C’est un bel exercice de confiance en soi. C’est vraiment inestimable. Et quand on voit et rencontre notre enfant, c’est encore plus magique…

La plus belle des promesses
Je suis en amour avec mon mini-fiston, mais le plus beau, c’est que je sais que cet amour va se transformer, se modifier et s’intensifier au fil des jours et des semaines. Je sais que le temps me permettra de mieux connaître Hubert, de le découvrir et de l’aimer pour ce qu’il sera. C’est merveilleux! C’est la plus belle promesse qu’on ne m’a jamais faite! À nous deux la vie, Hubert. Je t’aime si fort

Miss Lulus
Quand je l’ai revu à l’hôpital, j’ai cru qu’elle avait vieilli d’un coup. Je la trouvais grande, tellement grande. Et tellement mature pour ses trois ans et demi. Elle est venue nous voir trois fois à l’hôpital et chaque fois, on la sentait de plus en plus fière de présenter Hubert à nos proches.
Elle assume bien son rôle de grande sœur et surtout y prend plaisir. Soucieuse, elle accourt quand Hubert gazouille. Précieuse, elle est douce lorsqu’elle le prend. Elle s’est déjà adaptée au rythme de vie de son « bébé-frère » ne se réveillant même pas quand il pleure la nuit avant son boire. Adèle est une petite fille vraiment impressionnante et lui prête même sa poupée Rosalie – sa préférée – de bon cœur pour le consoler. Vraiment, ma Minounette me renverse par son grand cœur et ses belles qualités.

Voilà…

Bonne semaine!


(juillet 2006)

Mon fils vient de s'endormir et habituellement je vais trouver des réponses à mes questions sur votre site. Cette fois-ci, je me suis arrêtée pour lire l'article. Oh mon dieu! Pour la première fois, j'avais l'impression de revivre mon accouchement. J'ai le poil sur les bras tellement raide, tellement l'émotion est au rendez-vous. Wow! Vraiment un très bel article. J'avais l'impression d'être à côté d'elle lorsque j'ai lu le déroulement de l'accouchement.
Félicitations et bravo SURTOUT à la maman. J'ai maintenant une énorme admiration pour les femmes qui accouchent. Croyez-moi, 18 heures pour la venue de notre Antony, je peux vous dire que je n’en vois pas un dans la famille manquer la journée de la "fête des mères" ha, ha, ha!
Bonne journée!
Isabelle

Je sais qu'il est un peu tard pour féliciter la nouvelle maman puisque son petit Hubert a déjà 2 mois, mais je tiens à le faire. Le 4 juin dernier, j'ai eu la chance, à mon tour, de mettre au monde mon premier enfant, mon Benjamin que j'adore. Il est né à 41 semaines et 4 jours de grossesse et il est né en moins de cinq heures. J'ai eu une grossesse magnifique et un accouchement de rêve. Je m'attendais au pire, car deux jours auparavant mon col était dilaté à 1 cm et je n'avais pas tellement de contractions. Puis le 4 juin à minuit à mon arrivée à l'hôpital, j'étais dilatée à 8 cm et il poussait déjà. Lorsqu'on m'a dit de pousser, même si c'était difficile, je m'y suis appliquée de toutes mes forces. Lorsque je l'ai senti sortir et que je l'ai vu, ç’a été un moment euphorique. Il pesait 6 livres et trois onces.
Nadine, dit que Hubert l'a entendu lorsqu'elle disait qu'elle voulait accoucher, moi aussi j'ai cette impression, car on avait prévu me provoquer le lundi 5 juin et un peu plus chaque jour, je me disais que je ne voulais pas être provoquée et Benjamin s'est pointé le plus naturellement du monde à son heure et en son temps.
Cette naissance a été le plus grand trip de ma vie et aujourd'hui, je nage en plein bonheur puisque j'ai 2 hommes à aimer son père et lui.
Félicitations Nadine,
Hélène, une nouvelle maman heureuse et amoureuse, septembre 2006.

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