Une première grossesse? Une deuxième? Ou une cinquième? Est-ce la même aventure? Peut-on dire qu’on « sait » vraiment ce qui nous attend? On ne reprend pas notre gros ventre de la même manière qu’on rechausse les patins après quelques saisons d’inactivité. Même si j’avais cru que l’expérience d’une première grossesse était un plus, j’ai appris que ce n’était pas toujours le cas!
Je croyais qu’on commençait une deuxième grossesse beaucoup plus sereinement qu’une première, navigant en mer connue. La première fois, on est davantage excitée, fébrile et soucieuse devant l’inconnu. Cette fois-ci, j’ai abusé un peu trop de confiance sourde aux signaux de mon corps. Même si les infirmières, mon médecin, les cousines, les copines et les voisines me juraient qu’aucune grossesse n’était semblable, je ne voulais pas y croire. J’ai entamé cette deuxième production le nez un peu trop en l’air. Pour Adèle, j’ai eu une grossesse sans pépin, je voulais exactement la même chose. Mais bien vite, la réalité m’a rattrapée. Si le lâcher-prise est la clé de tout lors de l’accouchement, il faut savoir le mettre en pratique aussi dès la grossesse. Même si on force le destin, on n’arrivera pas à le faire dévier de sa route. Il faut plutôt la suivre en tentant d’y trouver ses propres repères. Pas facile! Vraiment pas. Accepter de ne pas avoir le contrôle dans un monde où on le recherche tant et tout le temps est l’exercice le plus ardu qu’amène une grossesse. Bien des hommes devraient le vivre aussi! Ça nous ouvre des perspectives autres et nous oblige à faire confiance à la vie.
Maintenant, je crois qu’à une deuxième grossesse on traîne nos doutes, nos vieilles peurs reprennent du collier et les histoires d’horreur de la voisine de la cousine d’une copine nous collent à la mémoire! Pire encore, on se laisse avoir par la redoutable comparaison! Moi qui veux à tout prix éviter de comparer Adèle et son « futur nouveau bébé », il m’apparaît que je dois m’exercer dès maintenant. Bref, la seconde épopée des neuf mois devient le test ultime : savoir comprendre le caractère unique des enfants et bannir à jamais les fichues comparaisons… qui ne sont presque jamais constructives et productives!
Cette semaine, pendant une autre nuit d’insomnie – quelle idée de s’endormir à 20h30 devant un film et se réveiller fraîche et dispose à 00h15 – je sens que je perds du sang. Pas un petit spotting… du sang qui coule! Catastrophe à 2h du mat! La panique s’empare de moi, de la maison et surtout de mon ventre et mon cœur. Depuis mon petit spotting d’il y a trois semaines, j'avais peur que ça arrive. En fait, je dirais même que je sentais que ça allait revenir. Comme si malgré les mots rassurants de mon médecin et des autres filles qui avaient déjà eu la même chose que moi, je n’étais pas entièrement rassurée. Un spotting, on n’en connait pas les causes par un simple examen. Nager dans l’inconnu, ça ne me satisfait pas. Bref, je réveille mon chum, appelle mes parents pour qu'ils viennent garder Adèle et on va à l'hôpital. Je n'étais plus capable de rester comme ça, sans réponse, dans le vague et dans le flou! Il fallait que je sache...
En m'habillant, ça coulait encore! Et assez! Je crois bien que mon cœur s'est arrêté de battre. J’avais la peur au ventre. À mon ventre habité. Je ne sais même pas si j’ai mal ou pas. Je sais seulement que c’est n’est pas bon signe à 12 semaines et quelques jours. Arrivée à l'hôpital, il y avait FOULE! Il était 2h30. Misère. J’use tous les recoins de ma patience en attendant, en imaginant un plan pour aller piquer le Doppler pour écouter moi-même le cœur.
Quatre heures d’attente – des accidentés et des cas de détresse cardiaque occupent la seule médecin sur place – avant qu’on m’appelle. C’est fou comme on a le temps de penser en 240 minutes! Mais, entre-temps, les saignements ont arrêté! Mais je n'étais pas rassurée et je ne voulais pas partir sans l'être ou du moins savoir ce qui se passait en dedans de moi.
28Quand je vois enfin le médecin, elle m’a posé quelques questions puis a essayé d'entendre le cœur... Le mien battait la chamade comme jamais. « Bébé, es-tu là? Vas-tu bien? » Je crois avoir enchaîné quelques prières folles. On l'a entendu bien distinctement dès le premier coup! OUFFFFF! On est reparti avec une prescription pour une échographie à 10h pour voir d’où venaient ses saignements. Deux heures de dodo, et je suis de retour… la bedaine remplie d'eau! Premier tête à tête avec bébé… quel moment magique! C'est tellement impressionnant! Quel beau cadeau! Si petit et si grouillant quand même!
Diagnostic final : j'ai eu un léger décollement du placenta. Il parait que c'est quand même fréquent dans la non-normalité! Le décollement devrait se résorber tout seul. On m'a dit de me reposer, mais sans plus... Ce n'est pas vraiment dû à un surmenage, mais c'est quand même mieux de se modérer. Je suis rassurée!
Le médecin qui m'a vue après l'écho m'a dit de ne pas trop m'inquiéter et m'a dit que j'étais plutôt à 13 semaines et 4 jours. Quelques jours de gagner! On verra bien. Je n'accorde pas trop d'importance à la date prévue d'accouchement, car pour Adèle je l'ai attendu jusqu'à 41 semaines et 5 jours! Tant que tu es en forme mon petit bébé, tu peux prendre le temps qu'il faut pour arriver! On va t'attendre...
Étrangeté
Sans être une maniaque, j’aimais prendre un bon café pour partir la journée sur le bon pied. Assise devant le journal, c’était ma routine du matin en écoutant les jacasseries de Miss Lulus! Depuis que je suis enceinte…, j’ai le dégoût du café! Beurk! Pire encore, il y a quelques semaines, je ne pouvais même pas en supporter l’odeur en me levant. Moi qui associais café et rencontre de copines le soir, café et journal matinal, café et moment bien à moi en après-midi… est-ce que ça va revenir? Vous en avez des dégoûts étranges vous aussi?
Crème
Bientôt, je serai nommée « experte des petits pots de crèmes »! C’est vrai! L’hiver m’oblige à traîner mon tube de crème à main dans ma sacoche pour assouplir les gerçures sous les gants. Je m’en enduis même les pieds avant de les glisser sous les draps le soir… quelle douce sensation! Et après le bain, je dois choisir – quel supplice! – quelle crème je mets! Une découverte : la crème vergetures de la gamme Pois de senteur – Maman offerte dans les boutiques Dans un jardin. Mon ventre, mes cuisses et mes hanches en bénéficient chaque jour! Et pour rajouter au plaisir, j’avais pris soin de verser quelques gouttes de bain douceur à l’avoine et au miel, je continue avec la crème douceur pour le corps et termine le tout par un soupçon d’eau douce légèrement parfumée de la même gamme. Souplesse, confort et douceur… Et en prime une odeur fraîche, agréable et enveloppante, pas trop prononcée! Essayez-le! Dites-moi vos coups de cœur…