Grossesse/Maternité

Chronique Maman Nadine (39) : Accoucher si possible...

Accoucher si possible avant la fin de juillet… Accoucher si possible avant que mon ventre éclose comme un bourgeon de marguerite prêt à voir (enfin) le soleil…

Accoucher si possible avant la fin de juillet…
Accoucher si possible avant que mon ventre éclose comme un bourgeon de marguerite prêt à voir (enfin) le soleil…
Accoucher si possible avant que les pauses pipi ne soient plus nombreuses que le nombre d’heures de sommeil…
Accoucher si possible avant qu’on me propose un déclenchement…
Accoucher si possible parce que je ne veux pas connaître le pire « pic » de la canicule avec cette surcharge…
Accoucher si possible avant que mes pieds et mes doigts enflent dès mon lever…
Accoucher si possible avant que ma bedaine soit tellement basse que ma taille réapparaisse étrangement me donnant un corps difforme…
Accoucher si possible parce que neuf mois c’est long…
Accoucher si possible parce que la vie débute ici et que je frémis juste à l’idée de la commencer avec mini-fiston…

Vivre dans ma bulle (2)
Comme je le racontais la semaine dernière, j’ai depuis quelques semaines un immense besoin de me retirer, d’être seule et de m’isoler. C’est toujours en moi ce désir-là! Mais ces temps-ci, c’est encore plus cuisant, plus intense! Je trouve que je ressemble à un chat. Je change de pièce pour trouver la solitude. J’élis domicile sur le divan du salon, prenant toute la place sans scrupule. Au moins, je sais qu’il y a une bonne raison derrière ce sentiment plutôt sauvage…

Quand j’ai accouché d’Adèle, je croyais que j’aurais besoin d’avoir toujours mon chum à mes côtés. Je croyais en mes forces, mais le doute n’était jamais bien loin… J’affrontais l’inconnu et une tempête folle qui allaient me transformer. Au plus profond de moi, je me disais que je trouverais une manière de contrôler ce raz-de-marée d’émotions et de douleurs. Et je l’ai trouvée… là où je ne l’imaginais même pas.

Après au moins quatre bains-tourbillon, quelques séances de massage et une présence peu concluante sur le ballon, j’étais au bout de mes forces. Mes jambes étaient molles, je me sentais faible, prête à tomber à genoux pour une ultime prière folle et désespérée. Même si j’avais refusé perfusion, injection, calmant et stimulant, j’ai senti un doute profond m’envahir. Mon col stagnait à 3,5 cm. Mais derrière ce tourbillon, il y avait une toute petite voix qui me murmurait de continuer à me faire confiance. Avant de succomber à la tentation de la médicalisation, avant de dire « oui » à un calmant qui me soulagerait de près de dix heures de contractions, j’ai décidé d’écouter la petite voix même si c’était un peu au-dessus de mes forces.

C’est à ce moment que je me suis enroulée dans des couvertures chaudes – quel bien-être quand on sort du bain! – et que je me suis roulée en boule dans le lit, écrasée sur une montagne d’oreillers. J’ai sommé mon chum de s’asseoir près de la porte, de me laisser tranquille, de ne pas me parler, de ne pas me toucher et surtout de surveiller à ce qu’on ne me dérange pas. Pas de monitoring! Pas de vérification du col! Pas de rapport à remettre au médecin! Rien! Rien! Je voulais la paix, la Sainte-Paix. Je désirais être seule pour mieux me « connecter » à mon bébé. Éric devenait le gardien de ma bulle précieuse. Pendant ce temps, j’ai essayé de me détendre. « Essayer » est un mot choisi avec soin, car comment relâcher nos tensions et évacuer nos peurs pour écouter l’autre en soi alors que notre corps est secoué par des vagues de douleurs?

28J’ai fermé les yeux très fort. J’ai enroulé les draps dans mes mains, avec force et désespoir, même. J’ai serré les dents, presque avec hargne. J’allais y arriver. Il le fallait. Puis, peu à peu, j’ai relâché mes emprises. J’ai visualisé des endroits que j’aime. J’ai imaginé un cercle qui s’ouvrait tranquillement, comme une spirale qui tourbillonne sans fin. J’ai pensé à mon bébé et j’ai essayé de l’écouter… J’y suis parvenue. Quand j’ai « émergé » de cet état, je savais que le travail avait progressé. Je savais que j’avais bien fait de m’écouter. L’infirmière a confirmé ce que je ressentais déjà : j’étais à 9 cm. Ensuite, le branle-bas de combat a déferlé dans la chambre de naissance.

Cet isolement m’a permis d’éviter des interventions médicales. Et je souhaite revivre la même chose. Je le souhaite vraiment. Je veux aller revivre dans ma bulle pour mettre au monde mon bébé dans une ambiance calme et apaisante. Toutefois, même si je sais que j’ai les forces en moi pour y arriver, j’ai peur de flancher. Il n’y a pas un bébé pareil. Il n’y a donc pas une naissance pareille. Pas un accouchement semblable. Alors, qui sait comment ça se passera vraiment? Reste que j’espère que ce nouveau « mood » déjà présent dans ma vie m’aidera à me préparer pour ce passage le jour de l’accouchement.

L’accouchement me fait moins peur que la première fois. Si c’est vrai qu’il y a une part d’inconnu « découvert » qui sécurise, il y a une autre part qui craint de ne pas y arriver quand même. Souvent, ces derniers jours, je me dis que je ne me suis pas assez « préparée » et la peur me revient. Alors, d’être dans ma bulle me console et me convainc qu’un bon bout de chemin se fait, incognito, dans ma caboche quand même.

Perte de mémoire… involontaire ou pas?
Peut-être est-ce que vous avez des pertes de mémoire comme moi? Je ne me rappelle plus du début du travail. J’ai bien senti des contractions depuis quelques semaines, mais comment reconnaître le vrai de vrai travail? Vais-je être capable de saisir les premiers signes?

N’ayez crainte, je me rappelle de la force des contractions. Je me souviens aussi que les douleurs disparaitront dès que mon bébé sera sur moi. Mais c’est de différencier les vraies des fausses contractions, le vrai travail du travail de préparation, la régularité des contractions de la fausse alerte.

Finalement, si je m’auto-diagnostique, je dirais que je suis simplement nerveuse…

Une pilule, une p'tite granule ou une liste?
Quand je suis nerveuse, quand je doute ou quand une situation m’échappe, je m’auto prescris… des listes ou des plans. Alors, au boulot! J’ai finalisé mon plan de naissance et j’ai dressé la liste des choses indispensables à mettre dans ma valise à la dernière minute.

Ça fait du bien. Ça soulage presque… J’ai l’impression d’avoir le contrôle alors que ce n’est qu’une simple illusion. Effet placebo? Probablement, mais au moins, ça me permet de garder confiance en moi.

Comment aimer?
Dilemme. Angoisse. Peur. Hâte. Envie. Tout est mélangé dans mon cœur. L’arrivée d’Hubert perturbe un peu Adèle que je sens plus colleuse. Elle a besoin de se faire rassurer. J’étire un peu le temps avec elle dans son petit lit tout rose. Je lui flatte le dos tendrement. Quand elle ferme les yeux, les miens sont encore tout grands ouverts. Et mon cœur se serre. « Comment vais-je arriver à aimer autant, si fort et si intensément un autre enfant? »

Ma fille est pour moi – comme tous les enfants le sont pour les autres parents – mon plus précieux cadeau venu du ciel. Pour elle, je donnerais ma vie. Et plus encore, si possible. « Comment vais-je arriver à autant de sacrifice multiplié par deux? » Des nuits à s’inquiéter! Des matins câlins! Des heures de fièvre à calmer! « Comment vais-je y arriver? »

Mais surtout, surtout, comment aimer à nouveau aussi intensément? Comment rouvrir son cœur, le laisser se faire conquérir par ce nouveau petit être et le lui offrir sans attente en retour. Comment s’abandonner à cet amour qui donne le vertige, le plus fou des coups de foudre? C’est si fort, si grand et si puissant que ça fait peur. J’avoue ne pas comprendre les femmes qui ne frémissent pas un peu devant l’aventure du deuxième bébé. Moi, j’en tremble un peu plus chaque jour. Je suis complètement terrorisée. Et le remède est simple même s’il est presque un traitement-choc : quand j’aurai mon bébé entre les bras, une bonne partie de mes doutes s’envoleront. Tout ne se règlera pas du jour au lendemain. J’en suis consciente. Les doutes se seront complètement envolés quand j’aurai paisiblement fait une place à ce nouveau petit être dans notre maison et nos vies. J’aurai besoin de temps. Lui aussi. Du temps de découverte, de proximité et de tendresse. Et là, un jour, je comprendrai qu’il est possible d’aimer si fort… doublement! C’est fou. Complètement fou, l’amour!

Baby Blues
Non! Ce n’est pas que j’essaie de me prémunir contre une attaque de « baby blues ». En fait, oui! Le rire est un bon guérisseur. Il parait que rire chasse les ennuis et détend, alors pourquoi ne pas m'en administrer une bonne dose? J’ai connu les albums de Rick Kirkman et Jerry Scott quand Adèle avait quelques mois. Dans les premiers tomes, on rencontre les deux parents trop souvent sur le bord de la crise de nerfs avec leur petite Justine. Dernièrement, j’ai lu le dernier tome traduit en français où les adultes sont débordés avec leurs deux marmots. Si vous lisez en anglais, vous pourrez même suivre les mésaventures d’une famille de cinq… Lire ces albums apaise… car la ressemblance est trop frappante! Leurs réflexions, leurs propos, leurs observations et leurs modes de vie sont les nôtres. Vous rirez, c’est assuré! Mais en vous regardant ainsi dans ce miroir déformant, vous dédramatiserez aussi. À conseiller! Une bonne dose suffit pour chasser le baby blues modéré… des jours de vague à l’âme et de légère déprime.

Ce n’est qu’un au revoir
Ceci est probablement ma dernière chronique avant l’arrivée de mon mini-fiston. Les semaines ont dégringolé. Ne reste que des jours à voir filer. J’ai bien aimé partager avec vous le récit de ma grossesse. Chaque semaine, je m’installais devant mon ordinateur dans le salon, la cuisine, ma chambre, le bureau et même le balcon pour livrer une partie de mon histoire. C’était un moment de réflexion qui me poussait à me pencher sur cette fabuleuse aventure et à en relever les particularités. Vraiment, j’aurai un souvenir très tangible de mes états d’âme, car je vous ai tout raconté sans pudeur. J’espère que ces récits vous auront donné le goût de prendre la plume, le crayon ou le clavier pour immortaliser vos souvenirs de grossesse. J’imagine déjà me replonger dans la lecture de mes chroniques dans quelques années.

Je vous reviens quelque part cet été pour vous raconter la naissance d’Hubert, les réactions de Miss Lulus et notre nouvelle vie de famille. Sur ce, bon été à tous! Bonne grossesse à toutes les futures mamans!

À bientôt!


juillet 2006

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