Certaines femmes ont une grossesse idyllique. Elles sont rayonnantes du premier mois à l’accouchement et tout se passe comme dans leurs rêves. Mais pour bien d’autres femmes, la grossesse peut nous laisser un goût amer, pour différentes raisons, et même nous faire douter de notre désir d’agrandir la famille.
La grossesse : pas toujours rose bonbon!
En effet, on pense souvent qu’une grossesse n’annonce que du bonheur puisqu’on en rêve depuis tellement longtemps. On a entendu parler des nausées, des hormones orageuses et de la fatigue, mais avant de les avoir vécues, on ne peut pas vraiment savoir à quoi s’attendre. On le sait toutes, ces maux courants sont vécus à différents niveaux par les femmes enceintes et il est possible que vous ayez (malheureusement) gagné la loterie des symptômes désagréables qui n’en finissent plus.
Et puis, pour des raisons parfois hors de notre contrôle, des complications peuvent se développer durant la grossesse, vous créant un inconfort intolérable ou même des inquiétudes relatives à votre santé et celle de votre bébé à venir. Ces inquiétudes et ces peurs peuvent venir à se mêler à une tempête d’émotions contradictoires, de maux physiques dont personne ne nous avait parlé et une myriade d’autres irritants qui finissent parfois par nous faire regretter notre grossesse. Mais est-ce possible de retrouver confiance et d’être mieux préparée pour une deuxième grossesse?
Faire son deuil
Si vous avez encore des émotions contradictoires par rapport à votre première grossesse et que vous ressentez une certaine réticence à ajouter un membre à la famille malgré vos rêves de grande famille, c’est important de ne pas laisser ces émotions vous envahir par l’intérieur. Apprendre à tranquillement lâcher-prise en exprimant vos peurs et vos inquiétudes avec quelqu’un de confiance ou un professionnel vous aidera à faire le deuil, comme nous l’explique Valéry Annie Gaudreault, accompagnante et formatrice certifiée chez Mère & Monde : « Je pense qu’un retour rapide sur ce qui s’est passé est important. Ce processus demande du temps et il est important de ne pas sauter les étapes. Ce travail permettra de comprendre ce qui s’est passé et de tranquillement faire la paix avec les événements. Dépendamment de la raison pour laquelle la grossesse fut difficile, ça peut aider la femme à trouver des solutions adaptées à son cas. »

Aucune grossesse n’est identique
Si vous avez souffert d’une affectation durant la grossesse – du diabète de grossesse ou une prééclampsie par exemple – c’est normal d’appréhender une grossesse future en vous disant que vous ne voulez pas revivre ces moments difficiles. Heureusement, comme nous rassure Valéry Annie Gaudreault, chaque grossesse est unique, et une première grossesse difficile ne vous condamne pas à une prochaine grossesse tout aussi éprouvante : « Pas nécessairement! Ça dépend bien sûr des raisons qui ont mené au fait que la grossesse fut difficile. Dans les cas comme la pré-éclampsie par exemple, le risque de récidive est d’environ 10 %. Pour ceci et pour d’autres maux comme le diabète de grossesse, il existe des solutions de prévention qui peuvent aider à diminuer sensiblement les risques de récidive lors d’une deuxième grossesse. Des solutions naturelles, comme l’évaluation et les changements aux habitudes de vie. Et parfois des solutions médicales dans le dépistage et le traitement de certaines pathologies préexistantes qui peuvent favoriser certains problèmes, par exemple dans le cas où une femme aurait fait plusieurs fausses-couches tardives ou un bébé mort in utero. »

Mettre toutes les chances de notre côté
Si votre première grossesse vous laisse encore des souvenirs déplaisants, essayez aussi de vous rappeler que votre bagage d’expérience vous laisse déjà un peu plus préparée cette fois-ci. En effet, il ne faut pas négliger votre expérience, que vous pourrez utiliser pour vous guider comme nous le suggère madame Gaudreault : « Quand on sait un peu ce qui nous attend, on peut faire tout ce qui est dans notre possible pour améliorer nos habitudes de vie et s’assurer d’avoir un suivi adéquat par des professionnels de la santé pour faire en sorte que la nouvelle grossesse se passe mieux. Pour les problèmes de sciatique par exemple, le suivi par un chiropraticien ou un ostéopathe pourra aider à contrôle le problème. Il s’agira de soulager des symptômes, mais ceci peut faire une différence dans le vécu de la grossesse. Dans d’autres cas, une accompagnante de naissance, un psychologue, un groupe d’entraide spécialisé peuvent être également extrêmement bénéfiques pour la mère. Pour trouver des ressources dans leur quartier, les mamans peuvent s’informer auprès du CLSC de leur région. »
Inclure notre premier enfant
Une autre belle façon de nous aider à nous préparer à la grossesse et à l’arrivée d’un deuxième enfant c’est de vivre l’expérience et les moments positifs – ou négatifs – entourés de ceux qu’on aime. Partagez ces beaux moments avec votre enfant, profitez-en pour l’inclure dans les préparatifs pour qu’il sente qu’il fait partie de l’aventure. On vous évite également à lire notre article Avoir un deuxième enfant qui partage plusieurs trucs pour préparer notre enfant à l’arrivée du nouveau bébé.
Sources : Hélène Vadeboncoeur – Guérir d’un accouchement difficile, Mère & Monde – Seconde grossesse.
Collaboration : Valéry Annie Gaudreault, Accompagnante à la naissance certifiée, naturopathe et formatrice chez Mère et Monde.