Pour ma part, je me rappelle très bien la crise de larmes après avoir entendu la cloche de 15h15, celle annonçant la fin de la journée mais surtout, la dernière cloche de l’année scolaire de tout mon primaire. Pas que j’étais stressée à l’idée de commencer le secondaire quelques mois plus tard, non. Mais plutôt parce que j’avais de la peine de quitter cette école où j’avais grandi, joué, appris pendant sept années. C’était la première fois de ma vie que je réalisais qu’elle passait vite, cette vie.
Bon, je sais, je suis une grande sensible. Comme votre enfant, peut-être? Plusieurs sont excités à l’idée des vacances, qu’ils partent en voyage, en camp ou restent à la maison à ne pas aller à l’école. Les journées sont plus longues, le soleil fait du bien, la baignade, les Mister Freeze, les balades à vélo… Tous des souvenirs que nous-mêmes, une fois adulte, conservons précieusement.
Une étape
Mais pour plusieurs, c’est une sorte de deuil, que de savoir que l’année scolaire qui vient de s’écouler est belle et bien terminée et que, plus jamais ils n’aurons exactement ce même groupe, cette même classe, cette même dynamique, cette même enseignante.
Il est donc important de souligner cette transition avec notre enfant, s’il en ressent le besoin, bien sûr. Cela peut se faire avec une petite fête (un BBQ, un souper spécial, etc.) afin de reconnaître les efforts fournis cette année par notre enfant. On peut aussi faire une activité agréable, comme une partie de mini-putt, un pique-nique au parc, une dégustation de crème glacée (hmmm!). Ceci permet d’avoir un « rite de passage », ce que nous avons bien peu au Québec. Pourquoi ne pas le créer nous-même, ce rite (et non, il n'est pas nécessaire de dépenser des sous pour ce faire)?
Le moment présent
Pour les jeunes qui anticipent davantage, ils peuvent avoir peur de ne pas aimer leur enseignante l’année prochaine autant que celle qu’ils ont eu cette année, de ne pas être dans la même classe que leurs copains, de ne pas assez voir leurs amis cet été et ainsi, d’amenuiser leurs liens, alouette.
Il importera alors d’aider notre enfant à vivre le moment présent, également en soulignant de manière festive et agréable cette fin d’année scolaire. S’il en ressent le besoin, on peut avoir une discussion avec lui à propos de ses craintes et tenter de recadrer ses perceptions ou encore, l’aider à accepter l’inconnu (on ne sait pas plus que lui si son ami Samuel sera dans la même classe, ou s’il aura Madame Christiane plutôt que Madame Janie).
Cet été, ayez du plaisir! En famille, en couple, en solo. Prenez le temps de prendre le temps. Amusez-vous, reposez-vous, ne vivez pas de culpabilité à visionner une bonne série même s’il fait beau dehors, cette journée-là. Ce sont VOS vacances et vous en faites ce que vous voulez – et surtout, vous vous donnez le droit de répondre à vos besoins.
Allez, bon été!