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Mon enfant ne passera pas son année scolaire

Dans quelques semaines vous recevrez le dernier bulletin de l'année de votre enfant. Il est en difficultés? Il pourrait même redoubler son année? Courage, il est encore temps d’intervenir!

Au cours de l'année, vous avez remarqué que votre enfant éprouvait des difficultés à l'école, soit aux étapes par le bulletin soit par une réunion à la demande du personnel de l'école ou même de votre part. Donc, il est certain que le dernier bulletin de l'année n’est pas une surprise. Souvent ces rencontres ont lieu vers le mois de décembre, car avant cette date, les intervenants de l'école prennent le temps de connaître l'enfant et d'observer les lacunes dans une ou plusieurs matières scolaires en évaluant les acquisitions des différentes compétences.

Le personnel de l'école prendra le temps de s'asseoir avec vous afin de trouver des solutions pour accompagner l'enfant dans ses difficultés comme un P.I.A, un service d'aide pédagogique à l'école ou la récupération le midi. En plus, au secondaire, les jeunes ont la chance d'avoir des cours d'été.

Voilà encore une raison pour faire équipe avec l'école, pour le bien de l'enfant. Les intervenants sont désireux d'aider l'enfant à dépasser ses difficultés qui l'empêchent de réussir normalement à l'école. De votre côté, vous devrez raconter l'histoire de vie de votre enfant, pour faciliter les interventions de l'école.

Depuis l'an 2000, le nouveau programme porte sur un ensemble de compétences qui doit être acquis sur une période de deux ans.

Matières au primaire
  • anglais
  • éducation physique
  • éthique et culture religieuse
  • français
  • mathématiques
  • musique
  • sciences et technologies
  • univers social

Une rencontre s'imposera si votre enfant éprouve des difficultés dans les trois matières de base soit : le français, les mathématiques et l'anglais. La rencontre a pour but de mettre en place des moyens le supportant dans l'acquisition des compétences.

Au primaire, souvent les parents d'enfant en échec en français-lecture ont le désir de faire reprendre immédiatement l'année afin qu'il puisse maîtriser cette compétence.

Nous savons très bien que les enfants ne grandissent pas tous à la même vitesse et c'est pour cette raison que le programme est basé sur un cycle de deux ans. Parfois dans une année scolaire, l'enfant débloque du jour au lendemain. Alors, nous permettons à l'enfant une deuxième chance!

Il faut surtout avoir en tête que l'enfant n'a que six ans pour compléter son primaire. Dès qu'on lui fait reprendre une année, il faut savoir que c'est la seule fois qu'il pourra recommencer au primaire. À la fin de sa 6e année de fréquentation au primaire, une décision devra être prise face à son parcours.

Question à se poser : « Son année de reprise lui garantira-t-elle la réussite l’an prochain afin qu'il puisse passer au secondaire régulier? »

  • Plus on retarde la reprise d'une année, plus il y a de chance que son passage au secondaire se fasse au régulier. D'abord parce qu'il aura vu l'ensemble des matières et surtout parce qu'il est plus mature et plus conscient des enjeux.
  • Ne pas lui faire reprendre une année n'est pas garant de sa réussite.Un P.I.A devra être élaboré afin de le supporter dans ses difficultés.

À la fin de sa sixième année de fréquentation, il pourra soit :

  • passer au secondaire en classe ADS (sixième année, mais faite au secondaire)
  • aller en classe spéciale (difficile d'en sortir)
  • s'il était en réussite à la fin de la cinquième année, faire une demande d'année additionnelle au primaire.
Les causes de l'échec scolaire

Les causes culturelles ou socio-économiques : les classes sociales, l'origine ethnique, la langue maternelle, l'échec d'une génération à l'autre, milieux défavorisés.

Les causes psychoaffectives : environnement affectif peu favorable, les bouleversements à la maison, un divorce, de la violence, décès d'un être cher, naissance d'un autre enfant.

L'échec scolaire est le résultat de multiples facteurs, alors au lieu de perdre du temps à chercher la cause, concentrez-vous plutôt à l'aider dans ses difficultés.

Conséquences

L'enfant...

  • peut développer une faible estime de lui-même;
  • se décourager très vite;
  • peut développer un manque d'intérêt;
  • sentir le rejet des autres.
Que faire en cas de difficultés scolaires?

Tout d'abord, il faut essayer d'agir immédiatement dès que la difficulté apparaît, c'est rare que les choses s'arrangent seules.

Rencontrer l’enseignant
Prendre rendez-vous avec l'enseignant pour une rencontre à laquelle l'enfant devra assister. Ça permet à l'enfant de voir que la maison et l'école font équipe et qu'il y a des gens autour de lui qui sont là pour l'aider.

L'enfant peut bénéficier des services de l'école : éducatrice spécialisée, orthopédagogue, psychologue, orthophoniste, etc.

Cours de rattrapage et exercices
Vous informez sur les services existants durant la période estivale : cours d'été, récupération, prof privé à domicile, etc.et cahiers d'exercices recommandés par l'enseignant et profiter des journées pluvieuses ou prévoir des périodes de 30 minutes chaque semaine. Ne pas oublier que ce sont les vacances.

Dédramatiser!
En dédramatisant, le parent pourra indiquer à son enfant qu'il ne doit jamais considérer une situation comme acquise, et qu'il faut savoir se remettre en question, changer sa façon de travailler, s'organiser davantage, écouter plus attentivement les enseignants et surtout faire des efforts.

Fixer des objectifs
Pendant l'été, mettre en place des objectifs pour la prochaine année scolaire.

La réussite, l'échec ou l'abandon au secondaire se prépare au préscolaire et au primaire. C'est l'aboutissement d'un processus qui a commencé souvent dès le début des études; échecs, démotivation, redoublement... La porte de l'abandon ou du décrochage scolaire vient de s'entrouvrir!

Le décrochage scolaire

Selon des statistiques, 39 % des garçons et 30.3 % des filles du Québec abandonnent l’école avant l'obtention d'une qualification ou d'un diplôme. Même si les garçons ont un taux d'abandon plus élevé que les filles, ce sont eux qui ont le plus de facilité à s'intégrer au niveau socioprofessionnel.

Les enfants à risque ont

  • un faible niveau d'attention;
  • un faible niveau de concentration;
  • des lacunes d'habiletés sociales;
  • une tendance à la dépression;
  • des problèmes de comportement;
  • une mauvaise communication avec les parents;
  • un faible encadrement parental;
  • peu d'attentes envers les résultats scolaires.
Voici quatre types de décrocheurs

Le type peu intéressé ou peu motivé : un enfant qui a un faible intérêt ou une faible motivation pour l'école. Cet enfant apprécie les enseignants qui ont une bonne perception de lui.

Le type « problèmes de comportement » : un enfant qui vit beaucoup de problèmes de délinquance dans sa vie familiale.

Le type « problèmes de comportement antisocial » : un enfant qui reçoit peu de soutien affectif, peu de contrôle parental ou peu de démonstrations affectives de la part de ses parents. Il a l'air bien, mais il vit ses problèmes de l'intérieur.

Le type dépressif : un enfant victime d'intimidation, qui souffre de problèmes d'organisation familiale ou de problèmes divers à l'école.

Peu importe l'âge de l'enfant, en tant que parents, vous devez être encore présents afin de soutenir votre enfant dans ses difficultés scolaires et valoriser ce qu'il fait ou ce qu'il dit de bien. Pour préserver son estime de soi.

Guylaine L'Écuyer
Éducatrice spécialisée

Maman d'un adolescent, éducatrice spécialisée de formation et au scolaire depuis 20 ans, Guylaine L’Écuyer veux démystifier les termes scolaires, donner des trucs simples, proposer des lectures, nous préparer à cette grande étape qu’est l’école ! Elle possède une attestation de formation en TEACCH (de l'autisme et des autres troubles envahissants du développement) et aussi sur le trouble du lien d'attachement.


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