Le préparer
Le même bon truc qui aide à prévenir les crises lorsqu’on est en visite quelque part et qu’il est temps de partir : il faut préparer l’enfant. Si vous annoncez à la dernière minute : « Allez! Tout le monde au lit! », vous vous frotterez très probablement à des plaintes, voire des crises. Il est donc préférable de l’avertir. Une demi-heure avant l’heure du dodo, annoncez à votre enfant qu’il lui reste trente minutes avant d’aller au lit. Quinze minutes, dix minutes, cinq minutes : vous voyez le principe!
Les plus jeunes enfants ont souvent de la difficulté avec la notion du temps. On peut alors leur donner un exemple : « Il te reste dix minutes. Cela veut dire qu’on a le temps de terminer le dessin, et ensuite, c’est dodo. »
Répondre aux besoins AVANT d’entrer au lit
Un verre d’eau? On le boit avant d’aller au lit, et on ne se lève pas pour en redemander. Même chose pour le pipi et les bisous. On peut même se faire un petit aide-mémoire, que l’on colle sur le mur, près du lit de l’enfant. Ensemble, on passe point par point, pour s’assurer que tout a été fait, et lorsqu’on peut cocher tout ce qui se trouve sur la liste, au lit!
Instaurer une routine
Lorsque l’enfant est encore bébé, on instaure une routine, et il est primordial de conserver cette bonne habitude, même s’il a grandi. En sachant comment sera structurée sa soirée, l’enfant acceptera beaucoup plus facilement que l’heure du dodo a sonné, parce qu’il aura des repères. Ainsi, il comprend que, le soir, il rentre de l’école (ou de la garderie), fait ses devoirs, fait un peu de lecture, joue, mange, prend son bain, brosse ses dents, lit une histoire et, hop, au lit!
Créer un rituel
En plus de la routine, on crée un rituel, quelque chose de « magique » qui se répétera tous les soirs et qui rassurera votre enfant. Une certaine berceuse, par exemple, ou une formule magique qui permet de faire de beaux rêves ou d’éloigner les monstres! Laissez aller votre imagination! En plus d’aider votre enfant à se coucher sans rouspéter, ce rituel marquera son enfance et constituera un merveilleux souvenir, pour lui.
Donner des choix
Il faut tout de même avouer qu’une routine trop rigide peut irriter certains enfants plus vieux. N’hésitez donc pas à lui proposer de faire lui-même des choix, qui ne retarderont pas l’heure du coucher, mais qui lui donneront l’impression d’avoir bien profité de son temps d’éveil. Par exemple, on peut lui proposer de prendre son bain avant ou après le souper. De lire dans son lit, ou de lire une histoire avec vous. De dessiner… Le fait de se sentir maître de son temps facilitera le moment d’aller au lit.
Moment de détente
On ne le dira jamais assez : avant d’aller au lit, on instaure une ambiance qui permet de se détendre. On favorise les jeux calmes, la lecture, les discussions et on en profite pour faire des câlins doux. Exciter les enfants avant d’aller au lit n’est pas une bonne idée. Ils auront beau être très fatigués, ils auront beaucoup plus de difficulté à s’endormir. On évite donc les chatouilles et les courses folles à travers la maison.
Dans le même ordre d’idées, les écrans (tablette, téléphone, télévision) avant d’aller au lit, c’est non.
Lire une histoire
La plupart des enfants ont besoin d’avoir un moment privilégié avec leur parent avant d’aller au lit et la lecture permet de prendre le temps de se coller et de se détendre. Les plus vieux peuvent bien entendu lire eux-mêmes dans leur lit – quoique lire en famille, c’est un plaisir qu’il faut étirer le plus longtemps possible!
Objet réconfortant
Plusieurs enfants trouveront du réconfort dans certains objets qui pourront les accompagner, une fois la nuit venue. Une doudou ou encore une peluche qu’ils aiment tout particulièrement. S’il a peur du noir, il se pourrait que l’enfant ait plus de facilité à s’endormir si on place une petite veilleuse dans sa chambre.
Être ferme et constant
Il faut aussi apprendre à dire non. Par exemple, lorsque votre petit amour se lève une deuxième fois pour vous faire un (autre) dernier câlin; ou pour aller aux toilettes (même s’il vient d’y aller); pour boire une énième gorgée d’eau… Toutes les excuses sont bonnes pour commencer à négocier, même si certaines, on doit l’avouer, sont plus mignonnes que d’autres. Qu’à cela ne tienne : si vous cédez, ce petit manège risque fort de devenir votre nouvelle routine. Et lorsque vous direz enfin non, attention à la crise! Établissez donc des règles claires, et soyez constante.
Le tableau de motivation
Tous n’approuvent pas cette dernière méthode, mais elle peut néanmoins s’avérer efficace pour les enfants plus récalcitrants. Ainsi, on installe un tableau de motivation à côté du lit de l’enfant et, à chacun des soirs où il se couche sans faire d’histoires, on appose un collant. On favorise une récompense qui n’est pas matérielle – comme avoir un 10 minutes de plus avant le dodo, un soir de fin de semaine! Ou du camping dans le salon…
Sur une note plus humoristique, avez-vous eu la chance de lire le bouquin «Go the F**k to Sleep» - ou d’en écouter la sublime narration (en anglais) de Jennifer Garner?