On sait bien qu’il faut suivre les recommandations à la lettre pendant la grossesse, mais on n’apprend pas toujours qu’on est enceinte assez tôt. Une fois que le mal est fait, quelles seront les conséquences pour notre bébé? Est-on condamnée à une fausse couche ou à un bébé qui aura des problèmes de santé? Comment est-ce qu’on doit réagir?
J’ai bu de l’alcool pendant que j’étais enceinte
Il n’est pas rare de réaliser qu’on est enceinte plusieurs semaines après le début de la grossesse. Entre temps, il y a eu des Fêtes, des soirées spéciales, des soupers entre amis où le vin coulait à flots et d’autres occasions spéciales. S’il est fortement déconseillé de boire de l’alcool pendant la grossesse, Éducalcool dit que ces soirées occasionnelles ont peu de chances d’avoir eu un impact sur votre bébé.
On ne sait pas exactement quelle quantité d’alcool peut causer le syndrome d’alcoolisme fœtal, mais on sait que la quantité bue à chaque occasion ou la régularité de la consommation sont des facteurs déterminants. On sait aussi que l’alcool n’est pas filtré par le placenta alors si vous avez bu régulièrement ou en grande quantité, ne gardez pas cette information pour vous et parlez-en à votre médecin. Si vous avez de la difficulté à arrêter de boire pendant la grossesse, ou si vous avez des questions au sujet de votre consommation d’alcool, n’hésitez pas à lui en parler aussi ou à communiquer avec Motherisk au 1-877-327‐4636.
J’ai fumé pendant la grossesse
Fumer pendant la grossesse peut être la cause d’un décollement placentaire, d’un accouchement prématuré ou d’un bébé de petite taille. La cigarette augmente également le risque d’avoir un bébé mort-né et de mort subite du nourrisson. Pour toutes ces raisons, il est fortement déconseillé de fumer pendant la grossesse.
Par contre, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer et votre bébé bénéficiera de cette abstinence, peu importe à quel moment elle arrive pendant la grossesse. Idéalement, vos proches aussi devraient s’abstenir de fumer autour de vous pendant la grossesse. En plus, ça leur donnera une pratique puisqu’ils ne devront pas fumer autour de bébé non plus. Si c’est extrêmement difficile pour vous d’arrêter, comme ce l’est pour de nombreux fumeurs, il existe des ressources qui peuvent vous aider. Communiquez avec le 1(866) JARRETE (1 866 527‐7383) ou visitez le www.jarrete.qc.ca. Vous y trouverez des conseils et du soutien.
Les viandes crues
Les viandes et le poisson crus augmentent les risques de listériose, de toxoplasmose et de salmonellose. C’est pourquoi vous devriez vous abstenir de manger des sushis, des steaks tartares et autres formes de viandes crues. Si vous en avez mangé et que vous n’avez rien contracté, tant mieux pour vous. Vous avez eu de la chance. Mais comme ça ne veut pas dire que vous aurez la même chance la prochaine fois, il vaudrait mieux vous abstenir d’en manger à l’avenir.
Si vous avez mangé des viandes crues et que vous présentez des symptômes de ces infections, mieux vaut communiquer rapidement avec la personne responsable de votre suivi de grossesse. Celle-ci vous fera passer des tests et vérifiera que tout va bien.
La drogue
Quand votre médecin vous parlera de drogues, ce ne sera pas pour vous dénoncer à qui que ce soit, vous pouvez donc être honnête avec lui. S’il vous en parle, c’est plutôt pour vérifier si vous avez de la difficulté à arrêter de consommer et pour vous parler des conséquences sur votre santé et celle de votre bébé.
Dans le cas du cannabis, par exemple, les effets sont très peu connus sur la grossesse, mais le fait de le fumer peut avoir les mêmes effets sur le fœtus que le tabagisme. La cocaïne, quant à elle, peut causer un décollement du placenta, le décès du fœtus et un accouchement prématuré.
Pour ce qui est des autres drogues, comme elles sont conçues et vendues illégalement, on en sait peu sur leur contenu. On sait toutefois que certaines d’entre elles peuvent causer des avortements spontanés et d’autres problèmes au fœtus. Il est donc judicieux d’être franche avec votre médecin afin qu’il puisse faire les vérifications qui s’imposent et vous aider à arrêter, si c’est difficile pour vous.
Je n’ai pas encore pris d’acide folique
Plusieurs sources différentes recommandent de prendre de l’acide folique avant même d’être enceinte pour réduire les risques de spina-bifida et aider au développement du cerveau et du système nerveux de votre bébé.
Ce n’est pas catastrophique de ne pas avoir pris de suppléments dès le début de votre grossesse, ou même avant, surtout si vous mangez bien. L’acide folique est présent dans plusieurs aliments comme les légumineuses, les légumes vert foncé (asperges, épinards, brocoli, laitue romaine, choux de Bruxelles), les graines de tournesol, les pâtes alimentaires, pains et farines enrichis et les oranges. Bien entendu, il est quand même recommandé d’en prendre dès que vous prenez conscience de votre grossesse.