Par la suite, découvrez quelques faits historiques amusants, des caractéristiques intéressantes pour mieux les connaître, des idées pour les cuisiner autrement et quelques informations nutritionnelles bonnes à savoir.
Qui suis-je?
Veuillez relier les descriptifs aux bons légumes.
A. Je pousse en grappes.
B. Ma chair est plus ou moins blanche, et on me consomme cru ou cuit.
C. Surnommé « l’artichaut du Canada ».
D. Je suis disponible en blanc, vert, orangé et mauve.
E. Anciennement appelé « chou de Siam », ma chair est généralement crème, jaunâtre.
1. Topinambour
2. Céleri-rave
3. Rutabaga
4. Chou de Bruxelles
5. Chou-fleur
Réponses : A.4, B.2, C.1, D.5, E.3
Roulement de tambour pour le topinambour!
La saveur du topinambour rappelle celle de l’artichaut, d’où son ancienne appellation « artichaut du Canada ». La variété la plus courante possède une forme ronde et bosselée, qui rappelle la racine de gingembre. Il existe aussi des topinambours de forme allongée, à la surface plus lisse. Dès les premiers gels de l’automne, le topinambour est à son apogée. Sa texture est croquante et très rafraîchissante. Généralement consommé cuit, avec ou sans sa pelure, vous pouvez le faire bouillir, le sauter à la poêle ou le cuire au four. Il est délicieux en purées, en potages et dans les plats mijotés. Cru et tranché finement, il apporte une touche croustillante aux salades. C’est vraiment un beau légume à découvrir et facile à aimer. Pour l’essayer ou le réessayer, je vous invite à cuisiner ma recette de Fricassé jambon et topinambours à l’érable. Un plat qui fera plaisir aux petits comme aux grands.
Le céleri-rave, une apparence qui ne fait pas le poids
Dame Nature n’a malheureusement pas gâté le céleri-rave côté apparence. Par chance, son intérieur cache une personnalité pleine de saveur. Même si ce légume racine est disponible durant tout l’hiver, c’est à la fin de l’été, début automne, que le céleri-rave du Québec est à son meilleur, car il vient tout juste d’être cueilli. Sa chair qui rappelle le goût du céleri dégage une touche poivrée discrète, très agréable en bouche. Consommé cru ou cuit, mais toujours pelé, le céleri-rave se consomme de plusieurs façons : en salades (dont la populaire rémoulade), en potages (céleri-rave et topinambour forment un combo savoureux), en purées (avec du gruyère, c’est l’enfer comme c’est bon!), en gratins, etc. Côté valeur nutritive, le céleri-rave se démarque par sa richesse en vitamine K, laquelle joue un rôle clef au niveau de la coagulation du sang.
Le rutabaga, un croisement entre le navet et le chou frisé
Parfois appelé « chou-navet », le rutabaga portait anciennement le nom de « chou de Siam ». Il aurait pris naissance en Suède vers la fin du XVIIIe siècle. Si vous avez tendance à confondre le rutabaga avec le navet, retenez que ce dernier affiche une chair blanche tandis que le rutabaga cache habituellement une chair crème, jaunâtre. Comme plusieurs « vieux » légumes, le rutabaga traîne avec lui sa réputation de « légume de guerre ». Et pourtant, au-delà d’être économique, ce légume dense et polyvalent s’apprête facilement au goût du jour. Par exemple, cuisinez-le en potage avec du sirop d’érable, apprêtez-le en frites (les enfants adorent!), intégrez-le dans un gratin avec des tranches de pomme ou encore, servez-le en salade tiède avec des cubes de courge et des pâtes.
Les choux de Bruxelles, si chou
Saviez-vous qu’il existe un festival des choux de Bruxelles à Rogersville au Nouveau-Brunswick? Cette fête annuelle rappelle l’importance de cette culture pour la région. En effet, les choux de Bruxelles ont immigré au Canada grâce aux moines trappistes belges qui se sont établis dans cette sympathique communauté acadienne. La production des choux de Bruxelles est visuellement magnifique : les nombreux bourgeons pommés poussent en grappes, à la verticale, sur des plants pouvant atteindre jusqu’à 1 mètre 20 de hauteur. Ces petits choux font bon ménage avec le froid, puisque les gelées leur confèrent un goût plus sucré. C’est donc en hiver qu’on les récolte. Pour les apprécier pleinement, consommez-les chauds (soupes, potages, quiches, sautés de style asiatique, etc.), mais aussi, mangez-les froids, servis en salades.
Choux-fleur de toutes les couleurs
Bien que le chou-fleur blanc soit très populaire, la tête de ce beau crucifère n’est pas toujours blanche. Il existe en effet des choux-fleur verts, orangés et violets. Contrairement à la croyance populaire, ils ne sont pas issus de manipulations génétiques. Ils proviennent plutôt des pigments naturels présents dans le légume. Ainsi, le vert vient de la chlorophylle, le violet est dû aux pigments d’anthocyanes et la couleur orange est le reflet des carotènes. Et même si la couleur rime avec santé au royaume des fruits et légumes, sachez que le chou-fleur blanc n’est pas en reste. Une portion de 250 ml (1 tasse) de chou-fleur blanc comble 80 % des besoins quotidiens en vitamine C, laquelle est un antioxydant puissant.
Fricassée jambon et topinambours à l’érable
Rendement : 1 litre (4 tasses)
Préparation : 15 minutes
Cuisson : 20 minutes
Congélation : oui
Ingrédients
- 15 ml (1 c. à soupe) d’huile
- 250 ml (1 tasse) d’oignon jaune coupé en dés
- 2 gousses d’ail, hachées
- 375 ml (1 ½ tasse) de jambon coupé en dés
- 375 ml (1 ½ tasse) de pommes de terre rouges coupées en dés
- 375 ml (1 ½ tasse) de topinambours coupés en dés*
- 5 ml (1 c. à thé) de thym frais
- 2,5 ml (1/2 c. à thé) de romarin séché
- Au goût, poivre
- 30 ml (2 c. à soupe) de sirop d’érable
Préparation
- Dans un poêlon, chauffer l’huile à feu moyen-élevé. Faire revenir l’oignon, l’ail et le jambon 5 minutes, en brassant.
- Ajouter les pommes de terre, les topinambours, le thym et le romarin. Poivrer au goût. Mélanger, couvrir et cuire 15 minutes, en brassant de temps en temps.
- Éteindre le feu.
- Verser le sirop d’érable et mélanger. Laisser tiédir et servir.
* Note : Vous pouvez remplacer le topinambour par la même quantité de pommes de terre blanches.
Recette tirée du livre « Bébé a faim », de Julie DesGroseilliers, publié aux éditions La Presse.
Par Julie DesGroseilliers, Dt.P.
Nutritionniste et porte-parole de la campagne « J’aime à 5 à 10 portions par jour »