Le terme « mommy wars » a d’abord été utilisé pour parler du conflit existant entre les mères à la maison et celles qui travaillaient. C’est Leslie Morgan Steiner qui est la première à l’utiliser en 1986 et, après la publication de son livre Mommy Wars : Stay-at-Home and Career Moms Face Off on Their Choices, Their Lives, Their Families, le terme est devenu très populaire. Adopté dans le langage courant, cette fameuse « guerre des mères » s’est aussi extrapolée, ne touchant plus seulement les mères à la maison et celles de carrière. Aujourd’hui, on utilise l’expression pour parler de ces conflits entre les mères plus jeunes vs les mères plus âgées, les mères qui allaitent et celles qui donnent de la formule à leur enfant, les mères qui utilisent des couches lavables et celles qui ont opté pour le jetable, les mères qui font l’éducation à la maison et celles qui envoient leurs enfants à l’école… La liste pourrait s’allonger.
Minorité
Malgré tout, ce n’est qu’une minorité de femmes qui s’engagent ainsi à livrer bataille contre les autres et la plupart d’entre nous arrivent très bien à coexister sans problème avec les autres mères, même si leurs choix parentaux sont différents des nôtres. Après tout, il n’y a pas une seule façon d’agir : il faut faire selon ce qui nous convient le mieux. Si, en personne, la plupart des mères comprennent ceci et tentent de ne pas juger les autres mères, il arrive que sur les réseaux sociaux les mots soient un peu, parfois même très durs. Par exemple, certaines femmes qui allaitent jetteront rapidement la pierre à celles qui avouent ne pas le faire. Non seulement, elles ignorent souvent les raisons qui ont motivé le choix de la mère qui donne de la formule à son bébé – ces mêmes raisons ne les regardent pas vraiment, de toute façon.
Toutes pareilles
Qu’on allaite ou non, qu’on reste à la maison ou qu’on quitte le matin pour se rendre au travail, qu’on fasse manger bio ou qu’on achète des purées à l’épicerie, au final, nous sommes toutes pareilles, et vivons des situations qui se ressemblent. Avec l’arrivée de bébé, nous avons toutes vu notre quotidien et nos habitudes changer. Nous avons toutes passé des nuits blanches. Notre quotidien est agrémenté de bonnes et de mauvaises journées, et ce, peu importe le type de couche qui couvre les fesses de notre ange. Au lieu de s’écraser, les mères, et les femmes en général, devraient plutôt s’aider. Être parent est une grande aventure, pas toujours facile, et, malgré le nombre incalculable de livres publiés sur le sujet, il n’existe pas de mode d’emploi unique et parfait. Et il faut se souvenir que, parfois, si on juge quelqu’un durement, c’est peut-être parce que ses choix nous confrontent à nos propres choix.
Éviter de tomber dans le piège
Si certaines sont plus enclines à juger et à commenter, en particulier sur les réseaux sociaux qui offrent distance et anonymat, il faut garder en tête que, de l’autre côté, il y a aussi des femmes qui font de leur mieux, même si leurs moyens sont différents des nôtres. Personne n’aime être jugé, personne n’aime se faire dire quoi faire ni comment le faire. Et il y a une nette différence entre conseiller et faire la morale. Parlant de conseils, en voici quelques-uns pour ne pas tomber dans le piège de la guerre de mère.
Ne pas se laisser pas influencer par les médias
Il y aura toujours des histoires de mères qui viendront faire résonner une corde sensible, ou l’éloquent témoignage d’un parent s’en prenant à une autre. Il ne faut pas se laisser influencer. La seule raison qui fait que ces guerres de mères existent, c’est parce que nous laissons nos propres émotions prendre le dessus. Arrêter de s’en mêler, c’est commencer à régler le problème.
Tourner sa langue dans sa bouche avant de parler
Et tourner ses doigts 7 fois avant d’écrire aussi, pourrait-on ajouter! Avant de passer un commentaire, réfléchissez. Parfois, le simple fait de dire à une femme que vous, vous ne seriez jamais capable de laisser vos enfants à la garderie pour aller travailler, ou encore qu’il vous semble inconcevable de passer 24 heures par jour, 7 jours par semaine à la maison peut être blessant. Vous pourriez ainsi, sans vraiment le vouloir, polluer vos relations avec vos amies.
Se mettre à la place de l’autre
Les femmes qui restent à la maison ne sont pas stupides, et les femmes qui travaillent possèdent, elles aussi, un cœur. Au lieu de juger, essayez de vous mettre à la place de l’autre, de comprendre les raisons qui ont influencé ses choix.
Choisissez vos batailles
Il se peut que des sujets soient plus délicats que d’autres et il est parfois préférable de ne pas les aborder avec certaines amies. Si tel est le cas, acceptez simplement que vous ne vous entendiez pas, et qu’il ne sert à rien de vous éterniser. Il est bien mieux de protéger une amitié que de prouver un point!
Il n’y a pas de règle ultime
Malheureusement, votre enfant ne venait pas avec un mode d’emploi et, comme nous le mentionnions ci-haut, il n’existe pas de règle ultime. Tous les enfants sont différents, et tous les parents le sont aussi. Ce qui fonctionne à merveille pour vous ne serait peut-être pas aussi concluant chez d’autres. Nous voulons toutes la même chose, le mieux pour nos enfants, mais avons tout simplement décidé de prendre des chemins différents pour nous y rendre. Et c’est parfait comme ça.
D’ailleurs, avez-vous vu la publicité réalisée par la firme Kaplan Thaler qui met en lumière cette guerre des mères? Même si elle est en anglais, le message est clair!