On veut faire plus en moins de temps, mais voyons le problème de l’autre côté de la lorgnette : faisons moins et ayons plus de temps… enfin!
Habituellement, on se fixe des objectifs santé ou de remise en forme. Pour optimiser nos chances de réussite dans ce domaine, il faut aussi prendre soin de notre santé mentale et notre bien-être. Même en étant dans une excellente forme physique, si notre bien-être et notre capacité à gérer notre stress laissent à désirer, profiterons-nous vraiment davantage de la vie? Il faut un bon équilibre de ces deux sphères.
Désolée : il n’y a pas de recette miracle
Toutefois, ce n’est pas peine perdue. Il faut y croire et se donner les moyens de faire un ménage efficace dans notre vie. Petit à petit, en adoptant de nouvelles façons d’aborder nos activités et nos obligations, en réfléchissant plus aux impacts de nos décisions et en écoutant davantage notre petite voix intérieure, on réussira à « souffler » un peu. On garde en tête nos objectifs (avoir plus de temps de qualité avec les enfants, avoir plus de temps pour soi, se sentir moins stressée, dormir mieux, etc.) et y revenir chaque fois qu’on se sait en situation critique. Souvent, quand notre vie est encombrée et trop remplie, ce sont les enfants qui en écopent. On vit plus de stress et on leur en transmet involontairement. On est nerveux et à fleur de peau, les émotions grimpent, les réactions impulsives aussi et la culpabilité se met de la partie.
Faire le ménage dans notre vie est essentiel. On fait le point sur ce qui nous rend insatisfaite, on cible ce qu’on voudrait améliorer et ce qui nous rend heureuse et on essaie de trouver des pistes de solutions. Cette réflexion revient souvent en début d’année lors des prises de résolution. C’est le temps des bilans et personne n’y échappe. Cette année, on passe à l’action. Ce n’est pas qu’une résolution qu’on prend, mais bien l’adoption d’un nouveau mode de vie qui nous ressemblera. Et cela est très important. On ne se fie pas à la façon dont notre voisine ou notre collègue mènent leur vie. C’est de notre vie (familiale, amoureuse, professionnelle et personnelle) dont il s’agit. On en est le maître d’oeuvre, alors à nous les possibilités!
Pistes à explorer : quatre domaines où on peut faire un ménage!
Trop d’activités dans une journée?
Constat
Les week-ends, on ne voit pas le temps passer, car on multiplie les allers-retours à la piscine, l’aréna, le centre culturel, le centre de ski, etc. Même chose la semaine avec l’épicerie, le gym, le boulot, etc.
Questions à se poser
Les enfants ont-ils besoin de toutes ses activités? Peuvent-ils suivre des cours à l’école ou à la garderie? Quand a-t-on du temps pour « ne rien faire » ou pour improviser? A-t-on besoin d’un agenda si chargé?
Conseils
On épure les activités des enfants et les nôtres. Chacun en choisit une seule et on essaie de concentrer les cours dans un seul et même endroit et dans un bloc d’heures réalistes. Ainsi, on récupère plus de temps en famille et du temps pour soi.
Perfectionniste?
Constat
Même si notre collègue termine un dossier, on se sent obligée de le reviser le lendemain matin. Notre conjoint plie le linge, mais on n’aime pas la façon dont il a rangé les débarbouillettes. On se sent toujours coupable de ne pas en faire plus, on se sent souvent frustrée et jamais totalement satisfaite. On a la désagréable impression que tout repose sur nos épaules et le fardeau est chaque jour de plus en plus lourd.
Questions à se poser
Qui est-ce que je désire impressionner? Pourquoi est-ce important que tout soit fait à ma façon? Ai-je confiance dans les autres?
Conseils
Il est grand temps de déposer notre fardeau et le partager. On accepte de déléguer sans revenir pour passer par-dessus ce qu’un autre a fait. On cible des tâches où on accepte de lâcher-prise plus facilement et… on lâche prise vraiment. Au diable si les serviettes ne sont pas pliées en 3 de façon symétrique. Qui s’en soucie vraiment? On apprend à tolérer que les choses ne soient pas toujours faites de notre façon. On ne vise plus la perfection et on accepte de se tromper.
Trop de biens matériels?
Constat
Notre sacoche ressemble à une grosse valise. Quand on part en vacances, les valises débordent et on a de la difficulté à tout entrer dans le coffre de la voiture. On ne peut s’empêcher d’acheter quand on va aux magasins. On achète en double « au cas où ». On n’a pas de budget et on aime particulièrement notre amie la carte de crédit.
Questions à se poser
Est-ce que j’achète pour compenser? Pour épater? Pour faire comme notre amie? Quand je vis une forte émotion? A-t-on besoin de tout ce que nous avons? A-t-on de la difficulté à jeter nos choses désuètes?
Conseils
Comme le conseillent les Flylady, on fait régulièrement le tour de la maison, un sac poubelle dans les mains. On doit jeter 27 objets ou « traîneries ». On n’arrête notre mission qu’une fois les 27 trucs ramassés. Interdiction formelle de rouvrir le sac. On le dépose dans la poubelle et on n’y pense plus.
Mettre un frein à la consommation outrageuse, ne veut pas dire plonger tête première dans la simplicité volontaire. C’est surtout faire des achats plus réfléchis et moins impulsifs. Plus on a de biens, plus on doit les ranger, les astiquer, les classer, les laver, etc.
Incapable de dire non?
Constat
On accepte tous les dossiers qu’on nous refile au bureau. On travaille jusqu’à tard dans la nuit, tous les soirs. On accepte d’aller aider une copine à déménager. On accepte toutes les invitations aux 5 à 7, aux partys et aux soupers entre amis ou en famille.
Questions à se poser
Est-on capable de dire non? De quoi avons-nous peur si on refuse? A-t-on vraiment toujours envie d’être où on est? On a beaucoup d’amis, mais a-t-on le temps de les voir et de bien enrichir nos relations?
Conseils
On s’écoute davantage et on se donne le droit de refuser d’être présent à un 5 à 7 pour passer du temps avec les enfants. Côté boulot, on délimite le temps de travail et on le respecte assidûment. Ben Yoskovitz auteur du blogue Instigator l’annonce clairement : « Être productif, ce n'est pas travailler sans cesse. C'est être efficace lorsqu'on travaille. »
On pense à soi
Sans devenir obsédée par son nombril et sans se refermer dans un cocon immuable, cette année, on met le cap sur notre bien-être pour maximiser notre satisfaction, notre plaisir et notre bonheur.