J’ai accouché à la bonne époque! Dieu merci! La mode avait chassé les salopettes, les t-shirts parachutes et les robes finement fleuries trop amples pour les remplacer par des looks urbains, des jeans ajustés, mais confortables, des mignonnes camisoles et des chandails moulants! Sympathique quand même! Surtout lorsque chaque livre prise sape le moral. Aussi, j’ai continué à m’entraîner, à sortir avec les copines pour des 5 à 7, à travailler, à suivre un cours de perfectionnement à l’université, bref, à me sentir autant une jeune femme active qu’une maman en devenir. Superfemme? Pas du tout. Mais une fille qui trouvait que concilier maman et femme était réalisable et fort souhaitable!
Une fois ma fillette née, rien n’a changé. Une semaine après avoir accouché, j’ai mis tous mes vêtements de maternité dans un sac et l’ai vendu pour trois fois rien à « une amie d’une amie ». Ensuite, je suis partie magasiner. Finis les pantalons à panneau! Même si j’ai du prendre deux grandeurs de plus qu’avant, j’ai craqué pour une jupe en jeans et une blouse rouge flamboyant. Je me sentais MOI – la femme ‑ à nouveau!
Surmonter le mythe de la supermaman!
Le mythe de la mère parfaite est tellement fort que souvent les nouvelles mamans oublient de penser à elles. Pour leur propre bien-être, mais aussi pour celui des personnes qui les entourent. Aux États-Unis, un courant de la droite prêche pour une nouvelle religion de la maman qui la proclame la meilleure personne pour s’occuper de ses enfants et qu’elle doit se consacrer entièrement à eux. Étouffant! Et en regardant autour de moi, j’ai été soulagée. J’ai vu des femmes comme vous et moi qui continuent de prendre soin d’elles, de s’offrir des petits plaisirs, de se bichonner, de sortir et d'être dans le vent.
Être bien dans sa peau, se sentir belle, tout est question d’attitude!
Et pas besoin de glisser dans l’extrême et être ce que les Américains appellent une yummy mommy, une maman au côté sexy et bien dans son corps qui est fortement reluquée par les hommes! Il existe de ces petites douceurs qui mettent un baume instantané sur le coeur, vivifie le moral et secoue la féminité!
En faisant un bref survol des copines, j’ai trouvé les bonheurs tout simples qu’elles s’accordent. Une fois par jour, une fois par semaine, une fois par mois ou une fois par année! Des bonheurs qui ne sont pas étrangers au grand sourire qu’elles affichent et à leur mine resplendissante.
- Pour Brigitte : Tremper ses lèvres dans un café mousseux dans un minuscule bistro, un livre à la main et Fiston qui roupille dans la poussette près d’elle!
- Pour Sophie : Vive les 5 à 7 improvisés avec les collègues du bureau... même pendant son congé de maternité!
- Pour Marie-Claude : Prendre un cours à l’université
- Pour Caroline : Aller au gym pour une séance d’entraînement est un besoin presque viscéral!
- Pour Chantale : Du vernis à ongles sur ses orteils et des mains parfaites signifie qu’elle va bien!
- Pour Michelle : Partir deux jours dans une auberge de soins de santé avec des copines... sans enfant ni chum!
- Pour Mélanie : S’initier à la méthode Pilatès fait partie de son plan de remise en forme!
- Pour Julie : Dévaliser les comptoirs de petits pots de crème à la pharmacie pour se chouchouter de la tête aux pieds!
Pas question ni pour elles ni pour moi - ni pour vous probablement - de se définir plus comme femme que mère ou plus comme mère que femme. De plus, il est difficile de tracer la ligne qui nous divise en mère ou en femme. C’est un tout formidable et indissociable, dont l’équilibre n’est atteint que lorsque chacun des pôles n’est jamais dans l’ombre de l’autre!
Mamans, vous n'êtes pas les seules à jongler avec un horaire de fou et des préoccupations bien féminines! Voici une petite fiction rigolote d'une femme avec deux jeunes enfants. Suivez-la dans son quotidien minute après minute.