Tout le monde peut souffrir d’une ITS : les hommes comme les femmes. Même les femmes enceintes. Heureusement, toutes les ITS peuvent être traitées et, si elles sont prises en charge rapidement, la plupart n’ont pas de conséquences graves.
En outre, même si l’ITS est d’ordinaire bénigne, elle peut avoir de graves conséquences pendant la grossesse. Elle peut entraîner des complications en ce qui a trait à l’issue de la grossesse (âge gestationnel à la naissance et type d’accouchement) et à la santé du nouveau-né.
Complications
Par exemple, la vaginose bactérienne pendant la grossesse est associée à la rupture des membranes et au travail prématuré. De plus, certaines ITS qui seraient non traitées, comme la chlamydia ou la gonorrhée, peuvent non seulement rendre la conception difficile, mais le bébé d’une mère infectée court aussi le risque de naître avec une conjonctivite ou une pneumonie. La mère peut aussi transmettre l’ITS à son enfant, soit pendant la grossesse ou lors de l’accouchement.
Certaines ITS, comme l’herpès, la blennorragie (gonorrhée), la chlamydia et le virus du papillome humain ne présentent souvent aucun symptôme immédiat : une femme peut donc être infectée, sans le savoir, d’où l’importance de se faire tester.
Prévenir les ITS
Lorsqu’on planifie d’avoir un enfant, il est recommandé de passer des tests de dépistage afin de s’assurer de notre bonne santé, ce qui vaut pour les deux partenaires. Par ailleurs, l’Agence de santé du Canada conseille de passer des examens de façon régulière puisque, comme nous l’avons mentionné, certaines ITS ne présentent que peu ou pas de symptômes. Bref, on s’assure d’aller à ses examens médicaux annuels et avant de tomber enceinte, on passe un test de dépistage des ITS. On aura ainsi l’esprit tranquille.
Je suis déjà enceinte
Bien entendu, toutes les grossesses ne sont pas toujours prévues. C’est pourquoi Santé Canada a émis un avis il y a quelques années dans lequel l’organisme gouvernemental recommandait que « le dépistage des infections transmissibles sexuellement (ITS) devrait être accru pendant la grossesse, compte tenu des complications importantes possibles en ce qui a trait à l’issue de la grossesse (âge gestationnel à la naissance et type d’accouchement) et à la santé du nouveau-né en raison du risque de transmission verticale. »
En outre, on peut y lire les recommandations suivantes :
« Lors de la première visite prénatale, toutes les femmes enceintes devraient :
- se voir offrir du counselling et un test de dépistage pour le VIH;
- passer un test de dépistage pour l’antigène de surface de l’hépatite B (HBsAg);
- passer un test de dépistage pour Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae;
- passer un test de dépistage pour la syphilis. »
J’ai une ITS
Lorsqu’une ITS est diagnostiquée, le traitement approprié est tout de suite administré. Certains médicaments sont à proscrire pendant la grossesse et il se peut que le traitement de l’ITS soit moins efficace. C’est pourquoi il est très important de faire un suivi, et ce, tout au long de la grossesse. Cela va de soi, le partenaire de la femme doit, lui aussi, être traité et avoir un suivi médical approprié. Ainsi, tout dépendant de votre ITS et de votre condition, votre médecin prendra les mesures nécessaires pour que la naissance de votre enfant se déroule sans difficulté.
De nos jours donc, presque tous les médecins feront passer un test de dépistage à leur patiente, afin de ne pas prendre de risque. Si vous croyez être à risque, ou n’avez tout simplement pas passer d’examen médical depuis longtemps et que votre médecin ou sage-femme ne vous le propose pas, parlez-en avec lui. Personne ne souhaite être malade à l’accouchement mais il est préférable de le savoir à l’avance afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour que tout se passe bien à l’accouchement – et pour éviter la transmission à votre nouveau-né.