Depuis que le Canada exige que les produits céréaliers soient enrichis en acide folique — vitamine B —, le nombre de nouveau-nés présentant une cardiopathie congénitale a diminué de manière significative au Québec, selon des chercheurs de l'Université McGill.
Depuis 1998, le gouvernement fédéral exige que la farine, la semoule et les pâtes vendues au Canada soient enrichies en acide folique. Depuis l'application de cette mesure, des chercheurs de l'université montréalaise ont découvert que le nombre de nouveau-nés présentant une cardiopathie congénitale sévère — une malformation du cœur — avait diminué de 6 %.
L'acide folique est connu pour réduire la prévalence, chez les nouveau-nés, de spina-bifida et d'autres anomalies du tube neural. Mais selon l'étude de l'Université McGill, la vitamine B jouerait également un rôle important dans le développement normal du cœur.
À l'aide de données provinciales sur la santé, les chercheurs ont identifié le nombre de bébés québécois nés avec une cardiopathie congénitale entre 1990 et 2003. Sur 1,3 million d'enfants nés au cours de cette période, 2083 d'entre eux présentaient des malformations au coeur.
Selon l'auteure principale de l'étude, Raluca Ionescu-Ittu, on a observé une diminution de la prévalence de bébés présentant une cardiopathie congénitale immédiatement après l'application des mesures obligeant l'enrichissement en acide folique des produits céréaliers.
L'étude a été publiée dans le site Internet du British Medical Journal.