Bébé

La douleur des nouveau-nés

On a tous vu cette image de la naissance d’un nouveau-né à qui on administre une claque sur les fesses pour le faire pleurer. Certains ont même cru que sans cette claque, l’enfant ne respirerait pas de lui-même, qu’il lui fallait un choc pour ouvrir la bouche et prendre une bouffée d’air. Ce n’est là qu’une des pratiques dépassées depuis que la science a (enfin!) découvert que le nouveau-né ressent la douleur. Ce qui parait aujourd’hui comme une évidence a pourtant bouleversé le domaine de l’obstétrique!

Pour une raison inconnue, les professionnels de la santé n’étaient pas convaincus, ni sensibilisés - et certains ne le sont malheureusement toujours pas - à percevoir la douleur des nouveau-nés. Pourtant, le plus grand traumatisme qu’un humain puisse subir dans le cours normal de sa vie, c’est bien son arrivée au monde!

Jusqu’à ces dernières années, les médecins étaient plus conscients des réactions indésirables possibles aux analgésiques que de la douleur réelle vécue par les nouveau-nés au-delà de l’étape de leur naissance. Aujourd’hui, non seulement est-on sensibilisé à cette réalité, mais de plus en plus d’obstétriciens et médecins accoucheurs mettent en place une série d’actions qui visent à limiter cette douleur en intensité et en durée.

La Société canadienne de pédiatrie est l’un des organismes qui se montrent préoccupés par cette question. Elle a d’ailleurs établi une liste de constats sur lesquels réfléchir.

  • La douleur prolongée ou aiguë peut augmenter la mortalité des nouveau-nés.
  • Les nourrissons qui ont connu la douleur à la suite de leur naissance réagissent différemment aux événements douloureux ultérieurs.
  • On a des moyens pour évaluer la gravité de la douleur et les effets de l’analgésie chez le nouveau-né.
  • Les nouveau-nés qui souffrent ne sont pas réconfortés facilement.
  • Une absence de réactions, comme les pleurs, ne veut pas dire nécessairement que le nouveau-né ne souffre pas.

Contrairement à ce qu’on a pu penser, le bébé a, dès sa naissance, tous les éléments anatomiques, neurologiques et hormonaux nécessaires pour percevoir la douleur. On va même plus loin en affirmant que les nourrissons ont des réactions à la douleur parfois supérieures à celles des enfants plus âgés et des adultes. On croit aussi maintenant que la douleur ressentie en début de vie peut avoir une influence sur la réaction future de l’enfant à la douleur.

Il existe plusieurs façons fiables pour évaluer la douleur des nourrissons : par son comportement (expression faciale, mouvements corporels, pleurs) et par ses réactions physiques (rythme cardiaque et respiratoire, tension artérielle et saturation en oxygène).

La première action est la prévention en réduisant au minimum les stimuli nuisibles (sons, lumière vive, touchers, interventions agressives) et en recourant à une analgésie adéquate. L’environnement doit favoriser le plus possible le bien-être du nouveau-né. Ensuite, les mesures de réconfort simples, comme l’emmaillotage, la succion non alimentaire (suce) et la position du nouveau-né auront un effet salutaire sur son confort. Ces mesures ne suffiront pas nécessairement à soulager une douleur moyenne à grave, c’est pourquoi le recours aux analgésiques est recommandé. De plus, les interventions commandées par la santé du nourrisson ont avantage non seulement à être limitées au strict minimum, mais les méthodes employées doivent être évaluées en fonction de la douleur causée au nouveau-né. Par exemple, la ponction veineuse peut être moins douloureuse que l’incision du talon par lancette pour obtenir du sang. L’installation d’un cathéter réduit le nombre de piqûres intraveineuses ou d’injections intramusculaires.

Il existe sur Internet une grille d’évaluation de la douleur et de l’inconfort du nouveau-né qui, quoique française d’origine, donne une bonne idée des signaux de douleurs. Après tout, les petits Québécois ont aussi mal que les petits Français! Ainsi, on y apprend que le visage, le corps, le sommeil et le niveau de réconfort nécessaire pour calmer le nouveau-né sont autant d’indices à considérer. Bien sûr, cette grille est principalement destinée aux médecins et au personnel infirmier pour être appliquée aux nourrissons, mais elle peut aussi servir aux nouveaux parents qui, de retour à la maison, n’ont pas de base de référence pour évaluer la douleur ressentie par leur bébé qui souffre peut-être d'un traumatisme sévère dû à la naissance comme un torticolis.

En préparation à votre accouchement, renseignez-vous sur la politique d’intervention de votre hôpital ou maison de naissance. Vous serez ainsi en mesure d’évaluer si la douleur du nouveau-né est prise en compte dans tout le processus, et si ce n'est pas le cas, vous aurez quelques arguments à faire valoir! Une chose de plus à prévoir dans votre plan de naissance!

Source : Société canadienne de pédiatrie et Pediadol


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