Bébé

Quand le lien d'attachement ne se fait pas

Tous les enfants naissent avec le besoin primordial d’établir un lien stable et sécurisant avec une figure maternelle ou paternelle. C’est ce qu’on appelle « l’attachement ».

Crédit : Wayne Evans

Simple question de survie, les bébés forment rapidement un lien d’attachement avec la personne qui est le plus souvent avec eux. C’est grâce à ce lien d’attachement que bébé se sentira assez en sécurité pour explorer son environnement. Il est donc à la base de toutes les relations futures de l’enfant, et la qualité du lien joue un rôle important dans la vie d’un être humain. Si le premier lien d’attachement d’un bébé s’établit généralement avec sa mère, celui qu’il partage avec son père est tout aussi riche. Il arrive aussi qu’un lien d’attachement se forme avec une autre figure « parentale », comme une tante, un grand-parent ou même un éducateur. C’est néanmoins celui que l’enfant forme avec ses parents qui demeure le plus important.

Les bienfaits d’un lien d’attachement solide

Plus le lien d’attachement entre un enfant et ses parents est stable et sécurisant, mieux il sera équipé pour parer aux difficultés de la vie. Non seulement un enfant qui se sent aimé et protégé aura l’impression d’être digne d’affection, mais il aura une perception très positive d’autrui. Il sera dès lors plus facile pour lui d’aller vers les autres, d’explorer, d’oser. Puisqu’il sait qu’il peut compter sur ses parents, l’enfant développe une meilleure confiance en lui et aura plus de facilité à se développer, physiquement, émotionnellement et intellectuellement. C’est pourquoi les différentes étapes de séparation (comme la garderie, l’école…) ne seront pas aussi difficiles que chez un enfant dont le lien d’attachement est déficient.

Bref, comme nous le mentionnions, la qualité du lien d’attachement est intimement liée avec la qualité des relations futures de l’enfant, puisque celui-ci facilite l’apprentissage des habiletés sociales, comme l’empathie. Par ailleurs, une étude américaine a récemment démontré que les garçons ayant développé un lien d’attachement fort auraient 2,5 fois moins de risques d’avoir des problèmes de comportement à l’école, et ce, même s’ils ont grandi dans un milieu défavorisé.

Lien déficient

En contrepartie, l’enfant dont le lien d’attachement est déficient a moins confiance en lui. Il a aussi beaucoup plus de difficulté à fonctionner en groupe, puisqu’il a tendance à se détacher des personnes autour de lui. Il arrive même que certains enfants développent de la méfiance envers les adultes. À plus long terme, les experts ont démontré que les enfants qui ne réussissent pas à développer un lien d’attachement adéquat avec une figure maternelle ou paternelle ont plus de risque d’être agressifs, provocateurs ou hyperactifs. Ils auraient aussi davantage de difficulté langagière, et des problèmes à l’école. Déjà dans les 1950, Bowlby, psychiatre et psychanalyste britannique célèbre pour ses travaux sur l’attachement, établissait un parallèle entre les troubles du comportement, la délinquance et la déficience du lien d’attachement.

Favoriser l’attachement

Si les premières années de vie sont très importantes pour établir un lien d’attachement, celui-ci se construit et se solidifie néanmoins tout au long d’une vie, et certains comportements sont à même de le favoriser.

  • Consoler bébé lorsqu’il pleure : avant 18 mois, les pleurs de bébés ne sont pas synonymes de caprice. En effet, à cet âge, le cerveau de l’enfant n’est pas assez développé pour qu’il en soit capable. S’il pleure pour être pris, c’est qu’il a besoin d’être rassuré. Ainsi, en le prenant, vous n’êtes pas en train de « céder », vous êtes plutôt en train de lui montrer qu’il peut compter sur vous : vous le sécurisez.
  • Être constant : lorsqu’il a besoin de quelque chose, offrez-le-lui, que ce soit à boire, à manger, ou simplement un câlin.
  • Réagir rapidement : si vous réagissez rapidement à ses pleurs, bébé vivra moins de stress. Ceci l’aidera à se sentir en sécurité.
  • Faire preuve de tendresse : caressez, bercez, parlez doucement à bébé.
  • Accepter l’enfant tel qu’il est : nous avons tous des forces et des faiblesses. En acceptant votre bébé tel qui l’est, sans jugement, vous êtes en train de construire son estime de soi.
Le lien ne se crée pas…

Il arrive qu’on se sente submergée, que ce soit parce qu’on vit une dépression ou une situation particulièrement difficile. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à demander de l’aide : votre conjoint, un parent ou un proche pourront ainsi prendre de soin de bébé, le temps que votre situation se stabilise. L’enfant a besoin de sa mère, mais il a surtout besoin d’une présence réconfortante. Il n’y a aucune honte à demander de l’aide : au contraire!

Dans le même ordre d’idée, si vous vous sentez complètement dépassée par la situation et ne comprenez pas ce que veut, ou ce dont votre enfant a besoin, parlez-en sans tarder à un médecin. Il pourra certainement vous éclairer.

Image de Marie-Eve Bourassa

Autrice, scénariste, rédactrice et chroniqueuse.


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