Vie scolaire

L’école à la maison : premier bilan

Nous avons officiellement commencé l’enseignement à domicile en septembre 2010. Quatre mois plus tard, je vous offre notre « bilan » de presque-mi-année!

Alors qu’en février, moment des inscriptions à l’école, j’étais anxieuse et qu’en septembre j’étais fébrile à l’idée de commencer, maintenant, je vois un peu plus loin. Je réalise que toute la scolarité de mes enfants repose sur mes épaules. D’un côté, il y a un petit quelque chose de très grisant à ça. Par exemple, quand ma fille lit un mot et que je me dis : c’est à mes côtés qu’elle a appris ça. D’un autre côté, j’ai peur de me tromper et de mal guider mes enfants.

 Nos semaines coulent tranquillement, comme un long fleuve tranquille, on se laisse bercer par le courant. Chaque semaine, je fais des découvertes. J’en apprends sur moi, j’en apprends sur mes enfants, j’en apprends sur ma façon d’être un parent-éducateur. Il y a tout le côté romantique des matinées en pyjama, à faire des dessins par terre, devant la fenêtre qui déborde de la lumière du matin, des voisins qui déblaient leurs entrées et des flocons qui tombent. Il y a aussi toute la recherche d’équilibre, entre trouver des activités pour les enfants, être à leur écoute pour saisir leurs besoins, le côté social et… le besoin de ressourcement de maman.

 Bien sûr, autour de moi, les questions ont commencé. La plus drôle est certainement quand on s’adresse à ma fille en lui demandant le nom de son professeur et qu’elle répond : « maman! »

On veut savoir comment ça se passe, si ma fille aime ça, si c’est difficile. Ma fille se couche souvent le soir en me disant : « maman, aujourd’hui, c’est la plus belle journée de ma vie! ». C’est tout dire non?

À ce jour, j’ai pris conscience de trois choses qui me guident dorénavant. Je dois...

Avoir confiance en mes enfants. Si l’environnement est stimulant, elles veulent apprendre et elles apprennent. Elles sont intelligentes et je ne suis pas celle qui va déverser son savoir dans des bols à remplir. Je suis là pour les observer, parce que par elles-mêmes elles me guideront vers les apprentissages qu’elles doivent faire. Je me rends compte que socialement, on ne fait pas confiance aux enfants. On les croit dépendants de nous, des apprentissages « formels », on les prétend dès le départ paresseux et on pointe du doigt le manque de rigueur dès que quelque chose ne tourne pas rond. Or, ce que je vois est tout autre... 

Me faire confiance. Je suis capable de fournir à mes enfants un environnement qui va stimuler leurs apprentissages, je suis en mesure de me renseigner pour les guider et les aider.

Faire confiance à mon entourage; il est en mesure de fournir à mes enfants tout ce qui se trouve au-delà de mes limites personnelles.

Quand j’ai besoin de me rassurer, je cours à la bibliothèque ou je fouille le web et j’en apprends plus sur le fonctionnement de la mémoire, sur les intelligences multiples ou sur les différentes pédagogies. Je dois me nourrir intellectuellement pour continuer sur cette route là!

4 mois, c’est bien peu, mais je n’ai pas vécu de découragement jusqu’à maintenant. Il y a bien sûr des journées où je me suis couchée en me disant que franchement, j’aurais pu faire mieux, mais dans l’ensemble, je me rends compte qu’elles ont appris beaucoup de choses.

Très peu d’activités structurées sont à l’horaire, je privilégie le plus possible les jeux libres parce que les enfants apprennent beaucoup par le jeu et que ça ne s’arrête pas à 5 ans. Quand je veux aborder un thème, je présente du matériel jusqu’à ce que mes enfants accrochent. Par exemple, nous survolions l’histoire, après les débuts de la vie sur Terre, la préhistoire, l’Égypte antique, et je cherchais un moyen d’intéresser mes enfants à la période gréco-romaine. J’ai fouillé pour des bricolages, des documentaires, des histoires, mais ça ne levait pas. Jusqu’à ce que je leur présente la mythologie! Elles ont appris un tas de trucs alors, comme de rien, simplement parce que l’intérêt y était.

Jusqu’à maintenant, je pense que le plus gros défi que je rencontre est de me dépasser, moi comme personne, pour mieux accompagner mes enfants. Vous savez, quand vous êtes du type sédentaire et que vous devenez « prof d’éduc »? Mais je ne regrette en rien mon choix et malgré les prochaines inscriptions à l’école, je ne suis pas anxieuse, nous avons trouvé notre chemin.

Relisez l’article Notre première rentrée scolaire… à la maison! pour en connaître davantage sur la démarche de Caroline Mayrand.

Caroline Mayrand

Caroline Mayrand est une femme aux multiples talents! Éducatrice à l’enfance, instructrice certifiée en massage pour nouveau-né, propriétaire d'une boutique en ligne offrant des produits québécois durant plusieurs années et maintenant gestionnaire, Caroline est la maman de deux adorables filles. Elle a aussi développé une expertise en matière de porte-bébés qu'elle tenait à partager avec les parents de Mamanpourlavie.com.


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