Voici quelques aspects à considérer pour faire le bon choix.
La plupart des camps organisent des journées portes ouvertes chaque printemps. Si le gros des inscriptions s’effectue en mars et en avril, plusieurs parents commencent leurs recherches plus tôt, surtout pour les camps thématiques. Il est donc grand temps de plonger!
Avec ou sans hébergement?
Bien qu’ils soient moins populaires qu’il y a 20 ans, les séjours prolongés dans un camp avec dortoir, piste d’hébertisme et feu de camp existent encore un peu partout au Québec. Mais la « colonie » de vacances n’est pas pour tous. Claudia Écrement, docteure en psychologie infantile, ne la recommande pas avant l’âge de huit ou neuf ans. « À moins que l’enfant soit très habitué de faire dodo ailleurs qu’à la maison », dit-elle. En fait, l’élément le plus important à considérer, au-delà de l’âge et de la maturité de l’enfant, est son propre désir de vivre l’expérience. « Certains enfants vont le demander eux-mêmes et d’autres ne sont tout simplement pas faits pour ça, ajoute la psychologue. Il ne faut pas s’acharner. »
Signe des temps, la durée des séjours dans ces camps a diminué pour s’adapter à la demande. Ainsi, plusieurs camps proposent des forfaits d’initiation de deux nuitées seulement ou des formules de camps de jour.
Dormir sur place signifie aussi y prendre tous ses repas. Dans les établissements certifiés par l’Association des camps certifiés du Québec (ACQ), les menus sont approuvés par une diététiste et tous ont des politiques concernant les allergies.
Un camp généraliste ou spécialisé?
Les camps généralistes développent des aptitudes sociales, comme l’estime de soi ou la vie en groupe. Les camps thématiques permettent plutôt à l’enfant d’apprendre une nouvelle discipline ou d’en perfectionner une qu’il pratique déjà. Cuisine, astronomie, musique ou équitation, tout y passe! « Pour les premières expériences, c’est bon que l’enfant essaie un peu de tout, ça permet de voir quelles sont ses préférences », dit Claudia Écrement.
Une fois habitué aux camps, un ado pourra plus tard en choisir un spécialisé dans certains sports extrêmes, comme le vélo de montagne ou l’escalade, ou dans l’apprentissage d’une langue seconde, au Québec, en Ontario ou aux États-Unis. Pour autant que le budget familial le permette!
Retenez que les camps thématiques se remplissent rapidement. Il faut s’y prendre tôt pour avoir une place. Certains parents entament les démarches dès le début du mois de janvier.
Vraiment spécialisé?
La tendance « camps spécialisés » est tellement forte depuis quelques années que même les camps généralistes mettent souvent de l’avant une activité en particulier pour faire mousser leur promotion.
Or, il faut s’informer sur le nombre d’heures précises consacré à l’activité. « On peut mettre l’accent sur l’escalade par exemple, mais l’enfant n’en fera que deux heures dans sa semaine. Il vaut mieux vous renseigner avant », prévient Julie Trahan, directrice des communications d’Espace Jeunesse, un organisme qui gère les camps Val-Estrie et de Portneuf.
Éloïse Beaulé, maman de trois petits garçons, dont Antoine, neuf ans, s’est fait prendre une fois dans un camp de jour supposément scientifique. « Mon fils a fait trois mini expériences… À 150 $ pour la semaine, je n’ai pas eu l’impression d’en avoir pour mon argent. » Déçue, elle est retournée au camp généraliste de son quartier. Les enfants y alternent entre des jeux, du sport et du bricolage; un bon choix pour les petits hyperactifs et les tout-petits qui sortent tout juste d’un service de garde. Ces camps sont aussi beaucoup moins chers.
Comment se renseigner?
Une fois la catégorie de camp choisie, Internet est une bonne source à consulter pour commencer vos recherches. Le site de l’ACQ regorge d’informations, dont le répertoire à télécharger de ses 125 camps certifiés (renseignements de base, liens vers les sites Web pour les tarifs et la programmation).
Cette association fondée au début des années 1960 regroupe des camps qui répondent à une soixantaine de critères allant de la qualité à la sécurité des installations, en passant par l’âge et la formation des moniteurs. Les camps sont inspectés et doivent satisfaire à toutes les exigences pour être certifiés. Ils sont ensuite revisités tous les trois ans. « Il y a de très bons camps qui ne sont pas certifiés, mais en choisissant parmi ceux qui le sont, les parents s’assurent que les lieux ont déjà été inspectés », dit Eric Beauchemin, coordonnateur de la formation et responsable du développement de l’ACQ.
Les parents sont ainsi en mesure de faire une présélection, de la présenter à l’enfant et de choisir avec lui. Avec les quelques camps retenus, on peut creuser plus loin. « Il ne faut pas hésiter à les contacter directement pour poser des questions, par exemple sur l’âge du personnel et le nombre d’enfants par moniteur », dit Eric Beauchemin.
Pour les enfants qui ont des besoins particuliers (déficiences intellectuelles, handicaps physiques, troubles d’autisme), le répertoire des camps certifiés présente plus d’une douzaine de camps spécialisés. La plupart comptent sur la présence d’infirmières, d’étudiants en soins infirmiers et, dans certains cas, de physiothérapeutes et d’ergothérapeutes.
Peu importe le type de camp choisi, Eric Beauchemin conseille de se rendre sur place pour dissiper les derniers doutes. Une visite en personne permet de vérifier l’entretien et la propreté des lieux. Les équipements sont-ils sécuritaires et bien remisés pour n’être accessibles qu’au personnel autorisé? Les accès aux dortoirs ou aux chambres sont-ils bien éclairés? « Ça permet aussi de faire connaissance avec le personnel et de rassurer l’enfant », ajoute Julie Trahan.
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