Prévention
Ce n’est pas un grand secret : la meilleure façon d’éviter les accidents regrettables, c’est la prévention et, pour vous éviter d’angoisser outre mesure, il est fortement conseillé d’aménager votre maison de façon à la rendre sécuritaire. Sachez que la moitié des frousses sont causées par des médicaments sans ordonnance, alors il faut prendre le temps de ranger les médicaments, même ceux pour nos enfants, dans une armoire ou dans un tiroir muni d’un loquet. Dans la cuisine, on s’assure que les produits nettoyants sont hors de portée; même chose à la buanderie. Rangez les bouteilles d’alcool dans un endroit que les petits ne peuvent pas atteindre et, si vous vous adonnez à l’art ou au bricolage, votre matériel devrait se trouver est en lieu sûr, à l’atelier ou au garage. On conseille aussi de vous faire une liste de vos plantes intérieures et de vous assurer qu’aucune d’entre elles n’est toxique.
Alors, est-ce que votre maison est sûre? Pour le savoir, le CAPQ met à votre disposition une foule d’outils et de documentation en ligne.
Les grands oubliés
Maintenant que vous avez tout cadenassé, verrouillé, enfermé, la maison est sécuritaire et vous pouvez dormir sur vos deux oreilles! Oui, mais qu’en est-il de votre sac à main?
En effet, notre précieuse bourse ou celle de nos invitées renferment souvent des éléments à risque. Certains médicaments, bien sûr, ainsi que des produits de beauté, de la gomme à la nicotine ou encore une cigarette électronique. Il faut savoir que la dose de nicotine présente dans le liquide de la E-Cigarette est dangereuse pour l’enfant. S’il boit le flacon de rechange, un enfant sur 2 court le risque d’en mourir! Les boissons énergétiques, qui contiennent de très fortes doses de caféine, ne conviennent pas non plus aux jeunes enfants. L’hiver, souvenez-vous de ne jamais laisser traîner un flacon de dégivreur de serrure.
Éducation
En plus d’en rendre l’accès impossible, prenez le temps d’expliquer à vos enfants pourquoi tel ou tel produit est dangereux. Oui : la meilleure forme de prévention demeure en effet l’éducation. Ainsi, il est fortement recommandé de nommer les choses par leur nom, et de ne jamais faire passer des médicaments comme étant des « bonbons », pour en faciliter la prise.
On ne peut pas sécuriser chacune des maisons qu’il visitera, et c’est pourquoi il est si important que votre enfant soit en mesure d’identifier les facteurs de risques et les conséquences fâcheuses qu’ils pourraient entraîner. Suivant cet ordre d’idées, on conserve toujours les emballages d’origines, même si l’envie de transvider un fond de bouteille pour gagner de l’espace dans l’armoire peut parfois être forte.
Qui dit éducation ne dit pas nécessairement ennui : il est en effet possible de rendre la chose amusante, en faisant passer le message par le jeu, le bricolage ou le coloriage.
Quand le pire arrive
Malgré toute la bonne volonté du monde, un accident est si vite arrivé! Que fait-on, lorsque le cauchemar devient réalité? La première chose à faire est peut-être la moins facile : garder son sang-froid! Si votre petit amour s’est mis quelque chose dans l’œil, on le passe rapidement sous l’eau tiède. Cette intervention peut être effectuée sous le robinet de la baignoire ou, pour les plus grands, sous la douche. Pour les tout-petits, qui auront tendance à se débattre pendant l’intervention, utilisez une serviette afin de bien les emmitoufler, les bras solidement collés contre le corps.
Dans le cas d’une ingestion, on peut donner quelques gorgées d’eau. Il est important de ne jamais faire vomir l’enfant : si le produit ingéré est corrosif, il risque de le brûler une deuxième fois au passage ou encore de l’étouffer. Et sachez que, malgré la croyance populaire, le lait n’est pas un antidote.
Dans tous les cas, on appelle immédiatement le Centre Antipoison du Québec, dont le numéro devrait toujours être à portée de main, par exemple sur votre réfrigérateur ou, mieux, en favori dans votre cellulaire pour le trouver facilement.
Vous pouvez joindre le CAPQ au 1-800-463-5060, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, des infirmières formées sauront vous orienter convenablement et, en cas de besoin, pourront préparer votre admission à l’hôpital. Ceci dit, sachez que dans 70 % du temps, il est possible de traiter les cas d’intoxication à la maison.