Santé

L'amour maternel n'est pas inné

L’amour maternel est-il un mythe galvaudé, amplifié et valorisé par une société toujours friande d’imposer ses règles ou est-il plutôt l’expression d’un instinct commandé par la nature?

Fait d'héroïsme et de clémence
Présent toujours au moindre appel
Qui de nous peut dire où commence
Où finit l'amour maternel?

- Maurice Chevrier, L’amour maternel

L’amour maternel est-il un mythe galvaudé, amplifié et valorisé par une société toujours friande d’imposer ses règles ou est-il plutôt l’expression d’un instinct commandé par la nature pour s’assurer qu’une mère s’occupe de son enfant et ainsi, perpétue la race? Peut-être les deux. Peut-être ni l’un ni l’autre puisqu’il a été clairement démontré par différentes études psychanalytiques que l’amour maternel est tout, sauf inné.

Ces études ont entre autres comparé le maternage humain et animal pour conclure que si chez la plupart des animaux, « l'instinct maternel » est inné, il en va tout autrement pour l’être humain. Ainsi, la femelle de presque toutes les espèces va, au moment de sa première mise à bas, poser une série de gestes déterminés et étrangement similaires d’une femelle à l’autre, sans pour autant avoir eu d’expériences préalables. Par la suite, on ne sait trop comment l’expliquer sinon par la génétique, elle saura instinctivement ce qu’elle doit faire pour nourrir, protéger et éduquer son petit. Ce qui n'est pas du tout le cas de l’être humain.

D’abord, toutes les femmes ne veulent pas avoir un enfant, certaines même s’y opposeront farouchement leur vie durant. Ensuite, quand une femme met au monde un enfant, rien ne garantit qu’elle connaîtra « d’instinct » les gestes nécessaires à la survie de cet enfant. Combien de parents se plaignent d’ailleurs qu’en accouchant les instructions ne soient pas comprises avec l’enfant? Une femme qui n’aura reçu aucune éducation sur les soins à donner à un bébé ne pourra se fier à la génétique pour lui dire quoi faire et ne pas faire, tout comme il n’est pas garanti qu’elle éprouvera un amour instantané et inconditionnel envers lui.

Peut-on donner ce que l’on n’a pas reçu? À bien y penser, oui! Car, combien de femmes se transforment en lionne pour donner à leur enfant tout ce qu’elles ont manqué, tout ce qu’elles auraient aimé recevoir de leur mère, mais qu’elles n’ont pas eu? Des choses matérielles parfois, mais surtout cet amour inconditionnel que tout enfant est en droit de s’attendre de la part de sa mère, cet amour inconditionnel qui devient comme une quête sans fin quand on en a été privé. L’arrivée d’un bébé cristallise alors cette soif d’amour et la transforme souvent en exagération, en surprotection, en amour, non plus inconditionnel, mais plutôt implacable.

Pour beaucoup de mères, l’amour dit maternel sublime tout autre amour, au point que certaines en perdent leur identité de femme au profit de cette mère qu’elles sont devenues, au sacrifice de leurs désirs et de leurs besoins personnels. Pourtant, avant d’être une mère, une femme est une femme et elle doit le demeurer pour conserver l’équilibre nécessaire à sa vie de mère.

Que dire de celles pour qui il est impensable de ne pas avoir d’enfant parce que pour être « une vraie femme », il faut absolument procréer? Est-ce là la manifestation de cet instinct de survie propre à toute race et qui force les espèces à se reproduire? Ou est-ce le résultat d’un conditionnement social qui inculque à grands coups de morale qu’une femme DOIT avoir des enfants, qu’elle ne peut faire autrement à moins d’être « anormale »?

Quelqu’un a déjà dit que l’amour maternel est ce qui se rapproche le plus de la miséricorde divine. En cela qu’une mère sera prête à pardonner n’importe quoi à son enfant tout simplement parce qu’elle est sa mère, même au détriment de la logique et de la raison. C’est vrai que beaucoup le feront sans se remettre en question une seule fois dans leur vie, d’autres le vivront jusqu’à ce qu’une certaine ligne soit franchie et d’autres encore douteront de la qualité de leur amour maternel qui n’est pas aussi inconditionnel qu’elles le croyaient.

Mais qu’il soit le résultat de la nature humaine, d’un conditionnement social ou un don du Ciel, l’amour maternel est un sentiment inexplicable, parfois violent, qui prend aux tripes, qui fait battre le cœur et qui attendrit et émeut ceux qui en sont les heureux témoins.

Image de Sonia Cosentino


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