Dehors, le ciel est gris et contraste avec l’accueil chaleureux que nous ont réservé le groupe de Sei Wei, au CPE Champagneur, à Outremont. Ils sont là, les yeux pétillants. Alexia, Augustin, Madeleine, Béatrice, Clara, Henri, Jeanne et Margueritte trépignent d’impatience. La petite main levée dans les airs, ils sont prêts et veulent répondre à notre première question : « Qu’est-ce que l’on va fêter, en mai? ». À l’unissons, ils crient : « La fête des mères! ».
Qu’est-ce qu’on donne à une maman?
Des bisous, des câlins, des cartes et des fleurs, voilà ce que les mamans aiment recevoir pour l’occasion, ils en sont convaincus et ils sont unanimes. Et toujours selon les enfants, la Fête des mères n’existe que pour démontrer aux mamans à quel point on les aime. Et pour manger du gâteau.
On les aime parce que…
Justement, « les mamans, pourquoi on les aime tant? » que nous leur avons demandé. Les réponses, aussi différentes que touchantes, ont fusées de toutes parts. Emballés, ils parlaient tous en même temps et à toutes les fois qu’un ami y allait de son explication, les autres rétorquaient en cœur « moi aussi! ». À croire qu’au final, les mamans sont toutes un peu les mêmes malgré leur singularité : réconfortantes, amusantes et pourvoyeurs de petites douceurs sucrées.
De haut de la petite enfance, Marguerite lance avec aplomb et enthousiasme que « les mamans, on les aime parce qu’elles nous ont fabriqués. » Les amis sont tous d’accord. Ne serait-ce que pour cela, on leur doit une fière chandelle, non?
« Moi, dit Alexia, j’aime ma maman parce qu’elle m’apprend à faire des choses. Elle m’a montré à faire du vélo à deux roues! ». Voilà : les mamans sont aussi des mentors, des guides qui partagent leur savoir. Elles encouragent leurs enfants à faire des choses, qu’hier encore, ils étaient incapables de faire.
« On aime les mamans, parce qu’on peut faire dodo avec elles, lance Béatrice. » L’idée semble plaire puisque tous approuvent avec vigueur. Trouver le sommeil auprès de maman semble être la chose la plus apaisante de l’univers. Et lorsque Sei Wei ajoute « j’aime ma maman, parce qu’elle a toujours pris soin de moi et elle a toujours su me réconforter. », à tour de rôle, les enfants se mettent à raconter toutes les fois où leur maman on fait disparaître leurs bobos. Les mamans ont donc de réels pouvoirs magiques et peuvent faire disparaître toutes les peines, d’un seul baiser.
Des petits bonheurs tout simples
Leurs voix s’entremêlent et l’excitation est à son comble lorsque Clara affirme aimer sa maman (entre autres, à n’en pas douter) parce qu’elle lui donne du chocolat après le dîner. Un genre de frénésie collective s’empare du groupe et tous et chacun racontent les petits passe-droits alimentaires que permettent leur maman. À les écouter on pourrait croire qu’un cornet de crème glacé par jour suffit à faire leur bonheur et garanti à toutes les mères la palme de « meilleure maman du monde! ».
Au-delà de leurs mots, ce sont leurs yeux qui parlaient. Lorsqu’ils évoquaient leur maman, ils se mettaient à briller de bonheur. Sur leurs petits visages, on pouvait lire tout l’amour qu’ils ont pour cette personne unique, celle qui porte le doux nom de « maman ».