Santé

La vaccination en 2013

On entend de plus en plus parler de parents qui refusent de donner des vaccins à leurs enfants. Ont-ils perdu confiance en leur efficacité ou ont-ils au contraire un faux sentiment de sécurité?

Malgré la gratuité et la disponibilité des vaccins, un nombre toujours croissant de parents refuse de faire vacciner leurs enfants. Leurs arguments sont variés, allant du manque de confiance envers les compagnies pharmaceutiques à la peur de voir leur enfant développer une maladie d’un autre ordre dans un avenir plus ou moins rapproché. Sachant que des virus qui semblent disparus de notre continent sont toujours présents ailleurs dans le monde et réapparaissent à la moindre occasion, pouvons-nous nous permettre de prendre de telles décisions pour nos enfants et les exposer à d’importants risques?

Les maladies graves

De nombreuses maladies qui représentaient un réel danger pour les enfants ont été pratiquement éradiquées grâce à la vaccination. La poliomyélite, par exemple, causait encore de graves symptômes tels que la paralysie des membres inférieurs chez quelque 350 000 personnes par année jusqu’en 1988. Elle est passée à 1500 cas par année en 2008 grâce à une campagne de vaccination mondiale initiée par l’Organisation mondiale de la Santé et l’Unicef. C’est dire que la vaccination a diminué nos risques.

Les autres vaccins de notre calendrier de vaccination participent également à l’éradication de certaines maladies qui, il n’y a pas si longtemps, causaient la mort de milliers de personnes chaque année. En effet, même dans les cas de morsure par un animal enragé, le vaccin contre la rage demeure, à ce jour, la seule solution pour éviter la mort.

Si les vaccins sauvent tellement de gens chaque année, pourquoi ont-ils si mauvaise presse? Premièrement, puisqu’ils empêchent la propagation des virus, on en constate moins les effets que s’ils guérissaient quelqu’un qui est déjà malade. Leur efficacité ne saute donc pas aux yeux.

Il faut aussi savoir que seulement quelques vaccins sont assez efficaces par eux-mêmes (rougeole, rubéole), mais que la plupart ne sont pas seulement composés d’agents infectieux, vivants, morts ou synthétiques. En effet, des adjuvants permettent généralement d’en stabiliser la composition, d’en augmenter facilement la quantité en diminuant ainsi les coûts et de renforcer le système immunitaire du patient afin de l’aider à développer les anticorps qui le protégeront contre la maladie en question.

Ces adjuvants représentent une difficulté majeure pour les chercheurs puisqu’ils ne sont pas tous efficaces avec tel ou tel virus et certaines études ont permis tardivement de démontrer que certains adjuvants parmi les plus efficaces avaient des effets néfastes sur la santé. Ceux qui ont fait l’objet de cette étude ont été retirés du marché depuis de nombreuses années, mais les recherches se poursuivent et les adjuvants efficaces sont rares. Ces incertitudes créent souvent des inquiétudes au sein de la population et expliquent en partie le refus de vacciner de certains parents.

Le cas RRO

Une rumeur s’est répandue à la fin du 20e siècle, établissant un lien entre l’autisme et la rougeole. Cette rumeur publiée par la revue médicale britannique The Lancet s’est révélée fausse et les éditeurs avaient reconnu en 2004 qu’ils n’auraient pas dû publier cette étude qui a semé la panique et causé une chute de la vaccination. Cette rumeur a eu un énorme impact sur la vaccination des jeunes enfants puisque les parents de bébés refusaient à l’époque de faire vacciner leurs enfants contre la rougeole, une maladie pouvant voir de graves conséquences, notamment sur la santé neurologique des enfants.

Même si les parents qui refusent la vaccination ne forment qu’un groupe marginal qui représente environ 6 % de la population, cette vague de refus a eu des conséquences graves sur la santé publique puisque déjà en 2008, une éclosion de rougeole a eu lieu en Ontario et deux éclosions se sont produites au Québec en 2007 et 2011. Ces éclosions ont principalement affecté des enfants de moins de 10 ans qui n’étaient pas vaccinés.

Les nouveaux vaccins et les risques

Bien que la vaccination soit un outil extraordinaire pour combattre de nombreux virus, il est très louable pour les parents de s’informer des vaccins qui sont offerts à leurs enfants et de remettre en doute la pertinence de certains d’entre eux. Si votre enfant est en parfaite santé et qu’il a déjà reçu les principaux vaccins, vous êtes tout à fait en droit de vous demander ce que contiennent les vaccins supplémentaires qui vous sont proposés, s’ils sont nécessaires et de vous informer davantage, surtout s’ils vous inquiètent.

Ce qui compte par-dessus tout, c’est de bien peser le pour et le contre avant de décider d’accepter ou de refuser un vaccin, en tenant toujours compte des conséquences des maladies visées et de la pertinence des vieux vaccins éprouvés qui ont permis à notre génération de ne pas connaître, ou presque, la coqueluche, les oreillons, la rougeole et la poliomyélite.

Ressources

Calendrier de vaccination

Image de Anne Costisella

Anne Costisella est diplômée en communication publique à l’Université Laval et maman de deux enfants. En plus d'être une rédactrice web d'expérience,  Anne est aussi l'auteure du blogue Techno Maman


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