Dr John Carsley est responsable de l’unité des maladies infectieuses à la Direction de la santé publique de Montréal. Selon lui, les parents doivent suivre à la lettre la liste de vaccins recommandés par la Société canadienne de pédiatrie, dès que leur bébé est âgé de deux mois. « On ne vaccine pas trop les enfants au pays, explique-t-il. Habituellement, le carnet de vaccination d’un enfant comporte seulement les vaccins contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la polio, la grippe, la rougeole, la rubéole, les oreillons, l’hépatite B, la varicelle, la méningite et les infections à pneumocoque. Or, ces maladies peuvent engendrer des complications graves de la santé comme la mort. Par rapport à la multitude de microbes auxquels les enfants sont naturellement exposés tous les jours, la vaccination est un processus non agressant. Le système immunitaire des enfants a l’habitude de combattre des microbes. Les anticorps que procurent les vaccins à l’organisme humain sont comme une goutte d’eau dans l’océan. »
Sylvie Bastien, infirmière spécialisée auprès des nourrissons, insiste elle aussi sur l’importance de faire vacciner les jeunes enfants. « Les nouveau-nés sont davantage susceptibles d’être gravement atteints des maladies que les vaccins préviennent, indique-t-elle. Le calendrier de vaccination est planifié afin d’assurer la meilleure protection contre les pathologies visées. »
Céline Arsenault, infirmière de formation, naturopathe et mère de quatre enfants, n’est pas opposée à la vaccination, mais émet des réserves quant à cette pratique médicale. Elle estime que le fait de vacciner les bambins comporte autant de risques contre la santé que le fait de ne pas les vacciner. « Il est vrai que les maladies infectieuses sont moins fréquentes qu’autrefois. Mais ce phénomène est-il réellement causé par la vaccination ou ne l’est-il pas grâce à l’amélioration de l’hygiène de vie dans nos sociétés occidentales? », se demande-t-elle. « Est-ce que le nombre croissant d'allergies et l'apparition de maladies dégénératives comme le cancer ou même la sclérose en plaques seraient par ailleurs liés aux campagnes mondiales de vaccination? Quelques scientifiques émettent ces hypothèses. »
Même si la vaccination se présente comme un dogme médical très ancré dans notre mentalité, la naturopathe invite donc les parents à se poser des questions et à s’informer adéquatement sur le sujet. Elle leur rappelle notamment que la vaccination n’est pas obligatoire au Québec. « Le choix des parents doit être fait de manière éclairée, dit-elle. Surtout, ils doivent se sentir en sécurité quant à la santé de leurs enfants. »
Dr Didier Carciente, médecin et homéopathe, émet un son de cloche similaire à celui de Céline Arsenault. Le sujet de la vaccination doit être sérieusement étudié par les professionnels de la santé, soutient-il. « En France, quelques médecins se questionnent sur la pertinence de la vaccination, souligne-t-il. Certains d’entre eux remettent même sérieusement en question quelques vaccins. C’est le cas de celui contre l’hépatite B, qui pourrait comporter des risques de complications neurologiques comme la sclérose en plaques. Pour ma part, je ne recommande pas de vacciner les nourrissons avant l’âge de 8 mois. Avant, ils bénéficient encore des anticorps de leur mère. Aussi, je suggère strictement les vaccins contre des maladies qui comportent les plus importants risques de complications graves », renchérit-il. « C’est notamment le cas du tétanos, polio, diphtérie et rougeole. Il est cependant rare que je recommande les vaccins contre l’hépatite B et la varicelle, par exemple. »
Vaccin = affaiblissement de l’immunité?
Plusieurs médecins dans le monde affirment que la vaccination n’est pas un processus agressant pour le corps humain. Selon eux, la vaccination assure en plus une protection spécifique contre les virus ou les bactéries qui sont à l’origine des maladies visées. « De saines habitudes de vie ne préviennent pas à elles seules ces pathologies », dit Sylvie Bastien.
Ce n’est toutefois pas l’avis d'autres scientifiques tels que le Dr Bruno Donnatini, médecin, et Michel Georget, professeur de biologie, qui ont écrit des ouvrages sur la vaccination. Ceux-ci stipulent entre autres que la vaccination pourrait être un facteur de risque de maladies dégénératives comme le cancer et la sclérose en plaques.
« Les vaccins modifient l’immunité naturelle des enfants, surtout lorsqu’ils sont administrés dès les premières semaines de la vie, estime Dr Didier Carciente. Les vaccins renforcent une immunité spécifique contre certaines maladies au détriment de l’immunité générale. Conséquemment, il se pourrait que les vaccins ouvrent la voie à des pathologies dégénératives. Pour demeurer en santé, il vaut mieux chercher à soutenir son système immunitaire plutôt que de faire appel à la vaccination de manière abusive.
Céline Arsenault rappelle elle aussi que la vaccination n’est pas le seul mode de protection contre les maladies. « Nos enfants sont de plus en plus mal nourris, inactifs et stressés. Parallèlement, on parle de l'émergence de nouveaux vaccins contre différents cancers ou même contre la carie dentaire, met-elle en relief. Quand prendrons-nous le temps de réviser nos habitudes de vie plutôt que de se faire vacciner contre tous les maux possibles de la santé? Si on veut maintenir la santé des membres de notre famille, on doit privilégier l’allaitement maternel et une saine alimentation riche en fruits et légumes et faible en sucre raffiné. On s’assure par ailleurs que nos enfants boivent régulièrement de l’eau de qualité, qu’ils fassent du sport, qu’ils aient une bonne hygiène de sommeil et qu’ils soient moins angoissés, entre autres. Un enfant ayant une bonne immunité risque moins de souffrir de complications de maladies infectieuses comme la varicelle, une maladie bénigne, à la base », ajoute-t-elle.
Les effets secondaires et les contre-indications
Les effets secondaires immédiats les plus courants suite à une vaccination sont un gonflement et une rougeur au site de l'injection, de la fièvre, de la somnolence et de l’irritabilité.
La vaccination aujourd’hui
Le vaccin est une culture microbienne atténuée que l’on inocule à un individu afin de l’immuniser contre une infection microbienne. En d’autres mots, l’injection d’un vaccin entraîne une production d’anticorps et de cellules mémoires qui activeront la réponse immunitaire au prochain contact avec le même type de microbes (antigènes). « Les vaccins sont actuellement fabriqués en fonction des dernières technologies dans le domaine. Parce qu’ils sont plus visibles au système immunitaire, ils sont davantage efficaces et leur durée de protection est plus longue que ceux qui étaient administrés aux enfants avant les années 90, indique Dr John Carsley. En moyenne, les vaccins assurent une couverture de protection de l’ordre de 90 %. Dans la mesure où un individu a répondu favorablement aux vaccins recommandés pendant l’enfance et l’adolescence, il est protégé toute une vie contre la plupart des maladies visées. De plus, les vaccins contiennent moins de dérivé de mercure comme additif qu’autrefois. »
Sylvie Bastien ajoute que pour les adultes, un rappel de vaccination est nécessaire à tous les dix ans contre le tétanos et à tous les ans contre la grippe.
Références
Oui à la vaccination
Non à la vaccination
- Georget Michel. Vaccinations : les vérités indésirables, France, Éditions Dangles, 2000. Épuisé.
- Choffat Dr François. Vaccinations : le droit de choisir, Éditions Jouvence, 2001, 24,95 $
- Donnatini, Dr Bruno. Les vaccinations, les risques, vos besoins, vos droits. Éditions M.I.F., 1988. Disponible en Europe seulement.