Nez qui coule? Et si c’était annonciateur de la Covid? Nous avons été en mode surveillance pendant quelques jours afin de s’assurer qu’elle ne développe pas d’autres symptômes. Pas de toux, pas de mal de gorge, pas de fièvre; OUF.
Mais j’avoue avoir fait le questionnaire en ligne à tous les jours pendant son rhume afin de m’assurer qu’on respectait les mesures sanitaires en place en continuant de l’envoyer au CPE.
Et j’avoue avoir été plus inquiète que d’habitude quant à l’observation de symptômes supplémentaires. L’automne et l’hiver promettent d’être longs…
Pour le grand au secondaire aussi, on est plus à l’affût. Il n’a pas été épargné par le rhume de sa petite sœur et, dans le doute, sa maman a décidé de le garder à la maison en observation 48 heures.
Ouaip, l’automne et l’hiver promettent d’être longs…
De mon côté, je tente de me tenir assez loin des nouvelles tout en restant informée. D’ailleurs, chapeau à Maude Goyer, alias maman24/7 qui fait un compte-rendu de chaque point de presse du premier ministre. Ça me permet de connaitre l’essentiel sans verser dans le stress (voire, l’anxiété!) et génère chez moi une écoute prolongée des nouvelles. « Un nouveau cas dans cette école! Une nouvelle région dans la zone jaune! Un rassemblement de 10 000 personnes contre le port du masque! »
Dans certains cas, je me demande dans quelle mesure la deuxième vague nous atteindra, si nous devrons reconfiner et rebelote la conciliation ô combien éreintante télétravail-famille, le sentiment d’isolement social, le stress élevé chez la population générale qui se perçoit dans l’impatience au volant/à l’épicerie/sur la rue/sur les réseaux sociaux.
J’avoue qu’un des aspects qui me heurte le plus dans cette crise mondiale sans précédent, c’est la détresse humaine qui se manifeste de diverses façons; taux d’anxiété BEAUCOUP plus élevés, comportements agressifs dans la vraie vie et en ligne, manque de respect entre citoyens, théorie du complot pédo-sataniste et j’en passe.
Toutes ces manifestations démontrent bien le mal-être collectif et individuel que nous ressentons en ce moment et ça, ça m’effraie.
Est-ce que les personnes qui ont besoin d’aide SAVENT qu’elles ont besoin d’aide? Est-ce qu’elles sont capables de DEMANDER de l’aide? De la RECEVOIR? De CHEMINER? De prendre soin d’EUX-MÊMES pour ALLER MIEUX? De prendre conscience des COMPORTEMENTS DESTRUCTEURS qu’elles adoptent peut-être (et ces comportements destructeurs peuvent aussi bien être dirigés vers les autres que vers eux-mêmes, on s’entend).
Bref, j’ai peur. De plein, plein de choses, visiblement, mais surtout de jusqu’où peut aller un être humain en détresse – et qu’il ignore qu’il est en détresse.
Alors, de mon côté, je tente d’offrir des sourires, de la douceur, des moments agréables à mes proches et aux personnes que je croise à l’épicerie, au CPE et à la pharmacie.
Je tente de m’offrir cette même douceur et cette même bienveillance et de faire le plein de petits bonheurs au quotidien.
Peut-être que l’impact sera minime mais au moins, moi, il me fait un peu de bien.