Avez-vous pu décrocher, cet été? Prendre un petit temps d’arrêt, peut-être? Dans notre famille, nous avons pris deux semaines de vacances. Nous ne sommes allés nulle part en particulier, si ce n’est près de chez nous. Nous avons ainsi pu découvrir un superbe verger de notre région qui nous a permis de visiter une ferme extérieure, d’essayer un nouveau parc, de déguster de délicieux muffins aux pommes (hummm!) ainsi qu’un exquis caramel à la fleur de sel maison (re-hummm!) et de se dépêtrer dans un labyrinthe de maïs. Nous avons profité d’un superbe parc ceint d’eau où on a pu se tremper les pieds, , faire la chasse à la grenouille, déguster un pique-nique et observer des tortues.
Nous avons également rencontré des amis de notre fille au parc, ce qui nous a permis de discuter avec les parents, de prendre des photos mignonnes, de s’extasier devant les prouesses motrices de nos héritiers tout en ventilant sur ce que nous a fait vivre le confinement du printemps. Nous avons aussi fait du kayak, nagé dans un lac et profité de notre cour (oui, je sais, nous sommes vraiment choyés). À part de ça? Nous avons vu Papi et Mamie, avons été accueillis dans la piscine de nos charmants voisins, pris des marches, fait du vélo, mangé de la crème glacée et relaxé devant un bon film. Les vacances à la maison, c’est très ressourçant, aussi.
Mais bon. Je ne serais pas tout à fait honnête en disant que j’ai VRAIMENT réussi à décrocher. Étant en partie travailleurs autonomes, j’ai aussi planché sur des textes, terminé mon manuscrit qui paraîtra le mois prochain (comment on fait les mamans? chez Guy Saint-Jean éditeur), commenté l’actualité à la télévision, planifié mes cours universitaires de la session d’automne… Ouin. J’ai eu des « vacances » chargées quelques matinées, disons.Mais le reste du temps, ça m’a fait du bien d’être à la maison avec ma famille sans être dans un rush, sans mener de front des rencontres psycho-éducatives via Zoom en entendant, dans la pièce voisine, ma fille de 2 ans parler fort, rire, chigner, demander mon assistance.J’ai pu passer du temps de qualité (et de quantité!) avec elle sans me dire que je n’étais pas « toute là », la tête ailleurs, dans le stress de la conciliation télétravail-famille telle que je l’ai vécu le printemps dernier.
Nous sommes plusieurs parents à être sortis COMPLÈTEMENT lessivés de ce confinement, en se demandant bien comment on allait faire si une situation semblable se reproduisait. La bonne nouvelle? On a réussi une fois. On sera donc encore capables (même si maudit que ça nous tente pas, n’est-ce pas?). Hé oui : l’humain a une capacité d’adaptation assez phénoménale.La mauvaise nouvelle? Notre niveau de stress et d’anxiété a parfois atteint des sommets et il peut être difficile de le faire redescendre et ainsi, de ne pas avoir d’appréhension du tout quant à la rentrée scolaire, qui sonne aussi l’alarme de la saison des rhumes et de la grippe.
Mais bon. Chaque chose en son temps. La santé publique est en train de cogiter à cet effet afin de nous donner des instructions claires quant à l’exclusion d’un enfant selon ses symptômes. On verra en temps et lieu. Lâcher prise, qu’ils disent?Ouin. Lâchons prise. Ou du moins, essayons. Et ayons confiance entre nos capacités d’adaptation, en notre réseau de soutien. Prenons le temps de bien recharger nos batteries, de s’accorder de petits moments au quotidien pour souffler un peu et pour revoir nos exigences envers nous-mêmes de manière réaliste. Et aussi, si on se sent vraiment en détresse, n’hésitons pas à demander de l’aide à notre réseau de soutien personnel ou encore, à des professionnels.Allez, bonne fin de vacances.