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Politiques sociales : où sont les pères?

Alors que les papas québécois s’impliquent de plus en plus auprès de leurs enfants, on constate que les politiques sociales québécoises font généralement peu de place aux pères.

D’ailleurs, dans le rapport annuel 2007-2008 du Conseil de la Famille et de l’Enfance portant sur l’engagement des pères on peut lire que Dans les actions, les communications, les programmes ou mesures, les lois, les budgets, peu d’éléments sont destinés particulièrement à la condition paternelle. Pour illustrer cette situation, voici un petit tour d’horizon de l’espace réservé aux pères dans les politiques sociales du Québec.

Congé de paternité et de parentalité

Bien sûr, le RQAP prévoit le fameux congé de paternité de 3 ou 5 semaines. Cette mesure, alliée au congé de maternité et au congé de parentalité qui peut être pris par l’un ou l’autre des parents ou même partagé entre ceux-ci, constitue une mesure sociale exemplaire qui tient compte des spécificités des pères et des mères et offre une souplesse qui permet de tenir compte des réalités contemporaines des nouveaux parents. Malheureusement, ce programme c’est un peu… l’exception qui confirme la règle!

Statistiques sur la famille

Notons tout d’abord que, toujours selon le rapport du Conseil de la Famille et de l’Enfance, dans le champ de la statistique, la paternité semble être un domaine hautement négligé. Cette situation est préoccupante puisqu’un manque de données sur les pères limite les possibilités de dresser un portrait précis de leur situation. En l’absence d’un tel portrait, il s’avère souvent difficile de démontrer les besoins des pères et donc, de justifier des actions gouvernementales pour les soutenir ou, tout simplement, de reconnaître l’importance de leur contribution au bien-être de la famille.

À titre d’exemple, mentionnons que de très nombreux formulaires gouvernementaux ne s’intéressent qu’aux données liées aux mères (scolarité, monoparentalité, etc.) laissant dans l’ombre de grands pans des réalités familiales. Dans les formulaires d’un programme d’aide aux jeunes parents (SIPPE), on note même qu’il n’y a aucune case pour inscrire le nom d’un père demandeur de services. Les pères qui reçoivent de l’aide dans le cadre de ce programme sont donc des fantômes et ces interventions ne sont pas comptabilisées.

Déclaration de naissance

Dans la nouvelle déclaration de naissance, il y a une case pour la mère biologique et une case pour l’autre parent qui peut être, soit un père, soit une mère dans le cas des conjointes de même sexe qui, depuis 2002, peuvent obtenir le statut de co-mères. Plusieurs nouveaux pères ont eu un choc en réalisant que, pour l’État québécois, ils étaient maintenant… l’autre parent!

Politique de périnatalité

Dans la politique de périnatalité du gouvernement du Québec, on constate que l’approche vise à intégrer les pères dans les services offerts par le réseau de la Santé et des Services sociaux. Nous en sommes fort heureux. On y trouve même une orientation qui traite spécifiquement des pères à l’effet d’Adapter les pratiques, les interventions et les services offerts dans le réseau de la santé et de services sociaux de façon à accueillir et à favoriser l’engagement des pères envers leur jeune enfant. Malheureusement, cette orientation n’a pas été priorisée. Dans les priorités de mise en œuvre de la politique, on dénote néanmoins un souci d’intégrer les pères dans l’offre de services puisqu’on mentionne qu’il faut s’adresser aux pères lors de l’avis de grossesse et de l’information prénatale, offrir de la formation pour rejoindre les parents, rejoindre le couple sur le plan de l’allaitement, pour le congé postnatal, soutenir tant la mère que le père, par exemple, lors des visites à la maison et s’efforcer de faire des visites en présence du père, etc. Il faudra cependant consulter le plan d’action à venir pour identifier les mesures qui seront réellement mises en place puisque trop souvent les intentions à l’égard des pères ne se traduisent pas en gestes concrets de la part des gouvernements.

Programme national de Santé publique

Dans le programme national de Santé publique qui énonce les grandes orientations du Ministère de la Santé et des Services sociaux en matière de Santé publique, on observe que le mot père n’y figure même pas. Cette lacune entraîne une absence de mesures spécifiques liées aux réalités paternelles. Le mot mère est cependant présent 56 fois dans le document et on y traite de la Santé et du bien-être des mères ainsi que de leur condition socio-économique sous l’angle de la santé de l’enfant. Est-ce à dire que, pour le ministère de la Santé et des Services sociaux, la santé et le bien-être des pères ainsi que leur condition socio-économique n’ont pas d’impact sur la santé des enfants?


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