Papa

L'accompagnement à la naissance pour le père

Votre conjointe vous fait part de son désir de faire appel à une accompagnante, mais vous êtes sceptique? Vous n’êtes pas le seul.

Crédit : Priscilla Ouvernay

La réserve que j’entends le plus vient des hommes, qui craignent de me voir voler leur place auprès de leur chère et tendre, et qui redoutent que je vienne briser l’intimité de leur couple en ce moment si unique et chargé en émotions que sera la naissance de leur enfant.

Je peux aisément me mettre à votre place, lorsque vous entendez pour la première fois votre femme évoquer l’idée de vous faire accompagner : vous ne serez pas le seul à avoir une relation proche, de confiance, avec votre amoureuse. Vous n’aurez pas l’exclusivité de pouvoir la soulager, et ça vous irrite d’avance. Beaucoup de papas qui se montrent d’office partants ont les mêmes craintes, mais passent par dessus leur sensibilité pour satisfaire leur compagne.

Tous les papas que j’ai accompagnés se déclarent en fin de compte soulagés de n’avoir pas traversé seuls cette épreuve et se demandent bien comment font les autres, sans accompagnante. Ils sont ébahis du gain qu’ils en retirent, sur un plan personnel, conjugal et familial. Les plus réticents finissent souvent par vanter l’accompagnement à leurs amis futurs papas!

Les craintes et réserves initiales proviennent en général d’une méconnaissance du rôle de l’accompagnante, d’une part, et d’autre part de la réalité de ce qu’est un accouchement, en milieu hospitalier de surcroît. Voici quelques faits éprouvés pour dissoudre les malentendus :

Une bonne accompagnante augmente qualitativement et quantitativement l’implication du conjoint auprès de la maman.

Les conjoints qui désirent s’investir pleinement pendant le travail craignent qu’on leur vole la vedette et qu’ils soient relégués dans la chaise berçante : c’est exactement l’inverse qui se produit! Les rencontres prénatales informent et outillent le papa, qui saura se situer dans la progression du travail en reconnaissant les signes propres à chaque étape, identifier les besoins et les bons gestes à poser, et puiser au bon moment dans sa boîte à outils. Il se sentira préparé, compétent, adéquat, et renforcé dans sa confiance en lui comme bon compagnon de travail. Les futurs papas non accompagnés disent après coup avoir souffert d’un grand sentiment d’impuissance et de détresse à voir leur femme souffrir sans comprendre l’objectif de cette douleur, et sans avoir en eux les ressources physiques (car épuisés) et mentales (car ignorants des tas de trucs pour soulager la douleur, rassurer une femme éprouvée, l’encourager lorsqu’elle frappe un mur, et faire progresser le travail) pour la soutenir. Et les mamans non accompagnées regrettent d’avoir eu « à gérer leur chum » dont la face déconfite ou l’angoisse manifeste leur faisait pitié... Un homme averti en vaut deux!

L’intimité le jour de l’accouchement prend un tout autre sens que celui qu’on s’imaginait.

Le papa redoute curieusement de trouver perturbatrice la présence d’une accompagnante qu’il connaît et avec qui le couple a déjà tissé des liens de confiance, mais ne questionne pas celle des multiples blouses, infirmières, résidents, externes et médecins! Pour fréquenter assidûment les hôpitaux, on sait très bien que c’est le dernier lieu propice à l’intimité des familles avec des allées et venues incessantes, des gestes imposés et, honnêtement, une pointe récurrente de condescendance envers « maman » et « papa »…

La seule manière pour le couple de s’assurer la plus grande intimité possible dans ces conditions plutôt hostiles est de clore sur soi une bulle d’amour, de concentration et de confiance, qui optimisera la production hormonale et donc le déroulement de l’accouchement. Et ce n’est pas possible lorsque le papa est saisi par la violence des réactions de sa femme, elle-même saisie par celle de ses contractions, qu’ils sont tous deux aux prises avec leurs peurs, leur appréhension de ce qui va suivre, et leur incompréhension des protocoles hospitaliers ou du processus même de la naissance (qui peut être assez sauvage). Ça n’est pas possible non plus lorsque le papa et souvent la maman sont entièrement accaparés par la gestion matérielle de leur territoire : tamiser les lumières, fermer les portes, répondre aux externes qui contre-vérifient la validité du dossier médical qu’ils ont entre leurs mains, couvrir son corps dénudé, aider physiquement sa femme figée par la douleur à rentrer dans le bain ou à se lever de la toilette.

Vous aurez beaucoup plus d’intimité et pourrez vous concentrer sur votre bébé qui s’en vient en déléguant toutes ces tâches à votre accompagnante. Un homme disponible en vaut deux!


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