Puisqu’on a toujours peur de l’inconnu, nous tenterons de diminuer votre stress par rapport à ces tests en vous expliquant le quoi, le quand et le pourquoi des tests ainsi que les risques qu’ils comportent.
Premièrement, le test de dépistage prénatal consiste en deux prises de sang entre la 10e et la 16e semaine. En combinaison avec une échographie, ce test permet d’obtenir les probabilités que le bébé soit atteint de maladies chromosomiques comme la trisomie 21. Ce test ne comporte aucun risque pour le bébé ni la mère. On y mesure la clarté nucale où la nuque du fœtus est observée afin de détecter une anomalie qui serait reliée à une maladie chromosomique ou à certaines malformations. Ce test a un taux de détection de 85 %. Il était d’emblée offert aux femmes de 35 ans et plus puisque le risque de maladies chromosomiques augmente avec l’âge. Cependant, un nouveau programme du ministère de la Santé et des Services sociaux offre gratuitement ce test aux femmes de tous âges maintenant.
Dépendamment du résultat du test de dépistage, un test diagnostique peut être proposé. Ce test est l’amniocentèse qui peut être effectuée après la 15e semaine et qui a un taux de détection de presque 100 %. Par contre, le choix d’avoir une amniocentèse est plus difficile à prendre puisque ce test, contrairement au test de dépistage, est invasif et comporte certains risques. Pour la détection, un échantillon du liquide amniotique doit être prélevé en insérant une aiguille à travers l’utérus. Le risque de fausse couche après ce test est entre 0,25 et 1 % selon différentes sources. Des complications mineures sont plus fréquentes (2-5 %) et incluent de légères pertes de liquide amniotique, des contractions utérines et des douleurs abdominales. Finalement, si le test indique une maladie chromosomique, la femme doit décider si elle poursuit ou interrompt la grossesse. L’amniocentèse est couverte par la RAMQ.
Si vous n’avez pas fait de diagnostic prénatal, la première échographie peut s’effectuer à la 18e semaine. Elle permet d’identifier la plupart des malformations, le sexe, et le développement général du bébé. De plus, il permet d’identifier des anomalies chez la mère comme dans l’utérus, les trompes de Fallope ou les ovaires. Ensuite, entre la 24e et la 28e semaine de grossesse, il y aura un test de dépistage du diabète gestationnel. Une deuxième échographie peut être suggérée à la 32e semaine si vous fumez, faites de l’hypertension artérielle ou du diabète gestationnel.
Enfin, à partir de la 35e semaine, vous devriez avoir un rendez-vous chez le médecin chaque semaine pour vérifier que tout va bien.
Cet article est également publié sur le site des étudiants en pharmacie de l’Université de Montréal.
Ressources
- Cliquez ici pour avoir un calendrier personnalisé de votre grossesse.
- Regroupement pour la trisomie 21