Chez la femme enceinte, la chaleur amène son lot de désagréments : jambes lourdes et enflées, transpiration excessive, fatigue, etc. Au-delà de ces simples inconforts, c’est le spectre d’un accouchement précoce qui plane sur les futures mamans lorsque le thermomètre atteint 32 °C (ou plus) sur une période de 4 à 5 jours.
Des risques importants et bien réels
En effet, selon une étude conduite par le Dr Nathalie Auger, les femmes seraient 27 % plus à risque d’accoucher de manière précoce, mais non prématurée. Ici, la distinction est importante : on parle d’un accouchement précoce lorsque celui-ci survient entre la 37e et la 38e semaine de grossesse alors que la prématurité, elle, survient avant 37 semaines de gestation.
Un stress pour le corps
Pendant la grossesse, le volume sanguin et la température corporelle légèrement plus élevée qu’à l’habitude sont des facteurs qui favorisent la déshydratation et causent un stress sur l’organisme. Conséquemment, l’irrigation du sang dans l’utérus est diminuée, ce qui a pour effet d’augmenter la production des hormones responsables des contractions utérines.
Des conséquences à ne pas négliger
Un accouchement précoce, même en fin de grossesse, n’est pas sans conséquence. Il semblerait, en effet, que les bébés nés avant terme sont plus nombreux à souffrir de problèmes respiratoires. Sans exclure le risque de décès qui, lui aussi, est plus élevé dans ces conditions.
La clé : l’hydratation
Pour se prémunir des effets néfastes de la canicule pendant la grossesse et réduire au maximum les risques d’un accouchement précoce, certaines précautions sont à prendre. En premier lieu, la future maman doit veiller à être bien hydratée. Pour ce faire, elle doit boire entre 8 et 10 verres d’eau par jour et ne pas attendre d’avoir soif pour le faire.
Les signes de la déshydratation
Savoir reconnaître les signes de la déshydratation est également capital afin de remédier rapidement à la situation ou de consulter un spécialiste de la santé si l’état général de la femme venait à péricliter. Au nombre des symptômes qui peuvent mettre la puce à l’oreille, on retrouve les vertiges lors des changements de position, les maux de tête, la sécheresse buccale, une urine foncée ou à l’odeur anormale, une peau peu élastique, une langue enflée, des lèvres gercées, etc.
Aider la thermorégulation
Puisqu’en fin de grossesse, la thermorégulation est plus difficile, ceci combiné au fait que la chaleur n’aide en rien la situation, la femme enceinte doit impérativement rester au frais. À l’extérieur, elle doit porter un chapeau, des vêtements adéquats et chercher les coins d’ombre, tout comme elle doit éviter de rester trop longtemps au soleil ou encore de faire des efforts physiques. Bien entendu, faire trempette dans la piscine est un must, tout comme prendre des douches bien fraîches.
Bien qu’en fin de grossesse les maux d’estomac, les ballonnements et les aigreurs aient tendance à couper l’appétit des futures mamans et que les repas gargantuesques ne sont d’ordinaire pas à l’ordre du jour, nous mentionnerons qu’il est préférable de les éviter. Puisque la digestion contribue à augmenter la température interne, en période de grande chaleur, la prise de plusieurs petits repas est conseillée au détriment des assiettes plus copieuses.
Ceci dit, prendre soin de soi et être à l’écoute de son corps et des signaux d’alarme reste probablement la meilleure des options pour diminuer les risques d’accouchement précoce.
Publiaiton initiale le juillet 2018
Sources : UdeM Nouvelles, Préma-Québec