Les femmes sont prudentes, car la prudence les a souvent bien servies. Agir avec prudence leur a permis de prendre des décisions éclairées ou d’éviter des situations malencontreuses. C’est leur façon de protéger ceux qu’elles aiment. Pourtant, cet excès de prudence des femmes pourrait s’avérer nuisible en matière de finances personnelles et les empêcher de vivre convenablement durant leur retraite.
Quand la prudence devient un élément de risque
Selon un nouveau sondage de Desjardins Gestion de patrimoine, 61 % des épargnantes au Québec qualifient leur profil d’investisseur de prudent ou modéré, comparativement à 46 % pour les épargnants, alors que seulement 7 % des épargnantes se positionnent dans le profil audacieux/dynamique contre 19 % des épargnants. « En fait, les femmes ne recueillent qu’une fraction des bénéfices de leurs placements. Leur prudence les amène à rater de belles occasions de faire davantage fructifier leurs avoirs malgré la vaste gamme de produits financiers qui s’offrent à elles », résume Angela Iermieri, planificatrice financière au sein du Mouvement Desjardins.
Paradoxalement, cette prudence en investissement répond difficilement au besoin accru en matière d’épargne des femmes et accroît le risque d’épuiser leurs économies avant la fin de leur vie sachant que leur espérance de vie est supérieure à celle des hommes.
Vivre plus longtemps suppose d’avoir des économies plus substantielles
En 1981, au Québec, les personnes de 65 ans vivaient, en moyenne, 79 ans pour les hommes et 83 ans pour les femmes. Trente ans plus tard, en 2011, l’espérance de vie des personnes de 65 ans avait crû de 5 ans pour les hommes et 4 ans pour les femmes pour atteindre respectivement 83 ans et 87 ans. Seulement entre 2006 et 2011, le nombre de centenaires au Canada a augmenté de 25 %! En clair, les retraités seront actifs et vivront plus longtemps. Ils doivent donc prévoir des économies plus importantes pour faire face à leurs besoins.
Le plan financier écrit, pour la paix d’esprit
Selon un sondage SOM réalisé en septembre 2013 pour Desjardins Gestion de patrimoine, 87 % des Québécoises qui ont un plan financier écrit se disent confiantes d’atteindre leurs objectifs financiers. Il reste néanmoins que seulement 15 % des Québécoises ont un plan financier écrit.
La meilleure façon d’avoir une paix d’esprit n’est donc pas de prendre le moins de risque possible, mais bien d’avoir en main un plan financier écrit qui permet de planifier son épargne. Ainsi, la prise de risques calculée en fonction du montant nécessaire à accumuler pourrait s’avérer être une solution simple pour faire face à une plus longue espérance de vie.