Habituellement, le début de la puberté coïncide avec une nouvelle pudeur chez la fille qui jusque-là ne s’embarrassait pas vraiment de son corps. Mais avec les premiers signes de féminité, comme le développement de la poitrine, il est fréquent de rencontrer quelques réserves chez la future adolescente qui ne voudra peut-être pas parler des transformations physiques qu’elle vit.
Sujet délicat
Pour certaines jeunes filles, le développement du corps survient dès l’âge de dix ou 11 ans, mais l’âge moyen du début de la puberté est 12 ans. Comme la sexualité n’est pas encore un enjeu concret à cet âge, l’apparition des seins constitue un sujet dont il peut être difficile de discuter avec elle. Alors même si la majeure partie des jeunes filles ont secrètement hâte de porter enfin un soutien-gorge, elles n’abordent pas nécessairement le sujet avec leur mère.
C’est donc à nous, maman, que revient la tâche délicate d’aborder le sujet. Il vaut mieux d’ailleurs oublier le cliché : « Tu es maintenant une femme… » qui pourrait l’intimider au lieu de lui faire plaisir! On attend plutôt pour un moment-clé – comme son anniversaire – pour en parler et on s'ajuste selon sa réaction.
Le magasinage
Plusieurs jeunes filles sont carrément mal à l’aise lorsqu’elles entrent dans une lingerie avec leur mère, indique Jessica Morin, gérante de La Senza à Laval. « Surtout quand vient le temps de prendre les mesures! C’est pour cela que généralement, nous expliquons à leur mère comment les prendre (les mesures) ». Les vendeuses se feront un plaisir d’expliquer les caractéristiques (les bretelles, le bonnet, l’adhérence du sous-vêtement à la peau, etc.) dont il faut tenir compte pour choisir le bon soutien-gorge. « On essaie toujours de les rendre à l’aise… »
Il est préférable de laisser notre fille entrer seule dans la cabine d’essayage pour respecter son intimité dans les changements de modèles. Il y aura sans doute quelques échanges animés entre maman qui veut tout voir et la fille qui ne veut surtout pas se montrer, c’est même assez courant! La gérante de La Senza affirme être parfois témoin de discussions animées qui se déroulent des deux côtés des portes des cabines…! « Les mamans veulent entrer pour voir et exprimer leur opinion, mais la jeune fille ne veut pas ».
Et pour être bien certaine que notre fille aimera le modèle choisi, il vaut mieux la laisser décider après l’essayage et ne pas imposer ceux que nous, on préfère.
Le choix du soutien-gorge
- Il vaut mieux choisir des modèles de base que partir à la chasse aux jolis sous-vêtements à motifs et dentelles: non seulement ils sont plus coûteux, mais les changements du corps se succèdent à un si grand rythme au début de l’adolescence qu’on devra bientôt changer de soutien-gorge.
- La taille la plus petite étant du 32A, il est toujours possible de porter un soutien-gorge de type camisole ou de type sportif entre le bourgeonnement de la poitrine et le temps d’acheter un vrai soutien-gorge.
- On préfère les soutiens-gorge de coton, qui sont disponibles en plusieurs teintes appréciées par les jeunes filles et qui coûtent une dizaine de dollars à La Senza.
- Les modèles demi-buste sont les plus appropriés pour les premiers soutiens-gorge : ils ne sont pas trop pigeonnants et leur décolleté n’est pas prononcé, indique Jessica. « Le soutien-gorge sans armature est aussi recommandé; le bonnet a une forme moins arrondie et il est plus du style haut de bikini ».
- Le coût des soutiens-gorge pour jeunes filles varie entre 10 $ et 40 $.