Également connue sous le nom d’hormone du sommeil, la mélatonine est traditionnellement utilisée pour traiter le décalage horaire, la migraine et les problèmes d’endormissements chez les personnes âgées.
Aujourd’hui, on constate que la mélatonine est de plus en plus recommandée pour traiter les troubles du sommeil liés à la prise de méthylphénidate ou prévenir le déficit de sommeil chez les adolescents et les individus qui vivent avec un trouble du spectre autistique.
« Produit naturel » ne veut pas dire sans contre-indication
Bien que la mélatonine se retrouve en vente libre et qu’elle soit considérée au Canada comme un « produit naturel », elle est contre-indiquée dans plusieurs situations. Les gens qui souffrent d’un cancer, d’épilepsie, de diabète, de dépression ou d’asthme ne devraient pas l’utiliser. Tout comme les femmes enceintes ou qui allaitent — selon l’avis de différents experts — et les personnes âgées de moins de 21 ans. Il est donc conseillé d’avoir recours à un professionnel de la santé pour savoir si le supplément de mélatonine vous convient. Il pourra également vous aiguiller sur d’autres stratégies qui favorisent la régulation circadienne.
Présente naturellement dans le cerveau
Chez les personnes qui n’ont pas de trouble du sommeil, à la tombée de la nuit, le corps se met naturellement en veille grâce à la mélatonine présente dans le cerveau. Elle lui annonce qu’il est l’heure de faire de beaux dodos.
Utile mais pas miraculeuse
Lorsque l’horloge circadienne déraille, et que même en comptant les moutons l’endormissement devient pénible, la prise orale de mélatonine est une solution envisageable. Comme le témoigne une 1étude intéressante de 2014, les vertus miraculeuses accordées à la prise de supplément de mélatonine seraient moins notables que ce que la rumeur laisse entendre.
Chez certains sujets, on remarque que la mélatonine semble avoir un effet positif sur le cycle et la qualité du sommeil alors que chez d’autres, elle n’a aucun ou peu d’effets. Mais dans tous les cas, il est démontré que les problèmes d’endormissements se résorbent lorsque le traitement est soutenu par la mise en place de conditions propices.
Parmi celles-ci, on retrouve :
- S’exposer à la lumière dès le réveil
- Évitez les écrans en soirée
- Se mettre au lit tous les jours à la même heure
- Mettre en place une routine du dodo
- Pratiquer une activité relaxante avant d’aller au lit
- Changer la molécule de la médication (pour les enfants TDAH, par exemple)
- Faire de l’exercice physique pendant la journée
- Éviter les aliments dits excitants (café, chocolat, sucre, etc.)
Le Marchand de sable a beau nous vendre du rêve, on ne pourra jamais acheter du sommeil en vrac. La pilule miracle n’existe pas et la mélatonine n’est pas une panacée. Même si elle peut favoriser un meilleur sommeil, sans une prise en charge complète et un traitement à 360 degrés, elle n’arrivera pas à guérir tous les maux.
Sources :
Familiprix; Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal; Centre du sommeil The effectiveness of melatonin for promoting healthy sleep : a rapid evidence assessment of the literature