Animé par le désir profond que nos enfants soient heureux, nous cherchons la recette magique, les trucs faciles qui nous permettront d’être le parent parfait. Trop de parents veulent être parfaits dans l’éducation de leur enfants. Mais nous le savons tous que c’est irréalisable. L’enfant a besoin de s’identifier à une vraie personne humaine, pas au fantôme d’un super parent.
À la lumière de mon expérience, je voudrais partager une façon d’agir qui permet de diminuer cette pression parentale que nous nous infligeons. Avec cette méthode, vous aurez tôt fait de quintupler les sources de bonheur de vos enfants.
Nos pensées
Henry Ford a dit : « Que vous pensiez en être capable ou que vous ne le croyez pas, vous avez raison ». Ce sont nos pensées qui influencent nos actions et ces actions envers nos enfants qui influencent leur attitude. En l’occurrence, nos pensées auront un impact sur l’attitude que notre enfant développera. Sommes-nous conscient de l’image que nous leur renvoyons d’eux-même? Pensez-vous que votre enfant est heureux? Êtes-vous fier de son énergie d’aventurier ou son grand sens de l’humour? Lui projetez-vous, malgré vous, vos peurs et vos craintes?
Apportons plus de clarté. Dans ce cas-ci, il n’est pas nécessaire de « dire » ces choses à vos enfants, mais « seulement » de le penser, de vous en convaincre et de laisser cet état influencer vos relations avec eux.
Mais comment, me demanderez-vous, le fait de seulement « penser » quelque chose peut-il influencer le développement de nos enfants?
Rosenthal-Jacobson et les enfants doués
Après avoir constaté en laboratoire qu’il était possible d’influencer le comportement des rats (il a vu qu’ils avaient les capacités de solutionner un labyrinthe selon ce qu’on pensait initialement de leurs compétences), Rosenthal valide que les enfants peuvent eux aussi être influencés par la perception de leur capacité qu’entretiennent les adultes.
Pour ce faire, il s’allie d’un collègue, Jacobson, et se présentent dans une école de quartier défavorisé en prétextant une étude de quotient intellectuel. Il a mentionné qu’il fallait reprendre cette étude afin d’en mesurer la variation. Après la première passation, les chercheurs simulèrent d’envoyer par erreur les résultats aux enseignants. Ces résultats étaient volontairement modifiés et 20% des élèves se sont vu attribués des notes surévaluées.
Les résultats de l’expérience ont démontré qu’après une année, les 20% qui avaient reçu des notes aléatoires avaient une amélioration de leur performance de 5 à 25 points de plus au test d’intelligence! Cette étude vient démontrer l’impact majeur du regard positif sur le sentiment de compétence de l’enfant.
Effet Pygmalion à la maison
Il est riche de prendre conscience de notre regard et de l’impact qu’il peut avoir sur le développement de notre enfant.
Ainsi, quand nous disons « attention tu vas tomber! ». Nos enfants entendent « tu n’es pas capable de le faire » et grandissent selon ce schème. Mais lorsque nous disons « j’ai peur que tu tombes, je vais rester à côté de toi », il entend « vas-y, essaie, j’ai confiance que tu peux essayer et s’il y a quoique ce soit, je suis là ».
Le truc n’est pas d’ajuster nos paroles à chaque instant, mais d’ajuster nos pensées à la base.
Publication initiale le 7 mars 2017