La méditation est une pratique philosophique et spirituelle qui va bien au-delà de l’image que l’on s’en fait. Il ne suffit pas d’être assis en tailleur, de savoir respirer et de faire le vide dans notre tête. « C’est une façon de familiariser notre esprit avec des états positifs, explique Mélodie, directrice du Centre de Méditation Kadampa Montréal. On doit focaliser sur un objet et ne pas se laisser distraire par les pensées qui nous envahissent. » Cet objet sur lequel on doit diriger nos pensées peut s’avérer abstrait ou concret. Il peut s’agir de l’amour, d’une sensation ou simplement de l’air qui touche notre nez.
Chez l’adulte comme chez l’enfant, la méditation a de nombreux bienfaits. Elle aide à réduire le stress, à maitriser l’anxiété et à gérer des situations plus difficiles. C’est également un excellent outil pour trouver le calme intérieur. Par contre, s’attendre à des effets immédiats serait une grande erreur. Il faut du temps pour y arriver.
Commencer jeune… mais pas trop
Puisque la méditation fait référence à des concepts plutôt complexes, l’idéal serait de débuter la méditation vers l’âge de 7 ans. « Il est très difficile pour les jeunes enfants de se concentrer sur choses qui sont immatérielles et donc, pour eux, l’expérience peut s’avérer douloureuse. Il est préférable d’attendre qu’ils soient un peu plus vieux et de débuter par de très, très, courtes séances », explique Mélodie.
En fait, elle nous suggère d’y aller par des tentatives qui ne dépassent pas la minute et d’introduire les séances par des images concrètes. « Par exemple, précise la directrice du centre, on peut leur demander de penser à des choses qui rendent joyeux, les inviter à se concentrer sur la sensation de l’air dans leurs narines ou encore, de compter des cycles. »
Plusieurs formes
Il existe plusieurs formes de méditation, mais d’une à l’autre, la technique reste sensiblement la même. Ce qui change, c’est l’objectif. « Par exemple, précise Mélodie, la méditation Kadampa a un aspect contemplatif. On observe et on tente de comprendre avant de générer l’objet que l’on cherche. On se concentre sur ce qui vient d’arriver dans notre cœur et c’est là que la partie méditative commence. » Il faut savoir perdre et retrouver ledit objet. Un principe plutôt complexe à intégrer pour un enfant. Pour les aider, l’experte en méditation y va d’un conseil judicieux : « On dit aux enfants que les pensées sont comme des nuages. Lorsqu’elles reviennent, il faut les chasser. »
On peut méditer partout et bien qu’on puisse le faire à la maison, il y a certains avantages à le faire en groupe. « Dans un centre de méditation, dit Mélodie, la personne qui guide la séance est qualifiée et on bénéficie également de l’énergie de tous. C’est est un gros plus. » Donc, si vous n’êtes pas trop à l’aise avec la méditation, l’expliquer à votre enfant pourrait s’avérer une tâche ardue. Pour débuter, il serait donc préférable de trouver un atelier parent-enfant.
Quoi qu’il en soit, en plein cœur d’une ère où l’on parle sans cesse du bien-être du corps, il est important de commencer par prendre soin de son esprit!
Quelques bonnes adresses
Voici quelques endroits pour initier son enfant à la méditation.
- Montréal - Centre de méditation kadampa Montréal
- Québec - Centre Boudhiste Toushita
- Gatineau - Espace RenÊtre
- Sherbrooke - Centre Boudhiste kadampa TARA
- L’application Petit Bambou
- L’application Zenfie Kids
Les lectures incontournables
La méditation pour les enfants : une initiation avec Yupsi le petit dragon, par M. Champeaux-Cunin et Dominique Butet, aux éditions Marabout.
La méditation des super-héros de Louis Legrand, édité par Louis Legrand.
La méditation pour les enfants – ABC, par Baudoin Bernard, aux éditions Grancher.
Écrit par Annie Harvey