J’ai acheté un selfie stick, même si j’ai toujours ri de ce gadget. Dans ma tête, c’était bon pour les gens qui n’ont personne pour cliquer sur le bouton de la caméra quand ils veulent se montrer dans le spa d’un hôtel. C’était à la fois pathétique et triste. Je ne voulais pas que mes amis me trouvent pathétique et triste, j’ai donc fait une croix sur le selfie stick quand j’en ai vu la première fois. Cette semaine, toutefois, contre toutes attentes, j’en ai vu en solde et je me suis dit que ce serait dommage de ne pas en profiter pour l’essayer… en cachette. Au diable mes préjugés! J’ai la dépense facile, me direz-vous, mais il coûtait moins de 20 $ et après tout, c’est un peu mon rôle de vous dire si oui ou non vous devriez dépenser 20 $ et plus pour une grande baguette qui tient votre téléphone.
Ma perche à égoportrait (c’est comme ça qu’il faut dire selon l’Office québécois de la langue française!) est fabriquée par Retrack qui affirme avoir créé « le premier #Selfiestick ». C’est peut-être vrai, mais je n’en suis pas sûre. Je ne me suis pas trop posé la question à savoir si c’était la même histoire de droits d’auteurs que pour l’origine du bouton à quatre trous ou de la poutine. Je n’ai pas non plus cru bon de m’assurer que c’était le meilleur parce que je l’ai acheté en solde. Je voulais seulement tester le concept. Si vous en cherchez un plus beau, n’hésitez pas à essayer d’autres marques, le fonctionnement est tellement simple que je serais surprise d’en voir un modèle complètement raté et décevant.
Le fonctionnement d’un selfie stick
En ouvrant la boîte, on trouve une tige et le support à visser sur la tige. C’est tout ce qui s’y trouve à part un mode d’emploi dont je n’ai pas eu besoin. Si vous en achetez un, vous pourrez vous y référer en cas de problème technique. Le manufacturier insiste d’ailleurs et écrit en grosses lettres de lire la brochure avant de penser que quelque chose ne fonctionne pas et de le rapporter au magasin.
Il y a deux sortes de selfie sticks Retrack. Le premier établit le contact entre le déclencheur et le téléphone par Bluetooth. Comme ça risquait d’utiliser plus ma pile de téléphone, j’ai décidé de prendre l’autre modèle, qui se branche directement avec un fil dans la prise d’écouteurs. Ça fonctionne très bien jusqu’à présent et je dirais qu’entre le moment où j’ai décidé d’ouvrir la boîte et la première photo, il s’est écoulé environ trois minutes.
À quoi ça sert, un selfie stick?

En gros, le selfie stick sert à s’inclure dans des photos d’un point de vue qui sonne l’impression que quelqu’un d’autre a pris la photo à votre place. Ça donne un plus grand angle et ça donne de nouvelles perspectives. Pour les enfants, c’est assez merveilleux parce que ça leur donne envie de rire et de faire les clowns et franchement, ça a donné de plus belles photos de famille que d’habitude. Je ne sais pas si c’est l’attrait de la nouveauté ou le fait de se concentrer sur le bâton par contre.
J’imagine que dans un manège comme une grande roue, on peut aussi prendre des photos bien plus spectaculaires que d’habitude. Du moins, on doit pouvoir prendre des photos dans lesquelles on se voit soi-même à plusieurs mètres d’altitude sans avoir peur d’échapper le téléphone sur un opérateur de manège ou de le perdre à tout jamais.
POUR |
CONTRE |
Peu dispendieux |
Manque de spontanéité |
Permet de s’inclure dans les photos |
Difficile de cacher la tige |
Fait réagir les enfants |
Une chose de plus à avoir sur soi |
Donne un nouvel angle |
On a toujours l’air de soulever quelque chose |
Permet de prendre en photo des endroits difficiles d’accès |
Illégal à certains endroits |

Les selfie sticks et la loi
Les selfie sticks ne sont pas toujours les bienvenus. Un certain nombre de musées au Royaume-Uni, en Autriche et aux États-Unis ont banni l’usage de celui qu’on surnomme parfois en anglais « la baguette de la vanité ». Le Château de Versailles en a aussi banni l’usage, ainsi que le Musée des Beaux-Arts, le Musée Pointe-à-Callières à Montréal et… Disney! C’est assez facile à comprendre quand on connaît le manque de discipline des foules. Les grands bâtons pourraient abîmer les œuvres et blesser les visiteurs, entre autres. Si vous en achetez un, ne vous attendez donc pas à pouvoir l’apporter partout.
Quelques exemples intéressants d’utilisation du selfie stick
Si vous êtes de celles qui ont souvent des idées originales, c’est un outil extrêmement intéressant. Plusieurs internautes nous ont montré ce qu’ils en font et le résultat est souvent extraordinaire à en donner le vertige. C’est le cas entre autres de ces trois amis qui ont filmé le haut d’une tour à Hong Kong et ce voyage autour du monde en 360 degrés.
Si vous avez l’habitude d’apporter un sac à couches ou un grand sac à main partout, le fait d’y glisser un selfie stick ne vous posera pas de problème et vous trouverez peut-être une idée spectaculaire pour en tirer parti au maximum à vélo, en auto, à la montagne et en altitude. En gros, c’est un outil intéressant pour les photographes créatifs et les parents qui voudraient bien faire enfin partie des photos de famille.
