Blogues

Comment réparer nos colères envers nos enfants?

Lorsque l’on éclate, nous sommes souvent très malheureuses d’avoir dit par colère des choses méchantes, injustes ou inadaptées à nos enfants.

En prendre conscience est déjà un énorme pas. La culpabilité est souvent une boussole d’humilité concernant la remise en question : c’est à nous de ne pas nous laisser ronger par elle, mais bien d’en faire quelque chose de constructif pour sortir de ces mauvais schémas.

  • Faire un retour sur ce qui s’est passé et ne pas hésiter à mentionner les causes du débordement : « j’étais fatiguée, préoccupée, impatiente, j’avais mal à la tête, j’étais prise par le temps ». Dire à l’enfant que ce n’est pas sa faute, ni contre lui et qu’on regrette notre attitude.
  • Demander pardon est essentiel : « Je me suis trompée, j’ai agi sous le coup de la colère », ne pas oublier de mentionner ses émotions, c’est un très bon exercice pour que l’enfant se situe et intègre les subtilités du langage : « j’étais en colère, déçue, fâchée, triste, blessée… »
  • Réinstaurer une zone de bien-être et de confiance : douceur, câlins, espace d’échange libre : lire un livre, chanter des chansons, jouer, faire des jeux de rôles où l’enfant pourra rejouer la scène et exprimer ses impressions, bref reconnectez dès que les deux parties sont prêtes à recevoir à nouveau.
  • Respecter le rythme de chacun : une phase de latence peut être nécessaire, on boude, on est pensif, on garde une distance. Ce temps permet de décharger, de trier, de digérer les événements. Il est nécessaire pour les enfants et les parents. Se mettre à l’écart, respirer, se recentrer aide à la réflexion. Par contre, les parents et les enfants n’y mettent pas le même temps ni la même énergie, car leur développement émotionnel n’est pas le même. Les enfants passent rapidement à un autre état, c’est important de ne pas se fermer à leur nouvel enthousiasme. La rancune empêche l’ouverture. Il faut essayer de repartir sur des bases neuves, même si pour le parent la blessure est encore ouverte.
  • Mettre en place des stratégies pratiques pour éviter de revivre les mêmes scènes : organiser le temps, informer l’enfant des consignes et démarches à suivre, anticiper pour éloigner ces moments déplaisants même si souvent la colère arrive subitement et qu’il est difficile de gérer dans l’urgence. Il est possible de reconnaître les éléments déclencheurs qui nous font perdre pied pour les délimiter et les contourner.

Dire des choses qu’on ne pense pas nous arrive à tous. On a toujours peur de traumatiser nos enfants avec nos mots, mais les excuses sont réparatrices, ouvrent l’échange et permettent à l’enfant de savoir que lui aussi peut flancher, se tromper et ne pas être à la hauteur. Être un bon parent n’est pas être un parent parfait, mais un être vrai, faillible, sensible et volontaire.

C’est nier ou diminuer l’importance de l’événement qui est destructeur, demander à l’enfant comment il s’est senti aide au dialogue et à la reconnaissance de ses émotions.

Être sensible aux sensations de nos petits, avoir l’humilité de reconnaître nos limites permet de garder le lien et instaurer une communication durable, saine et juste.

Chloé Finiels
Accompagnement Émotionnel et Relationnel

Chloé Finiels, s’est tournée vers l’accompagnement émotionnel et relationnel en 2011. Ayant un profil neuro-atypique et étant hypersensible, elle s’est intéressée à offrir des ressources alternatives. Elle a fait un parcours académique universitaire et est diplômée depuis 2006 en psychologie clinique. Elle a étudié en biologie, psychologie et embryologie. Elle s’est faite connaître via les réseaux sociaux grâce à ses billets et chroniques sur les éducations alternatives, la normalisation des difficultés parentales, mais surtout sa vision très moderne de la parentalité : comprendre en profondeur nos émotions, ce qui les réactivent, nos déclencheurs et comment accepter nos fluctuations émotionnelles. Elle est chroniqueuse pour plusieurs médias, superviseure dans l’accompagnement relationnel et émotionnel et formatrice pour les familles et professionnels qui souhaitent comprendre la famille neuro-atypique, la parentalité créative. Elle est passionnée et se forme en continu dans divers domaines : la périnatalité, les éducations alternatives, les neuro-sciences, le deuil périnatal, la communication efficace, la neuro-psychologie, la neuro-biologie, la psychothérapie d'engagement et d'acceptation, l’endocrinologie.


Cette semaine
Les mots de Passe-Partout : pour apprendre en s’amusant

Cette émission jeunesse a marqué plus d’une génération, nous sommes nombreux à avoir grandi en compagnie de Passe-Montagne, Passe-Carreau et Passe-Partout.

20 cabanes à sucre familiales

Puisque le goût de l’érable coule dans nos veines, allons s’en pourlécher les babines encore cette année! Voici des suggestions de cabanes à sucre dans toutes les régions du Québec.

Tire d’érable sur la neige

Cette semaine, on se sucre le bec! À défaut de pouvoir visiter une érablière cette année, Érable du Québec nous présente la meilleure recette de tire d’érable sur la neige. 

Sarah-Jeanne Labrosse raffole de ces produits pour bébé

Dans un monde où la peau délicate des tout-petits demande une attention particulière, les soins Mustela émergent comme un phare de confiance offrant des produits qui évoquent la tendresse et le réconfort d’un câlin.

Nos Concours

À gagner : une carte cadeau de 100$

Participez pour gagner une carte cadeau de 100$ en épicerie