Bébé

Bien nourrir son bébé

Les professionnels de la santé s’entendent pour affirmer que le lait maternel est l’aliment de premier choix du bébé. À lui seul, l’allaitement apporte tout ce dont un nouveau-né a besoin : chaleur, affection et éléments nutritifs assurant une croissance et une protection immunitaire optimales. L’allaitement exclusif (c’est-à-dire sans aucun autre aliment ni boisson) est recommandé pendant les six premiers mois de la vie pour les nourrissons nés à terme et en santé.

Un aliment qui s’adapte

La composition nutritionnelle du lait maternel change selon l’âge du bébé, le stade de la tétée (le début ou la fin), la fréquence des tétées et le moment de la journée (le matin ou le soir). En plus d’être très digeste, ce lait contient toujours la bonne quantité de protéines, de gras, de vitamines et de minéraux. La composition nutritionnelle unique du lait maternel favorise la croissance optimale de l’enfant. De plus, aucun enfant ne peut être allergique au lait de sa mère. Le lait humain renferme des substances qui procurent à l’enfant une protection accrue contre les infections gastro-intestinales et respiratoires, ainsi que contre les otites. Enfin, de récentes études font valoir que l’allaitement serait lié à une réduction des risques d’obésité pendant l’enfance.

Toutefois, la principale source de vitamine D chez l’être humain est l’exposition de la peau aux rayons du soleil. Afin de réduire les risques de carence, les autorités pédiatriques recommandent de donner de la vitamine D à tous les bébés allaités.

Les préparations pour nourrissons

L’allaitement maternel est le meilleur mode d’alimentation pour le nourrisson. Toutefois, pour le bébé qui n’est pas nourri au sein ou qui ne l’est que partiellement, les préparations pour nourrissons commerciales constituent les meilleurs laits de remplacement jusqu’à l’âge de neuf à 12 mois. En effet, elles fournissent à l’enfant l’énergie et les nutriments nécessaires à sa croissance et à son bon développement.

Les préparations à base de protéines de lait de vache conviennent à la majorité des nourrissons qui sont nés à terme et en santé et dont aucun des membres de la famille ne souffre d’allergie. Le contenu en fer varie selon les différentes préparations. Offrez à votre bébé des préparations enrichies de fer dès la naissance. La carence en fer peut, à long terme, entraîner des séquelles dans le développement de l’enfant.

Les préparations pour nourrissons à base de soya sont indiquées pour les bébés dont la famille est végétarienne stricte ou pour les nourrissons atteints de galactosémie. Si votre bébé souffre d’une allergie aux protéines du lait de vache, une préparation à base de soya n’est pas nécessairement le meilleur choix, car certains bébés peuvent aussi développer une intolérance au soya. Au Canada, toutes les préparations à base de soya sont enrichies de fer. Attention aux boissons de soya et aux autres boissons végétales vendues pour les adultes ! Qu’elles soient enrichies ou non, leur teneur en calories, en calcium et en vitamine D est inadéquate pour répondre aux besoins des tout-petits.

Si votre bébé est intolérant au lactose, choisissez une préparation sans lactose à base de protéines de lait de vache. Ces préparations peuvent également être utiles dans le cas d’une entérite aiguë, d’une diarrhée, d’une maladie de l’intestin ou de la maladie de Crohn.

Si votre bébé a une allergie confirmée aux protéines du lait de vache ou s’il risque de développer des allergies parce qu’un ou plusieurs des membres de sa famille ont des allergies, les préparations contenant des hydrolysats de protéines sont à privilégier.

Introduction des aliments solides

À l’âge de six mois, il est temps de penser à introduire des aliments solides dans l’alimentation des bébés allaités au sein. Leurs besoins énergétiques et nutritionnels augmentent, et la plupart des bébés sont physiologiquement prêts à ingérer des aliments plus consistants.

Toutefois, comme chaque enfant a son propre rythme de croissance, il peut arriver que les aliments solides soient nécessaires plus tôt, mais pas avant l’âge de quatre mois. Avant cet âge, le bébé n’est pas prêt à avaler. Sa production de salive est insuffisante et le développement de la coordination neuromusculaire nécessaire pour avaler des aliments solides n’est pas achevé avant 16 à 18 semaines. De plus, sa capacité de digestion est limitée pour des aliments autres que le lait maternel ou les laits de remplacement. Enfin, le système immunitaire du bébé est très fragile et l’introduction trop précoce d’aliments solides augmente les risques d’allergie et d’intolérance.

Pour savoir si votre enfant est prêt à manger des aliments solides, observez-le. L’enfant demande à boire plus souvent, de huit à 10 fois par jour, ou se réveille de nouveau la nuit? Il est insatiable au sein (de huit à 10 boires en 24 heures) ou au biberon (au moins 1,2 L ou 40 oz par jour)? Il vide les deux seins ou ses biberons, mais il a encore faim? Il pèse deux fois plus qu’à la naissance et il semble toujours affamé? C’est alors le temps des céréales.

N’oubliez pas : les aliments solides complètent le lait maternel ou les préparations pour nourrissons, ils ne les remplacent pas. À partir de l’âge de six mois, on recommande de donner au nourrisson des aliments solides ayant une teneur élevée en éléments nutritifs, particulièrement en fer, tout en poursuivant l’allaitement maternel. Plus vous allaitez longtemps, plus les effets protecteurs augmentent.

Règles générales
  • Introduisez les nouveaux aliments un à la fois, tous les trois à sept jours. En cas d’allergie ou d’intolérance, il vous sera alors plus facile de découvrir l’aliment responsable.
  • Servez au bébé des aliments solides en purée lisse. Puis, vers l’âge de sept à huit mois, les aliments peuvent être écrasés à la fourchette. Ils peuvent être généralement consommés en petits morceaux à partir de l’âge de neuf à 12 mois.
  • Nourrissez toujours votre bébé à la cuillère et non au biberon. Votre bébé doit apprendre à mastiquer. De plus, l’alimentation solide au biberon fait augmenter les risques d’aspiration et d’étouffement.
  • Ne forcez jamais votre bébé à manger. Respectez son appétit. Donnez une cuillerée à thé (5 ml) de purée et augmentez la quantité par la suite.

1. Les céréales
Introduisez en premier lieu les céréales pour bébés qui sont enrichies en fer. Ces céréales feront partie intégrante de l’alimentation de votre bébé jusqu’à l’âge de 18 à 24 mois. Commencez par les céréales d’orge ou de riz, sans y ajouter ni légume ni fruit. Une fois que le bébé a découvert les céréales séparément, les céréales mixtes peuvent être introduites.

2. Les légumes
Environ deux semaines après les céréales, introduisez les légumes un à un. Alternez les légumes jaunes et verts (carottes, courgettes, pois verts, haricots, asperges) et servez-les cuits sans sel. La carotte, la betterave, l’épinard et le navet contiennent davantage de nitrites que les autres légumes. Pour cette raison, n’utilisez pas l’eau de cuisson des carottes pour délayer la purée. Introduisez la betterave, l’épinard et le navet à l’âge de neuf mois seulement.

3. Les fruits
Faites ensuite découvrir les fruits à votre bébé, toujours un à la fois. Commencez par lui donner 5 ml (1 c. à thé) d’un fruit en purée, midi et soir, après les céréales et les légumes. Servez-les cuits, non sucrés et en purée (pomme, pêche, poire, abricot) ou écrasés à la fourchette (banane). En ce qui a trait au jus de fruit, attendez que le bébé boive au verre. Diluez-le moitié-moitié avec de l’eau et évitez de donner plus de 60 à 125 ml (de 1/4 à 1/2 tasse) de jus par jour. Retardez l’introduction du kiwi après l’âge de un an.

4. Les viandes et substituts
Enfin, introduisez les viandes et leurs substituts. Commencez avec l’agneau, le poulet et la dinde, qui sont moins allergènes. Ajoutez ensuite au menu le veau, le bœuf, le porc, le foie, les légumineuses et le tofu nature. Évitez d’ajouter du sel, des épices ou des matières grasses. Si personne n’est allergique aux poissons et fruits de mer dans la famille, vous pouvez offrir du poisson de mer quelques semaines après avoir introduit la viande. Autrement, retardez l’introduction du poisson à l’âge de trois ans. Choisissez toujours des produits contenant le moins d’agents polluants possible.

Tiré du Guide pratique Mieux manger, pour le plaisir et la santé, Protégez-Vous, 2e édition 2012.

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