Quel bonheur! Un autre petit être à chérir. Encore une fois, cet élan d’amour inconditionnel se manifeste. « Wow, je suis capable d’aimer autant deux enfants à la fois! »
À l’hôpital
Il vaut mieux profiter au maximum du temps qu’on passe à l’hôpital pour se reposer (même si c’est parfois bien difficile d’y dormir!). C’est bien vrai qu’on est mieux chez soi, mais dites-vous bien que vous n’avez pas votre deuxième enfant avec vous et que ce temps vous est consacré pour commencer à découvrir votre nouveau bébé.
De plus, le conjoint ne peut plus passer autant de temps à l’hôpital puisqu’il doit s’occuper de l’autre enfant. On peut alors demander à un proche de venir passer du temps à l’hôpital avec nous ou de garder notre premier enfant.
L’allaitement
Au deuxième enfant, la montée laiteuse se fait beaucoup plus rapidement et vous aurez peut-être besoin de demander un tire-lait ou vous pouvez aussi prévoir le coup et apporter le vôtre dans votre valise pour l’hôpital. On a également beaucoup plus d’assurance dans nos gestes et pour installer bébé dans les différentes positions. On reconnaît mieux les signes de la faim, mais il faut tout de même apprendre à décoder ce petit être tout nouveau et si différent du premier. Par exemple, mon fils buvait 20 minutes par sein toutes les 3 heures, alors que ma fille ne buvait que 5 minutes par sein toutes les 6 heures. Je ne me suis jamais demandé si mon fils buvait assez et pourtant, j’étais inquiète pour ma fille. J’ai même pensé à un moment donné que le fait de sucer son pouce lui faisait oublier sa faim! Je suis donc retournée lire mes livres pour me rappeler que si elle mouillait bien ses couches et qu’elle se développait normalement, elle buvait assez.
Autre chose, un enfant peut adorer sa suce alors que son frère ou sa sœur préfère son pouce ou même rien du tout. Ma sœur a eu trois fils : le premier n’a pas eu besoin de suce, son deuxième était accro à sa suce et le troisième a choisi son pouce!
Heureusement, au deuxième enfant, vos seins durant l’allaitement seront moins douloureux dès le départ et surtout vous feront souffrir moins longtemps. Il faut dire qu’on finit par avoir bien des trucs. Moi qui ai la peau très sensible, j’ai tout essayé et voici donc une petite liste de certains trucs que j’ai reçus, testés et surtout appréciés.
- Laisser le temps au mamelon de reprendre sa grosseur normale avant de remettre son soutien-gorge. (Sincèrement, c’est le meilleur truc que j’ai eu et qui m’a littéralement sauvée à ma fille. Je le dois à une infirmière de l’hôpital).
- Utiliser une crème du genre Purelan ou Lansinoh après chaque boire.
- Prendre une glace pour faire une petite anesthésie locale à son mamelon avant le boire. Cela permet de ne pas trop ressentir la douleur des premières tétées. En étant moins crispée, le lait s’écoule plus facilement et bébé tête moins fort.
- S’assurer que son sein n’est pas trop dur, ce qui oblige bébé à tirer encore plus fort sur le mamelon (ouch!) pour boire. Avant le boire, vous pouvez masser votre sein, faire des compresses d’eau chaude avec ou sans sel d’Epsom ou même extraire un peu de lait.
- Utiliser des compresses d’hydrogel (genre de silicone) entre les boires. On peut les mettre dans le réfrigérateur ou le congélateur pour ensuite les insérer dans son soutien-gorge. Si vous avez des plaies, les compresses fournissent un environnement humide favorisant une cicatrisation optimale, protègent de toute contamination et soulagent la douleur.
- Faire des compresses d’eau froide après le boire.
Pour la montée laiteuse, mon meilleur truc est le chou! Vous en avez sûrement entendu parler, mais comme moi, vous êtes réticente à l’essayer? Je vous le jure, c’est magique. Vous placez des feuilles de chou dans votre soutien-gorge et le chou diminue l’engorgement.
Le retour à la maison
Avec notre enfant…
Dès notre retour à la maison avec le nouveau bébé, notre enfant est tellement content de nous revoir et bien sûr, il s’attend à ce que l’on soit à son entière disposition comme avant. C’est là le premier choc pour lui. Il doit s’habituer à patienter et surtout à partager l’attention de ses parents.
Deux petits trucs pour faciliter l’adaptation
Impliquer son enfant dans la routine du bébé et lui donner des tâches simples à accomplir pour vous aider. Ainsi, il n’aura pas l’impression d’être laissé de côté. Au contraire, il prendra très au sérieux son rôle de grand.
Instaurer l’activité de grand!
Quand bébé est couché le soir, les deux parents font une activité avec l’enfant. Ça peut être un jeu de société (dans lequel il apprendra à attendre son tour…!), un bricolage, lire un livre, etc. Il faut alors mettre l’emphase sur le fait qu’on est tous les trois, que les grands ont droit à une activité spéciale et de se coucher plus tard que bébé. On peut aussi en parler à l’heure du souper et choisir l’activité à l’avance. Cela permettra à votre enfant d’anticiper avec joie ce moment privilégié avec vous et le fera peut-être patienter un peu mieux lorsque vous serez en train de donner le dernier boire et de coucher bébé. Après 16 mois d’enfer à la suite de l’arrivée de sa sœur, c’est le truc qui a réglé une grande partie des problèmes entre mon fils et sa sœur. Deux semaines seulement après avoir instauré l’activité de grand, mon fils a afin arrêté de considérer sa sœur comme une rivale et a commencé à jouer avec elle. Maintenant, ils s’entendent à merveille et font tous leurs mauvais coups ensemble. C’était presque plus simple quand ils ne s’entendaient pas!
Avec les autres…
Malgré le fait que votre tâche sera désormais double avec votre bébé et votre enfant, vous remarquerez que les gens qui vous entourent sont moins présents. Ils pensent peut-être qu’au deuxième, on sait maintenant tout. Pourtant, même si on sait comment prendre soin d’un bébé, il faut tout réinventer pour s’occuper de l’autre enfant en même temps. Sans compter les tâches ménagères qui restent les même. Il faut donc plus souvent demander de l’aide au lieu d’attendre qu’on nous l’offre. Votre famille et vos amis proches vous seront alors d’un grand secours.
Avec bébé…
Même s’il s’agit du deuxième enfant, on trouve donc que notre bébé est petit. Hé oui, on oublie vite! Il faudra donc réapprendre tous ces gestes qui étaient devenus naturels au premier. Juste pour l’habiller, c’est très différent d’un enfant. Le nouveau-né ne peut pas nous aider. Il faut faire passer la petite tête délicate par le col et aller chercher ses petits bras pour les faire passer dans les manches. La rapidité et la vigueur de nos gestes doivent donc être adaptées à ce petit être si fragile. La première fois que j’ai changé ma fille de couche, j’ai tiré si fort sur ses jambes que j’ai failli la soulever tout entière. Elle était tellement légère comparativement à son frère de 26 livres!
Une autre chose que l’on réalise assez rapidement c’est qu’on ne peut plus laisser bébé seul dans son petit banc ou couché sur une couverture sur la table. Malgré toutes ses bonnes intentions, son frère ou sa sœur risque de le faire tomber et de le blesser. Le parc de bébé ou son lit deviendront les endroits les plus sécuritaires pour lui.