Qui est visé par ce type de compte? Les plus riches? Est-ce que cela va remplacer le REER? Voyons cela.
Avant toute chose, je veux juste spécifier qu’un CELI ou un REER ne sont pas des types de placement, mais bien un statut fiscal de votre investissement. Je donne souvent comme exemple ceci : si je vous demande quel type de voiture vous avez, vous pourriez me répondre une Honda. Très bien, mais cela ne me dit pas quel modèle vous avez, mais seulement la marque. Vous direz donc j’ai une Accord. Voilà la bonne réponse. Honda a plusieurs types de voitures, Accord, Civic, Fit, CR-V, etc. Pour le REER ou le CELI, c’est la même chose : un REER a plusieurs types de placements (certificat de placement garanti, fonds communs de placement, obligations, etc.) Le CELI aura sensiblement les mêmes types de placement que le REER. Vous devrez donc choisir le type de placement qui vous convient et par la suite déterminer quel statut fiscal vous désirer, REER ou CELI.
Tout d’abord, un CELI est un compte qui vous permettra d’économiser jusqu’à 5 000 $ par année, sans avoir à payer d’impôts sur les gains que pourrait vous procurer votre placement. Donc, comme pour le REER, vos revenus sont à l’abri de l’impôt. De plus, les cotisations inutilisées pourront être reportées. Donc, si vous investissez 2 500 $ en 2009 dans un CELI, vous pourrez investir jusqu’à 7 500 $ l’année suivante. Vous ne devez jamais dépasser la limite de 5 000 $ par année, sinon des pénalités s’appliqueront.
Cependant, vos cotisations dans le CELI ne vous donnent pas droit à une déduction de votre revenu. C'est-à-dire que cela ne vous donnera pas un « retour d'impôt ». Par contre, tous vos retraits sont non-imposables, vous n’aurez donc aucun impôt à payer même si vous avez profité d’une accumulation à l’abri de l’impôt.
Beaucoup plus flexible que le REER par le fait que vous pourrez retirer votre argent en tout temps, sans pénalité, il deviendra l’outil idéal pour ceux qui se créent un fonds d’urgence, pour ramasser des sous dans un but précis à court ou moyen terme ou pour toutes autres raisons, tout en ayant la possibilité de reprendre votre argent rapidement et sans pénalité.
Il sera préférable au REER pour les gens qui n’ont aucun revenu gagné ou qui ont un salaire déclaré peu élevé tel que des travailleurs autonomes, ainsi que pour les gens qui cotisent au maximum de leur REER.
L’âge minimum pour cotiser au CELI est 18 ans, mais il n’y a aucun âge maximum, comparativement au REER qui est de 71 ans. Donc, les personnes âgées qui retirent des fonds de leur FEER, mais qui n’en ont pas besoin pourront réinvestir ces sommes dans un CELI.
Vous vous rendez sûrement compte que ceux qui en tireront un plus grand avantage sont évidemment les plus fortunés, car ils ont un taux d’imposition plus élevé et qu’ils mettent déjà le maximum dans leur REER, ça leur fait donc un autre placement de 5 000 $ par personne adulte dans la famille sur lequel ils ne paieront pas d’impôt. Je vous dis cela, car le gouvernement du Québec a eu l’audace de dire que le but du CELI (même s’il vient du Fédéral) était de promouvoir l’épargne pour les familles… Hum, je suis certain que c’est le fait que les familles payent de l’impôt sur leurs revenus de placement qui les empêchent d’en mettre de côté! Rien à voir avec l’augmentation du coût de la vie (essence, alimentation, vêtements, etc.)! Bien sûr, je suis cynique, car si les gens ne mettent pas d’argent de côté, ce n’est pas à cause de l’impôt, mais bien parce qu’ils n’en ont pas la capacité. Un point c’est tout!
Cela étant dit, cela vaut la peine d’utiliser le CELI même si vous n’en mettez pas beaucoup de côté. Le peu d’impôt que vous sauverez sera toujours mieux dans vos poches que dans celles de nos gouvernements respectifs.
En conclusion, le REER sert à la retraite tandis que le CELI servira à vos besoins plus ponctuels. Je vous conseille tout de même de consulter votre conseiller financier qui saura déterminer avec vous la meilleure option selon vos objectifs.