Les horaires réglés au quart de tour
En ligne, on nous bombarde de liste d’activités à faire avec nos enfants, d’horaires réglés au quart de tour pour continuer de stimuler nos enfants, pour qu’ils apprennent, pour qu’ils ne prennent pas de retard académique, pour qu’ils suivent le cursus scolaire.
Moi je dis : faites ce que vous pouvez. Faites de votre mieux. De toutes façons, c’est le mieux que vous puissiez faire…et c’est suffisant. Vous êtes du genre ultra-organisée? Continuez de l’être, si ça vous fait du bien! Vous êtes du genre à vivre au jour le jour? Good for you! Plus que jamais, on devrait se parler avec respect, ouverture et bienveillance en acceptant les autres tels qu’ils sont, sans jugement.
Et n’oubliez pas qu’on vit une situation sans précédents : ça se peut qu’on soit moins de bonne humeur, motivée, organisée, assurée que d’habitude. On n’est pas d’habitude.
Les inquiétudes : normal!
On se sent toutes inquiètes à divers degrés. On vit, comme humaine, travailleuse, amoureuse, fille, sœur, amie et maman une situation qu’on n’aurait jamais pu imaginer. Plusieurs d’entre nous se réveillent le matin en se disant : « J’ai fait un drôle de rêve cette nuit…oh, attends : ce n’est pas un rêve. C’est bel et bien réel… ».
Une amie m’écrivait, la semaine dernière, qu’elle aimerait être une enfant, en ce moment, pour se faire dire par ses parents que tout va bien, que tout va bien aller et qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter.
Elle envie l’insouciance de son enfance.
Ce moment de sa vie où ce n’était pas à elle de rassurer, de faire semblant de savoir, d’organiser, de prendre soin, de planifier, de réconforter avec la peur au ventre.
PAUSE
On vit en ce moment sur pause, entre parenthèses. En attente. Aux aguets. On attend la suite, on attend l’espoir. On se gave d’arcs-en-ciel « en attendant ». On se partage des petits moments doux sur Facebook, on tente de voir le positif dans tout ça, dans ce que ça amènera comme changements individuellement, certes, mais collectivement, surtout. Notre rapport à la planète, à la (sur)consommation, à la pollution, à nos voisins, à notre job, à nos semblables.
Toute cette situation nous ramène à l’essentiel, à nos valeurs fondamentales. À nos VRAIES amitiés. À ce qui compte VRAIMENT. À nos priorités. Elles se révèlent à nous de façon brutale; voilà pourquoi ça peut nous faire perdre l’équilibre, momentanément.
La bonne nouvelle : le déséquilibre, aussi inconfortable soit-il, est toujours passager et surtout, surtout, il mène à un nouvel équilibre plus adapté et sain pour nous.
Continuons de faire la chasse aux arcs-en-ciel. De nous serrer les coudes. De nous encourager. De partager le beau. De nous sourire dans la rue. C’est ça qui va changer le monde. Un. Arc-en-ciel. À. La. Fois.