Avant tout il est important de se poser une question : Qu’est-ce qui m’appartient à moi, à mon passé, à mon enfant intérieur? Qu’est-ce que cela éveille en moi? Qu’est-ce qui m’insécurise dans ces mésententes?
Les conflits sont avant tout un manque de communication. Nous pouvons nous sentir démunis lorsque l’autre à des valeurs, des comportements ou des actions qui divergent de nos trajectoires. Cela peut chambouler nos perceptions et rendre nos rapports compliqués. Mais il est possible d’instaurer un dialogue pour exprimer ses besoins et sentir que l’autre nous accueille.
Une fois que nous avons trouvé pourquoi il est difficile de communiquer, il est alors plus simple de se détacher de notre ressentiment, de notre méfiance pour faire passer l’essentiel : maintenir un lien pour le bien de la relation.
De quoi a-t-on peur?
A-t-on peur de laisser notre enfant dans un environnement hostile, peur qu’on juge nos valeurs, ne pas se faire respecter dans sa compétence de parent, ou se faire juger par une personne avec qui il est nécessaire d’échanger et de créer un lien de confiance?
Dans la communication non-violente, on part toujours du postulat sur lequel chacun dans la relation est de bonne foi mais peut, à certains moments, se sentir incompris, donc attaqué. Il peut alors se fermer ou essayer de se distancer. Afin de diminuer l’état de stress ou d’incompréhension, il est nécessaire de parler de ses propres besoins, en se mettant au cœur de la relation, en prenant en considération que l’autre aussi doit sûrement rencontrer des défis, voire même un inconfort dans la relation.
Il est fort possible que des conflits intérieurs remontent. Nous voulons protéger nos enfants... Et s’il s’agissait d’une projection faite sur notre enfant? Par peur qu’il rencontre les mêmes blessures que les nôtres, parfois encore très fragiles, nous pouvons être en réaction. Prendre soin de ses émotions demeure le point de départ pour une relation égalitaire.
L’autre est-il responsable de nos émotions ou un réceptacle?
Une relation saine
Il est primordial d’assurer un lien de confiance envers l’éducatrice ou le professeur de nos enfants, afin de réduire le stress et maintenir la communication. Il est possible que celle-ci ait des valeurs ou des méthodes de travail différentes de vos aspirations, mais cela ne veut pas dire qu’elle a un manque d’implication ou de volonté de bien faire.
En se mettant à sa place, il sera possible alors de mieux comprendre son quotidien. D’où viennent nos conflits? Sont-ils surmontables? Pouvons-nous nous rencontrer en terrain neutre pour le bien de tous? Il est en fait souvent question de non-dits et de quiproquos.
Partons du principe que l’éducatrice ne peut pas deviner nos attentes, nos besoins, nos valeurs et qu’elle doit interagir avec de nombreux parents. Elle ressent peut-être elle aussi du stress et la peur du jugement.
Des astuces pour minimiser les conflits
- Évitez le plus possible la communication écrite car elle augmente les incompréhensions.
- Faites preuve d’empathie et de disponibilité pour faciliter le dialogue et l’ouverture.
- Essayez de rentrer en contact dans un moment calme; les matins et les fins de journées étant des moments plus occupés, il est possible que l’autre ne soit pas très réceptif.
- Apportez un peu de créativité pour proposer des idées et des pistes de solution afin d’alléger l’atmosphère.
- Restez ouvert : L’autre peut de par son expérience et sa personnalité nous apporter beaucoup de positif et de belles leçons de vie.
Les relations ne sont jamais figées elles évoluent et il est toujours possible de trouver un juste milieu et une relation plus neutre.
Et les enfants?
Observer vos enfants. Eux, que disent-ils, comment se sentent-ils?
Les conflits sont naturels, nous avons parfois plus de difficultés avec certaines personnes. Prendre ses responsabilités est une clé du succès dans nos relations. Se remettre en question permet aussi de relativiser : Qu'est-ce que je peux faire pour améliorer les choses? Qu’est-ce que j’ai à gagner dans cette relation?
Ne pas oublier : notre point de vue a autant de valeur, on peut garder confiance en soi et en son intuition ET rester ouvert aux possibilités que l’autre personne propose. Après tout, cela peut être un bel ajout à nos prises de conscience!
Sources et références
L'art de la réconciliation de Marshall Rosenberg, Psychologue américain, médiateur, auteur et professeur.
Si je m'écoutais, je m'entendrais de Jacques Salomé, psychosociologue et écrivain français
Publicaiton initiale octobre 2017