Que ma vie changerait autant
Ce n’est pas qu’un changement d’horaire ou une personne de plus dans la maison qui s’opère quand un premier enfant arrive dans notre vie, ce sont toutes nos émotions, notre façon de penser, nos priorités et notre vie qui changent. On devient une autre personne, carrément.
Qu’un enfant, c’est comme une boîte de chocolats…
… on ne sait jamais sur qui on va tomber! On a beau s’imaginer pendant des années un enfant qui nous ressemble, il ne sera probablement même pas un peu similaire à celui qu’on aura vraiment. Celui qu’on imaginait semblable à nous, tranquille, intellectuel et créatif sera peut-être opiniâtre, taquin, rêveur, angoissé, agressif, joueur, turbulent, timide ou même malade. Il nous apportera de nouveaux défis et nous apprendra beaucoup.
Qu’on ne peut que conseiller
On peut donner des conseils à nos enfants et servir de guides en espérant faire de notre mieux, mais jamais nous ne pourrons les contrôler ni les protéger complètement. Les enfants sont des personnes à part entière qui doivent vivre leurs expériences et qui feront un peu beaucoup à leur tête, quoi qu’on y fasse!
Que mes parents m’aimaient autant que j’aime mes enfants
On apprend vraiment à connaître nos parents seulement quand on a des enfants. Avant, on les voyait comme des gens qu’on aime beaucoup, affublés d’une personnalité qui fait plus ou moins notre affaire et on s’expliquait mal beaucoup de leurs décisions. Quand on a des enfants, on comprend tout ce qui les a motivés, pour le meilleur et pour le pire.
Que tout est si intense
Quand on a des enfants, tout devient intense : la peine, le stress, l’amour et la peur. C’est difficile de se l’imaginer avant de le vivre.
Que les apparences n’auraient plus d’importance
Alors qu’on faisait pas mal plus attention aux apparences et au jugement des autres avant d’avoir des enfants, on n’y pense même plus, ou si peu! On sait maintenant qu’un enfant ça se salit, peu importe la valeur des vêtements qu’il a sur le dos, qu’un enfant fait des crises surtout quand on est pressé par le temps… et en public et que manger des céréales pour souper, personne n’est mort de ça!
Que je deviendrais une tigresse!
Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai perdu un peu de mon sens de l’humour en ayant des enfants! Les blagues douteuses ne me font plus rire autant qu’avant et j’en veux un peu à ceux qui font des blagues qui impliquent des femmes et des enfants. Je suis devenue ce que mon père appelle « une tigresse ». J’ai souvent peur que mes amis appellent plutôt ça « rabat-joie », mais je m’assume.
Que les drames familiaux et la famine me rendraient folle
On a beau avoir eu envie de défendre la veuve et l’orphelin depuis l’enfance, c’est bien plus vrai quand on a des enfants. La pauvreté, les enfants en difficulté, l’intimidation, la famine et les drames familiaux sont bien plus difficiles à supporter quand on est un parent et qu’on peut se projeter à la place des personnes qui vivent de tels drames.
Que l’instabilité ne serait plus une option
Quand on devient un parent, on ne peut plus avoir de périodes d’égarement aussi intenses que quand on était célibataire : on n’est plus seul à devoir assumer les conséquences de nos décisions. Ce qui n’était pas si grave avant devient pas mal plus important. Des enfants nous prennent désormais en exemple et il faut trouver des solutions concrètes à des problèmes concrets.
Que le monde aurait l’air d’un grand piège
Les mamans nous confient souvent avoir une peur bleue des kidnappeurs dans le voisinage, sur le chemin de l’école, au parc... On image le danger partout et c’est le genre de risque qu’aucun parent ne veut prendre. La parentalité est bien plus stressante qu’on nous l’avait présentée.
Qu’il y a autant de contradictions
Quand on a des enfants, la liste de nos contradictions est longue! On a hâte que nos enfants marchent et quand ils le font, on s’ennuie de l’époque où ils ne grimpaient pas partout parce qu’on a maintenant peur qu’ils se fassent mal. On rêve d’une soirée entre adultes, mais on s’ennuie dès que nos enfants ne sont pas là. Faut aller au restaurant une première fois après l’accouchement pour réaliser que notre seul sujet de conversation… c’est le bébé dont on voulait justement prendre congé pour deux heures! Oui, la liste des contradictions est longue, en fait toute l’expérience de parents en est remplie!
Que rester femme, amoureuse, collègue et amie serait si difficile
Être parent nous vient tout naturellement, mais demeurer de bons amis et des amoureux, c’est une tout autre histoire. C’est fou comme ça demande des efforts! En plus, l’autre parent devient un modèle d’amour parental, ce qui est adorable, mais qui n’a rien à voir avec la personne que nous avions rencontrée. Toutes les relations changent quand on a des enfants et ça, personne ne nous l’avait dit.
Qu’on peut aimer autant que ça!
Je savais qu’un parent aime ses enfants, bien sûr. Mais je ne savais pas que dès l’instant où on croise le regard de nos enfants pour la première fois, l’amour le plus puissant qu’on puisse s’imaginer nous traverse le cœur… et y reste pour toujours! Un amour si grand et inconditionnel, on ne peut presque pas y croire avant d’avoir des enfants.
Qu’ils deviendraient mon plus bel accomplissement
Chaque fois que nos enfants réussissent la moindre petite chose, on est aussi fières que si on avait obtenu un diplôme. Ces petites personnes extraordinaires qui disent toujours ce qu’il faut au bon moment (comme je t’aime mamannnnnn!) procurent à leurs parents un sentiment d’accomplissement vraiment hors du commun.
Que plus rien ne me dégoûterait
Avant d’accoucher, on négocie le partage des tâches « dégueulasses » : la gestion du vomi dont on a si peur, les couches, les nez qui coulent épais et tout le reste. Quand notre enfant est là plus rien de tout cela n’a d’importance et quand il est malade, on a tellement pitié qu’on oublie complètement ce qui nous dégoûtait avant.
Que ma patience est pratiquement infinie
La patience d’attendre, la patience d’enseigner, la patience de répéter… Quand on a des enfants, on réalise bien vite qu’on a beaucoup plus de patience qu’on pensait.
Que leur départ éventuel m’angoisserait autant
Quand on est célibataire ou en couple, on apprécie les moments de solitude, les sorties entre amis, les petits plaisirs de la vie et les projets de voyage. Pourtant, quand nos enfants grandissent et qu’on réalise qu’un jour pas si lointain ils vivront ces mêmes besoins d’indépendance à leur tour, on a très peur du vide que nos enfants chéris laisseront dans la maison et des dangers qu’ils affronteront loin de nous.
Que je ne le regretterais jamais
Peu importe ce qui se passe, malgré les épreuves et les bouleversements, une fois qu’on a des enfants, on ne reviendrait jamais en arrière. Leur présence donne un sens à tout le reste et on n’échangerait notre vie pour rien au monde.