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Moi, devenir gestionnaire?

Prendre les commandes d’une équipe, vous y songez. Mais ce type de responsabilité est-il vraiment pour vous? Un tour de la question.

Être gestionnaire et accompagner une équipe représente un défi dans une carrière. Ce cheminement ouvre la voie à la valorisation de l’expertise et au dépassement personnel. Car le fait d’agir comme patron va bien au-delà de l’encadrement des opérations au quotidien. C’est pourquoi la décision de passer du rôle d’employé à celui de gestionnaire mérite une bonne réflexion. Au fil du temps, Adecco a défini une vision de la gestion plus axée sur le savoir-être que le savoir-faire. Le résumé suivant propose des pistes de réflexion sur les motivations à devenir gestionnaire.

Les secrets d’une saine gestion

Depuis plusieurs années, Adecco expérimente la gestion autrement. Pour agir comme gestionnaire dans cette organisation, un employé doit intégrer les principes suivants :

  • Le courage;
  • L’humilité;
  • La générosité;
  • La conscience de soi et des autres.

Certes, ces qualités sont loin de la plupart des compétences exigées dans de nombreuses offres de postes de gestionnaire. Pourtant, ces ingrédients demeurent essentiels au moment de prendre des décisions difficiles, de garder le cap dans la tourmente et de faire rayonner ses employés tout en restant dans l’ombre ou encore de les encadrer sans vouloir leur plaire à tout prix.

Au quotidien, le courage se manifeste dans la détermination à adresser à l’autre par souci de le faire évoluer, et ce, même s’il s’agit de propos délicats. Dire la vérité devrait toujours poursuivre l’objectif de faire grandir. Bien sûr, un patron ne devrait pas voir ses employés comme des menaces et vouloir les maintenir à un certain niveau. Au contraire! Il devrait également avoir le courage de demeurer en cohérence avec ses valeurs et d’agir selon ses propres convictions et celles de son équipe. Bref, se tenir debout.

En interaction avec ses employés, le nouveau patron aborde avec humilité le fait qu’il a à apprendre d’eux. Lorsque vient le temps de souligner les réalisations, il sait placer les gens au-devant de la scène au lieu de s’approprier les réussites. L’humilité sert aussi le gestionnaire au moment de reconnaître ses erreurs, ce qui contribue largement à créer un climat de confiance et de transparence. Par cet aveu, les employés voient que l’erreur est acceptée dans le contexte de travail.

Bien entendu, le patron doit avoir un intérêt premier pour ses employés, car son rôle vise à les mobiliser et les faire passer à l’action. Pour y parvenir, la générosité se révèle une qualité nécessaire parce que le gestionnaire généreux agit pour son équipe et non pour ses bénéfices personnels. En somme, il est là pour servir et non pour se servir lui-même. Généreux de son temps et de son écoute, il sait qu’il faut d’abord donner pour recevoir en retour.

Toujours dans la mire d’Adecco, le gestionnaire talentueux a conscience de lui-même et des autres. Ne serait-ce que par son statut, il sait se montrer conscient de l’influence qu’il exerce sur les gens autour de lui. Gérer par l’exemple tout en demeurant soi-même représente donc des facteurs incontournables dans une saine gestion. Un patron capable de se retrousser les manches et de faire lui-même ce qu’il exige de ses employés est plus apte à comprendre leur réalité.

Le quotidien d’un gestionnaire
  • Composer avec du personnel difficile. Prendre sur ses épaules tout ce qui ne va pas. Résoudre des situations complexes. Gérer des chicanes. Vivre avec une bonne dose de stress. Est-ce vraiment le lot du futur gestionnaire? Tout dépend du point de vue.
  • Selon la vision d’Adecco, le gestionnaire doit d’abord et avant tout se montrer disponible pour les employés qui en ont besoin. Quand un conflit survient, il n’a pas à jouer à l’arbitre. Son rôle devrait se concentrer davantage sur la responsabilisation des personnes concernées. Si le conflit persiste, il peut alors intervenir.
  • Au bénéfice de son équipe, le gestionnaire agit comme le gardien de la vision à long terme. Et lorsque l’organisation traverse une zone de turbulence, il devient un phare pour son équipe et garde le cap sur cette vision pour maintenir la mobilisation. Même dans l’agitation, il continue d’avancer l’esprit tranquille dans sa direction.
  • Enfin, le patron doit se comporter comme une courroie de transmission au moment de faire circuler l’information dans son équipe. Pour rejoindre son interlocuteur, il sait choisir le bon véhicule selon le message à livrer. Rencontre individuelle, réunion d’équipe, courriel ou autre; le leader sait faire preuve de sensibilité en utilisant différentes formes de communication selon le message et le contexte.
Savoir-faire et savoir-être

Plusieurs études sur le marché du travail révèlent que 80 % des gens quittent leur emploi en raison de leur gestionnaire. La cause principale demeure intimement liée au savoir-être et non au manque d’expertise du patron. C’est dire tout l’impact que les qualités relationnelles du gestionnaire peut générer sur son équipe. Cette situation rappelle que le savoir-être demeure un complément indispensable au savoir-faire.

Selon un conférencier réputé et invité récemment à s’exprimer devant une équipe d’Adecco International, les nouvelles organisations à succès porteront en elles des attributs pour la plupart liés au savoir-être. En résumé, ces organisations devront être :

  • Alertes et capables de réagir rapidement aux événements;
  • Apprenantes;
  • Courageuses avec une culture ouverte aux risques et aux erreurs;
  • Désireuses de célébrer les succès;
  • Porteuses de sens et d’une vocation;
  • Informelles et non uniquement hiérarchiques;
  • Responsabilisantes;
  • Soucieuses de partager le pouvoir entre les individus selon une structure aplanie.

Autant d’attributs qui mettent en lumière le fait que ces organisations appelleront des gestionnaires courageux, généreux, humbles et conscients d’eux-mêmes et des autres.

En collaboration avec Annie Boutet, rédactrice.

Tracy-Ann Lugg
Vice-présidente régionale d’Adecco

Maman de quatre enfants en retour progressif à raison de 4 jours semaine depuis son dernier congé de maternité, Tracy occupe le poste de Vice-présidente régionale d’Adecco depuis 2004. Gestionnaire de plus de 100 professionnels du domaine RH essentiellement et de 1400 employés temporaires à travers la province, Tracy est sensible aux besoins de ses employés et aux nouvelles réalités du marché de l’emploi. La conciliation travail et vie personnelle fait partie de ses préoccupations quotidiennes envers ses employés. Adecco, 514-845-4255.


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