L’approche du congé de maternité peut soulever différentes émotions chez les futures mamans. Bien sûr, toutes se sentent euphoriques à l’idée de la venue prochaine de bébé. Toutefois, certaines femmes appréhendent leur retrait du travail et leur vie hors circuit pendant un an. Parce qu’elles ont l’impression de laisser leur carrière en veilleuse. Parce qu’elles se sentiront coupées d’un réseau social que représente leur milieu de travail. Parce qu’elles auront à apprivoiser leur nouveau rôle de maman.
Profitez des bienfaits de la formation
Pour bien des mamans, une des façons efficaces de dissiper les appréhensions est de suivre une formation pendant ce temps d’arrêt. D’ailleurs, une telle combinaison congé de maternité et perfectionnement comporte bien des avantages :
- L’acquisition de compétences additionnelles grâce à une formation qu’il aurait été difficile de suivre en situation d’emploi;
- Le sentiment de confiance accru éprouvé au moment de reprendre ses fonctions;
- L’absence de cette impression d’isolement pouvant être ressentie pendant un congé d’une année entière;
- Un temps pour se ressourcer et garder le contact avec un réseau social dans le cas d’un cours à l’extérieur;
- Une forme d’équilibre entraînée par le simple fait de poursuivre son évolution professionnelle.
Évaluez vos besoins
L’idée de parfaire vos connaissances et compétences vous paraît sensée. Mais là se pose une question : quelle formation sera-t-elle la plus profitable pour vous? Un premier pas dans l’évaluation de vos besoins consiste à fixer une rencontre avec un membre de l’équipe des ressources humaines de votre employeur.
Idéalement, faites-le un ou deux mois avant votre départ pour le congé de maternité. Vous pourrez aller voir avec cette personne la façon de vous montrer proactive dans votre plan de développement et de formation. Vous aurez aussi le temps de soupeser les avantages et inconvénients de chaque type de formation : en ligne ou en salle de cours.
Suivre une formation à l’extérieur de la maison vous semble lourd? La formation à distance, la Télé-Université par exemple, offre un bon compromis. Cette solution flexible permet de poursuivre votre apprentissage en toute autonomie, au rythme des siestes de bébé et sans prévoir de déplacements. Au contraire, vous ressentez le besoin de sortir de la maison? Les institutions d’enseignement qui proposent des cours ne manquent pas.
Où vous adresser?
Certes, il existe différentes formules d’apprentissage à explorer avant d’arrêter votre choix. Le département des ressources humaines de votre employeur détient sûrement des informations pertinentes à ce titre. De plus, Internet offre une grande panoplie de formations en ligne, notamment sur différents logiciels.
Puis, les universités, les cégeps, les centres de formation spécialisée et les écoles de langues diffusent des programmes en ligne ou en classe.
Jetez un œil aussi du côté des firmes de recrutement de personnel. Par exemple, Adecco propose 500 formations à distance avec un accès facile et gratuit. Ces formations très variées portent sur des logiciels ou des compétences plus spécifiques comme la gestion des priorités ou le service à la clientèle. Sachez qu’il n’est pas nécessaire d’être employée d’Adecco pour en profiter. Un coup de fil chez Adecco suffit.
Et les frais d’inscription…
Qu’en est-il du remboursement des frais liés à votre formation? Bien entendu, la plupart des employeurs n’iront pas jusqu’à vous rémunérer pour vos heures consacrées au perfectionnement. N’empêche, certains d’entre eux peuvent se montrer ouverts à l’idée de rembourser les frais d’inscription.
Avec la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre, plusieurs entreprises sont tenues d’investir chaque année l’équivalent de 1 % de leur masse salariale. Or, rien n’oblige votre employeur d’allouer ce 1 % de formation à tous ses employés.
Si vous désirez en profiter, pourquoi ne pas proposer à votre employeur d’établir un contrat entre vous? Ainsi, vous pourriez avoir droit à un remboursement de vos coûts de formation. En contrepartie, si vous quittez votre emploi dans les mois suivant votre retour, vous auriez à rembourser ces mêmes frais.
Gérez votre temps entre formation et bébé
Comme le congé s’étire sur une année, il devient plus facile de partager votre temps entre bébé et perfectionnement. Néanmoins, pendant les premiers mois du congé, il vaut mieux demeurer réaliste et concentrer toute votre attention sur bébé. Lorsqu’il dort plusieurs heures d’affilée la nuit et que vous avez récupéré, vous pouvez alors envisager de suivre une formation. Cela va de soi, bébé doit demeurer votre priorité.
D’ailleurs, toutes les formations ne durent pas plusieurs heures ou de nombreuses semaines. Certains cours de perfectionnement en ligne n’exigent que 45 minutes ou une heure. Autre possibilité : vous pouvez gérer la situation en couple. On sait que les pères ont déjà droit à un congé parental. Vous pouvez donc partager une partie de votre congé avec votre conjoint pour vous libérer du temps pour les études. Autrement, papa peut prendre le relais le soir.
Pour un certain nombre de femmes, le congé de maternité représente l’occasion de terminer (enfin!) leurs études et d’obtenir leur diplôme. Une belle valeur ajoutée pour la suite de la carrière! Car, lors du retour sur le marché du travail, il peut être ardu de continuer ses études avec un enfant en bas âge. Les premières années, les enfants développent leur système immunitaire et contractent plus régulièrement des petites maladies, ce qui limite la disponibilité.
Apprenez pour le plaisir
Enfin, le congé de maternité peut être tout aussi propice pour se sortir de sa profession et penser à soi. Le voilà enfin le temps pour ce cours de cuisine ou de langue dont vous rêvez depuis longtemps! L’idée de se couper de la vie professionnelle peut aussi faire le plus grand bien. En somme, il s’agit de trouver votre propre équilibre parmi les différentes possibilités que ce soit pour la carrière, la mise à niveau de vos connaissances ou le développement personnel. Le choix vous appartient.
En collaboration avec Annie Boutet, rédactrice.
