Actuellement, le gouvernement et les entreprises évaluent la possibilité de diminuer les impacts économiques et humains indésirables d’une des difficultés à concilier travail et famille. Le champ d’action visé touche les structures des milieux de travail (horaire flexible, banque de congés parentaux, etc.). La plus grande partie de la documentation sur la conciliation travail-famille aborde le sujet par rapport à l’entreprise : par exemple, quelles conditions peuvent offrir une entreprise pour le bien-être de ses employés dans le but d’augmenter leur productivité?
Une question de perception…
Selon un sondage mené par le Centre d’étude sur l’emploi et la technologie, les employeurs ont l’impression d’avoir contribué à la conciliation travail-famille. Parmi les six mille entreprises privées québécoises consultées, près de 50 % disent avoir fait des efforts pour faciliter la vie familiale de leurs employés. En fait, la conciliation travail-famille arrivait au quatrième rang des priorités en matière de gestion des ressources humaines, devançant même l’embauche et le recrutement. Mais quand on interroge les employeurs sur les mesures qui nécessiteront des améliorations pour l’avenir, la conciliation travail-famille chute au neuvième et dernier rang. Seulement 26 % estiment qu’il reste du travail à faire dans ce domaine.
… et de productivité!
Parallèlement, la mondialisation, l’explosion des communications et la compétition de plus en plus féroce amènent les entreprises à exiger toujours davantage de leurs employés. Cela a pour conséquence que les progrès réalisés en conciliation travail-famille ne sont guère remarqués. Si les travailleurs aspirent à mieux concilier travail et famille, la réalité du travail ne leur facilite pas la tâche. Dans leur recherche de productivité, les employeurs exigent polyvalence, flexibilité, compétence, ce qui crée beaucoup de pression chez le travailleur. Cette pression s’ajoute à celle générée par la médiatisation de tous les besoins d’un enfant et des produits associés à son bon développement. Vive la société de consommation!
Et si on visait le compromis?
En raison du marché de l'emploi actuel et de la pénurie de main-d’œuvre, les employeurs avisés savent qu'il est plus important que jamais de reconnaître les besoins des parents et de mettre en œuvre des programmes pour continuellement attirer et garder les employés talentueux. Malgré tout, quelques employeurs demeurent récalcitrants…
Vous désirez que l’entreprise dans laquelle vous travaillez se dote d’une politique claire de conciliation travail-famille? Voici dix arguments pour vous aider à convaincre l’employeur le plus difficile!
- Au cours des dix dernières années, plusieurs études ont clairement démontré que les politiques de conciliation travail-famille sont bonnes pour les affaires.
- Renforcer l’engagement et la loyauté du personnel.
- Améliorer la productivité.
- Augmenter la satisfaction de la clientèle.
- Accroître la rentabilité de l’entreprise.
- Réduire le taux d'absentéisme.
- Faciliter le recrutement.
- Retenir une main-d'œuvre compétente.
- Développer la loyauté des clients qui se développe à partir de relations positives avec les représentants de l'organisation.
- Les employés qui rapportent avoir atteint l'équilibre dans leur vie professionnelle et leur vie personnelle se disent plus satisfaits et plus disposés à faire un effort de plus pour leurs employeurs.
Que fait votre employeur pour faciliter la conciliation travail-famille?
Qu’aimeriez-vous lui suggérer?
De quelle façon allez-vous le faire?
Quand?
Que pourriez-vous faire pour le remercier de ses efforts par la suite?
Parfois, même si elles ne sont pas écrites clairement sur papier, l’employeur offre des mesures facilitant la conciliation travail-famille, les noter et lui présenter pourrait permettre de faciliter l’introduction des nouvelles mesures que vous désirez lui présenter. Ce petit exercice permet également parfois de s’apercevoir que son employeur en fait plus que l’on pensait. Si c’est votre cas, remerciez-le, les employeurs sont rarement remerciés!