Une journée historique
Il va sans dire que la fin de la Première Guerre mondiale a marqué un tournant majeur dans notre histoire collective. Avec 70 millions de soldats d’un peu partout envoyés au front, parmi lesquels 10 millions de morts et 20 millions de blessés, sans compter les millions de victimes civiles collatérales, ce conflit a, avec raison, marqué l’imaginaire. C’est donc pour honorer la mémoire des défunts et de leurs familles, mais aussi des survivants, que l’on souligne, depuis 1919, cette journée historique.
Sa portée s’est d’ailleurs élargie avec les années pour inclure le souvenir des morts de la Deuxième Guerre mondiale, de la guerre de Corée, de la guerre en Afghanistan, des missions de maintien de la paix, bref tous les sacrifices militaires effectués au fil du temps.
Le coquelicot
Vous n’êtes bien sûr pas sans savoir que le coquelicot est le symbole par excellence du jour du Souvenir; on en voit chaque année en vente un peu partout pour l’occasion. Mais savez-vous quelle est son origine?
En fait, le coquelicot rouge est une plante indigène dont les graines ont la particularité de pouvoir rester dormantes dans le sol pendant plusieurs années, puis de germer et de s’épanouir pleinement lorsque le sol est remué. Ainsi, lorsque les barrages d’artillerie ont commencé à labourer les terres vers la fin de 1914, les champs de bataille des Flandres et du Nord de la France ont rapidement été envahis de coquelicots. Le lieutenant-colonel canadien John MacCrae s’en est d’ailleurs inspiré pour son célèbre poème « Au champ d’honneur », rédigé en 1915 depuis une ambulance de campagne stationnée près d’un champ de bataille, en Belgique, couvert de ces fameuses fleurs.
Célébrations 2020
Chaque année, à Ottawa, une grande cérémonie est organisée le 11 novembre. Pandémie oblige, les choses devront se faire différemment cette fois-ci. Si le défilé des vétérans et des Forces armées canadiennes sera annulé, il y aura néanmoins une cérémonie, tenue en petit comité et présentée en direct. Ainsi, il sera possible, pour tous ceux et celles qui ont l’habitude d’y assister en personne, de visionner le tout à distance cette année et de commémorer tous ces hommes et toutes ces femmes qui ont mis, et mettent encore aujourd’hui, leur vie en danger pour la défense de notre patrie et de notre liberté.
Parce que se souvenir, c’est garder vivante la mémoire de toutes ces personnes et de leurs sacrifices.