C’est également une journée pour réfléchir et discuter des difficultés que peuvent rencontrer les filles dans les diverses sphères de la société.
Elle est célébrée le 11 octobre de chaque année. C’est en ce mois d’octobre que je suis arrivée pour la première fois au Canada. Je me suis ensuite installée en tant qu’immigrante avec ma famille. Le fait d’avoir déjà des proches installés au Canada m’a aidé à me sentir très vite chez moi. Il est donc très important pour moi de porter une attention particulière aux difficultés et défis que peuvent rencontrer les filles immigrantes et réfugiées au Canada, qui pour la plupart arrivent avec leur famille, mais n’ont aucun proche pour faciliter leur intégration.
Parmi les plus grands handicaps, on peut citer la barrière linguistique. Bien que les enfants aient une plus grande facilité à apprendre une nouvelle langue, il n’en demeure pas moins que cette barrière rend plus difficile le tissage de liens sociaux (relations amicales, participation aux activités culturelles de l’école). Par conséquent, certains enfants se retrouvent isolés socialement et culturellement, en particulier les filles qui ont parfois du mal à s’ouvrir aux autres. Par ailleurs, les filles peuvent se retrouver désorientées par rapport à la nouvelle culture à laquelle ils font face au Canada. Les différences de valeurs et comportements sociaux occasionnent de la confusion ce qui peut être très difficile à vivre. Aussi, le port de signes religieux expose les filles à une stigmatisation à laquelle elles n’étaient pas exposées auparavant.
Ces deux difficultés sont quelques-uns des problèmes rencontrés par les filles immigrantes et réfugiées. Il est donc important de profiter de la Journée internationale de la fille pour discuter des pistes de solutions pour remédier à ces problèmes d’intégration. Toutefois, plusieurs approches ont déjà été mises en place telles que les comités d’accueil des nouveaux arrivants au sein des écoles.
Cependant, il faudrait trouver des moyens de réduire les stigmas et apporter plus de soutien pour une intégration socioculturelle efficace. Lutter pour les droits des filles c’est préparer un meilleur avenir pour les femmes de demain. Ces femmes de demain incluent toutes les filles qu’elles soient citoyennes canadiennes, immigrantes ou réfugiées.

Dourra Assani
Dourra Assani est une étudiante de troisième année en sciences biomédicales à l'Université d'Ottawa. Elle aspire à travailler dans le domaine de la santé et à s'engager dans la recherche biomédicale. Ayant un fort intérêt pour la santé, Dourra fait du bénévolat dans un établissement de soins de longue durée à Barrhaven, où elle aime passer du temps avec les résidents. Originaire d'Abomey-Calavi, au Bénin, sa famille a immigré à Ottawa. Elle est la cadette d'une famille de trois enfants. Sa langue maternelle est le français et elle parle couramment le français et l'anglais. Dourra est une passionnée de musique, aime nager, jouer au tennis et regarder le soccer. En plus de ses études, Dourra est rédactrice et membre d’Amah Magazine, une plateforme dédiée à la promotion des jeunes entrepreneurs africains du Canada. Travailler avec le magazine lui a donné l’occasion d’écouter les histoires de jeunes femmes qui se battent pour faire une différence dans la société et pour atteindre leurs objectifs. Dourra a également un emploi à temps partiel chez Talbots, un magasin de vêtements pour femmes qui participe à une collecte de fonds annuelle pour Dress for Success, dans le but de donner aux femmes les moyens d’intégrer le marché du travail. Son parcours a incité Dourra à commencer à défendre les droits des filles, l’égalité des sexes et à les encourager à croire en elles-mêmes et en leur capacité à occuper des postes à haute responsabilité.