Cette loi, qui se nomme Loi constituant la Société québécoise du cannabis, édictant la Loi encadrant le cannabis et modifiant diverses dispositions en matière de sécurité routière servira de cadre pour la possession, la culture et l’usage de cannabis. Tout cela en accordant une dimension importante à la sécurité routière.
D’une manière neutre, sans se prononcer pour ou contre la légalisation, voici les grandes lignes directrices qui serviront de remparts aux consommateurs.
Cannabis, pot ou marijuana… qu’importe le nom qu’on lui donne, voici ce que l’on doit savoir:
- Tout comme l’alcool et le tabac, le cannabis est interdit aux mineurs. Pour des raisons de santé évidentes et parce que le développement cognitif des ados n’est pas terminé, cette substance leur est interdite. Les experts s’entendent également pour dire que la fumée de cannabis (incluant la fumée secondaire) à l’intérieur est tout aussi dommageable que celle du tabac. Il est également fortement conseillé de ne pas fumer en présence d’enfants et de ne pas les exposer au cannabis.
- 150 g de cannabis séché par résidence, qu’importe le nombre d’adultes qui y résident.
- Interdiction d’avoir en sa possession du cannabis, dans les établissements scolaires, préscolaires ou les services éducatifs. Cette interdiction s’applique également aux garderies, aux centres de la petite enfance (CPE) et aux espaces connexes. Une exception: les résidences d’étudiants des cégeps.
- Personne ne peut cultiver du cannabis à des fins personnelles et, même, posséder un plan.
- Il est interdit de fumer du cannabis là où il y a des interdictions de fumer: c’est-à-dire, sur les terrains des établissements de santé et de services sociaux, les terrains des établissements collégiaux et universitaires, les pistes cyclables et les aires d’attente de transports en commun. Attention, les municipalités ont le pouvoir de légiférer sur leur territoire et d’ajouter d’autres interdictions à ces dernières. Informez-vous auprès de votre ville.
- Au volant, le cannabis, c’est NON. La politique de la tolérance zéro sera appliquée et se traduit par une interdiction de conduire s’il y a une présence détectable de cannabis (ou d’autres drogues) dans la salive.
- Il n’y a que la Société québécoise du cannabis (SQDC) qui aura le droit de vendre du cannabis. Sachez que vous aurez droit à un maximum de 30 g par visite.
*Source: Projet de loi no 157
En dehors du cadre légal, pour les néophytes, voici ce que vous devriez savoir:
- Les effets du cannabis se font ressentir quelques minutes après l’inhalation ou quelques heures après son ingestion (attention à la quantité mangée, vous pourriez avoir de mauvaises surprises).
- Les effets s’estompent environ 2 heures et demie après la dernière dose inhalée ou près de 7 heures après la dernière bouchée.
- Certaines femmes enceintes pourraient avoir l’idée de consommer du cannabis de manière récréative ou pour soulager les nausées, cependant, cette pratique s’avère être une mauvaise idée, puisque le THC traverse le placenta. Conséquences possibles pour l’enfant à naître: risque accru de prématurité, malformations, impulsivité, petit poids à la naissance et difficultés d’apprentissage.
- Mères qui allaitent, attention: le cannabis passe également dans le lait maternel. On applique les mêmes consignes que pour l’alcool.
- On dispose du cannabis ou de ses produits dérivés comme on le ferait pour les médicaments: hors de la portée des enfants.
- Chez les enfants, l’ingestion de cannabis peut être à la source d’une grave intoxication. Il faut être vigilant.
Sources: Cisss-lanaudière.gouv.qc.ca, Projet de loi no 157.
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