S’il y a un point sur lequel les partis politiques en arrivent à un consensus, c’est bien l’importance de la famille. Conciliation famille – travail, incitation à augmenter le nombre d’enfants par famille, éducation, importance d’inculquer à nos enfants des valeurs solides dans un cadre familial adéquat, etc.
S’il y a un point sur lequel nous, simples citoyens, en arrivons à un consensus, c’est bien le fait que rien ne peut arriver de pire dans notre vie que la maladie de l’un de nos enfants, et dans la pire des circonstances, sa mort. Inimaginable. Nous préférons ne pas y penser, car nous sommes affligés d’un frisson incommensurable…
Alors S.V.P., aidez-moi à comprendre. Comment expliquer que certains employeurs très réputés dans notre société refusent obstinément d’accorder à des parents (mères et pères confondus) un congé prolongé leur permettant de s’occuper adéquatement de la guérison de leur enfant ou encore leur permettant de vivre sainement les derniers moments de la vie de leur enfant?
Qui sont ces fonctionnaires ou ces gestionnaires qui s’acharnent à poser des jugements, à trouver des « bibittes » comme on dit en québécois, simplement pour compliquer les choses? Et si je vous disais qu’une maman s’est fait dire par son employeur : « Pourquoi je t’accorderais un congé prolongé? Ce n’est pas toi qui as le cancer, c’est ton enfant… » Non, ce n’est pas une blague.
Alors, comment peut-on expliquer ce paradoxe de société? Les enfants, la famille, rien de plus important, cependant il ne faut surtout pas déroger à nos règles de performance!
Est-ce que vous connaissez le sens du mot empathie : « faculté intuitive de se mettre à la place d’autrui, de percevoir ce qu’il ressent ». Permettez-moi de douter que la définition de ce mot soit couramment connue…
Mesdames, Messieurs, ce matin si vous avez à analyser une demande de congé pour un ou une de vos employés qui doit s’absenter pour veiller sur son enfant gravement malade, je vous en supplie, consultez votre dictionnaire et lisez la définition du mot empathie. Par la suite, imaginez l’espace d’un instant que vous êtes confinés au 7e étage de l’hôpital Ste-Justine parce que votre enfant a un cancer et qu’il faudra dans les meilleurs des cas plus de six mois pour que la vie reprenne son cour normal. Vous ne voulez pas y penser… De toute façon, ce ne sont que des exceptions… Eh bien, je voudrais simplement vous informer que chaque enfant est une exception, que chaque enfant est unique, et que chaque enfant a le droit indéniable de guérir dans les meilleures circonstances, entouré de ses parents.
Messieurs et Madame, Chefs de partis, qu’attendez-vous pour vous prononcer sur les vrais problèmes de la vie? Nous sommes blasés de vos chicanes qui n’aboutissent à rien. Prenez position, soyez cohérents dans vos propos et mettez de l’avant les éléments qui permettront à nous, gens normaux de la société, de nous concentrer sur ce que vous considérez comme prioritaire : NOTRE FAMILLE…
Notre enfant est diagnostiqué d’une maladie potentiellement mortelle? Eh bien, nous avons indéniablement droit à un congé parental inconditionnel, et ce, tant et aussi longtemps que son état de santé ne sera pas contrôlé. Est-ce trop vous demander Messieurs?
Peut-on chiffrer la valeur de la vie d’un enfant, moi j’en suis incapable…, et vous?
Francine Laplante
Fondation des Gouverneurs de l'espoir
Mars 2007
Bravo pour l'article. La famille est ma priorité et devrait être le centre de notre société, car c'est le cœur même de son existence. Pour les entreprises, tout est centré sur l'argent et ce qui rapporte; les femmes enceintes, les congés de maternité, les enfants malades, ça ne rapporte pas. Il est grand temps que les valeurs familiales prédominent et que la famille, mise à l'avant-plan, même dans les entreprises, dirige nos choix politiques. Les entreprises ont un rôle social à jouer, et les gouvernements doivent les inciter à bien le jouer. Les mauvaises pratiques doivent être dénoncées et le gouvernement doit encourager les entreprises (et les autres sphères de notre société) à faire la promotion de la famille. Ça m'a attristée de vous lire : j'ai un jeune garçon de 15 mois et je peux imaginer la souffrance de voir son enfant malade. Je souhaite bon courage à tous ces parents qui vivent de telles situations.
Johane M. mars 2007